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Filière porcine de La Réunion - Coopérative des producteurs

[AUDIO] Le porc péi star de la qualité et de création d'emploi

  • Publié le 30 septembre 2016 à 05:00
Porc Pays

La filière porcine de La Réunion se porte plutôt bien et tend à le faire savoir aux consommateurs. La Sica Viande Pays lance une large campagne de communication pour informer les consommateurs de l'origine 100 % locale de ses produits. En effet, l'entreprise vend de la viande de porc essentiellement issue des 148 petites exploitations de la coopérative de producteurs de porc de La Réunion (CPPR). Emplois, rapport qualité-prix et traçabilité sont les maître-mots que la filière veut faire valoir, grâce à un macaron qui sera bientôt posé sur les produits porcins des marques Porcidou, Porki et Le Fleuron de La Réunion.

Derrière le "carry porc lontan" ou les merguez présentés en magasin se cache une filière qui fait partie intégrante du tissu socio-économique de l’île. La Sica Viande Pays commercialise, à travers les marques Porcidou, Porki et le Fleuron, près de 10 000 tonnes de viande par an, entièrement d'élevages de la CPPR. Les exploitations, modestes et à taille humaine, créent de l’emploi, tandis que les éleveurs gagnent leur vie, grâce au fonctionnement de la coopérative.

Contrairement au modèle de métropole, la filière bovine s’inscrit dans un modèle socio-économique. Comme l’explique Marina Feat - Gultzgoff secrétaire générale de l’interprofession, un fonctionnement purement économique à l'instar de celui utilisé en métropole basé sur le profit, ne pourrait pas marcher localement.

A La Réunion, les éleveurs de la CPPR représentent 80% du marché de la viande de porc fraîche, les 20% restants étant des éleveurs indépendants. En moyenne, un agriculteur gagne entre 1,50 et 1,70 par kilo de viande/carcasse, contre 95 centimes en métropole. Une rémunération que la CPPR fait passer avant toute chose. Ainsi, les transformateurs, importateurs, éleveurs et distributeurs forment "une inter-profession" forte, pour se rapprocher du meilleur rapport qualité-prix, par une politique plus sociale qu'économique.

En terme d'emploi, la CPPR permet aux jeunes éleveurs de s'établir dès que le marché le permet. A ce jour, la coopérative dénombre 575 emplois directs générés par les élevages, tandis que 16 jeunes ont pu créer leur exploitation. L'objectif pour la CPPR est d'arriver à 25 jeunes éleveurs sur le territoire, d'ici l'année 2025. A noter que la mise en place d'une exploitation avoisine les 700 000 euros d'investissement.

Ce tarif plutôt bas est également possible grâce aux circuits courts empruntés par les produits, depuis la naissance des porcs jusqu'à leur transformation, le tout, effectué à La Réunion. Tous les acteurs de l'interprofession siègent au conseil d'administration de la Sica Viande, y compris la grande distribution, qui préfère miser sur le 100% local pour des coûts de revient bien inférieurs à ceux de la viande importée. Les intermédiaires sont ainsi réduits, permettant un rapport qualité-prix équilibré.

La viande fraîche venue d'ailleurs - importée lorsque la filière locale est en sous-production - nécessite un transport en avion, coût qui se répercute sur le prix de vente, pour une qualité moindre, selon la CPPR. En moyenne à La Réunion, un kilo de viande de porc locale avoisine les 6 euros. Malgré les idées reçues, la grande distribution, "a aidé la filière porcine à se développer à ses débuts", explique Geoffroy Chardon, le responsable commercial de la Sica Viande Pays.

L'interprofession, dont les différents acteurs sont rapprochés, a permis à la filière porcine locale de passer entre les mailles des scandales ayant frappé les abattoirs de l'Hexagone, après la publication de plusieurs vidéos par l'association L 214. A La Réunion, la DAAF contrôle strictement les différentes étapes de la transformation, qui vont "au delà des normes européennes" selon Jean-Marc Lefèvre, responsable du pôle viande.

Une large campagne de communication accompagnera l'apparition des macarons sur les produits des trois marques de la Sica Viande - Porcidou, travaillée pour être une marque familiale, Porki, qui offre une gamme de viande premier prix avec de gros conditionnements et des promotions régulières et le Fleuron, spécialisée dans les produits charcutiers - en magasin, afin d'informer et de rassurer les consommateurs sur la provenance de la viande et le cheminement des matières premières jusqu'à leurs transformations.

Aux connotations électorales, la campagne d'affichage soumettra l'idée aux consommateurs de "voter pour le porc 100% pays", qui bénéficiera d'un site internet 100% dédié à l'information sur les produits, avec, en prime, des recettes de cuisine. Le tout, à partir du 3 octobre prochain.

www.ipreunion.com

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