[VIDÉOS] Contre l'insécurité et l'immigration clandestine

Blocages à Mayotte : une nouvelle manifestation réunit un millier de personnes

  • Publié le 7 février 2024 à 07:13
  • Actualisé le 12 février 2024 à 13:35

Ce mardi 8 février 2024 et à l'appel des Forces vives de Mayotte, plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Mamoudzou pour dire "non à l'insécurité et à l'immigration clandestine". Des échauffourées avec les forces de l'ordre ont eu lieu devant le tribunal administratif.

Cette journée ralliant plus de 3.000 personnes a été marquée par des opérations coup de poing devant le tribunal et devant les locaux d'association d'aides aux migrants.

Une mobilisation qui a lieu alors que Mayotte se trouve dans un contexte de blocage depuis plus de deux semaines.

Lors de cette manifestation et notamment lors des rassemblements devant les points sensibles, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.

"Certains manifestants ont été gazés", a affirmé à l'AFP Zaïdou Bamana. La gendarmerie a déclaré à l'AFP que plus de 1.000 personnes attendaient devant le bâtiment quand les forces de l'ordre ont été prises à partie, faisant usage de gaz lacrymogènes pour se désengager.

Une manifestation qu'ont tenté d'apaiser le président du Conseil départemental et le maire de Mamoudzou. D'autres élus étaient sur place, en soutien aux manifestants.

Le leader du mouvement a lui pris la parole place de la République, rappelant le mot d'ordre : "non à l'insécurité et à l'immigration clandestine".

Depuis plus de deux semaines, le collectif des Forces vives de Mayotte maintient des barrages routiers aux quatre coins de l'île, paralysant totalement la circulation et perturbant la vie économique du département.

Lire aussi - Mayotte sous tension : les barrages se multiplient et se durcissent

Lire aussi - Mayotte : l'île sombre dans le chaos

- Un ultimatum à destination du gouvernement -

Le mouvement a, en outre, élargi ses revendications et demande désormais "la fin des mesures législatives d'exception, qui entraînent une différence de traitement injuste à Mayotte, et la fin du séjour territorialisé" empêchant les détenteurs d'un titre de séjour à Mayotte de partir en métropole, selon un communiqué.

Lors de sa prise de parole, les responsables du collectif des Forces vives ont également annoncé fixer un ultimatum au gouvernement. Cet ultimatum : deux semaines pour démanteler intégralement le camp de migrants de Cavani.

Lors de ces semaines, le collectif prévient, les barrages seront remontés mais pas de grande manifestation annoncée.
En revanche, si à l'issue de ces deux semaines rien n'est fait, les membres du collectif assure démanteler le camp eux-mêmes.

La balle est désormais dans le camp de l'État pour apporter des réponses concrètes face à l'insécurité et à l'immigration clandestine.

Lire aussi - Mayotte : Gérald Darmanin annonce vouloir durcir le droit du sol et un changement constitutionnel

- Un rendez-vous boycotté avec les élus -

Les élus départementaux avaient invité les membres du collectif à une réunion. Réunion boycottée par le mouvement, signe des vives tensions qui existent.

Le Conseil départemental avait communiqué dès lundi sur une réunion qui devait être organisée après la manifestation du collectif les forces vives de Mayotte au Conseil départemental pour tenter de trouver une solution de sortie de crise, notamment par la nomination d'un médiateur.

En milieu de journée, le collectif les forces vives de Mayotte a dit qu'il ne se rendrait pas à la réunion. "Alors que nos démarches ont été sincères dans la volonté d’intégrer les élus, nous nous interrogeons aujourd’hui sur leurs véritables intentions", souligne le collectif, avant de poursuivre, "Nous rappelons que Mayotte vit une crise sécuritaire insoutenable rendant la vie impossible sur le territoire."

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
2 Commentaires
Man974
Man974
7 mois

"7 février 2024
Avec son rapport inédit sur les évacuations sanitaires depuis Mayotte vers La Réunion, La Cimade documente une procédure médicale qui vient percuter les droits des personnes étrangères et révèle une véritable confusion entre contrôle migratoire et politiques de soin."
https://www.lacimade.org/soigner-separer-precariser-notre-rapport-dobservation-sur-les-evacuations-sanitaires-entre-mayotte-et-la-reunion/?utm_source=NL022024&utm_medium=NL&utm_id=NL2024

La vérité si je mens !
La vérité si je mens !
7 mois

Dieu sait les mahorais ont supplié la FRANCE pour être un département dans la république française.

Mauvaise idée de certains gouvernants d'alors, Chirac alias super menteur, " 3 pommes " sarkorzy les principaux fautifs de cette situation.

Mayotte est une île française de l’Océan Indien qui nous coûte 1,766 milliard d’euros

Et pourquoi ? À cause de l’afflux de clandestins, des enfants, de 20 à 30 par jour sans identité, sans âge, sans domicile.

La maternité (un record) de Mamoudzou avec 11 000 naissances par an.

Et en attendant, le ministre regarde ailleurs et laisse sans frontière le territoire avec les Comores voisines, porte ouverte à l’Afrique.

Moussa darmanin est chaud, débordé, surtout en ce moment

" Darmanin réclamé à Mayotte " ... Un leurre !