Une réforme pour 2024

Mayotte : Gérald Darmanin annonce vouloir durcir le droit du sol et un changement constitutionnel

  • Publié le 2 février 2024 à 05:36
  • Actualisé le 2 février 2024 à 11:40

"Il faut changer le droit à Mayotte" a déclaré le ministre de l’Intérieur lors d’un événement consacré aux outre-mer alors que l’île est en proie à d’importantes manifestations depuis une semaine. Une annonce qui intervient alors que l'île est bloquée depuis plus d'une semaine par des habitants protestant contre l'insécurité et l'immigration.

Gérald Darmanin a dit jeudi 1er février vouloir durcir le droit du sol à Mayotte et estimé nécessaire pour cela de modifier la Constitution, à l'heure où l'île est bloquée depuis plus d'une semaine par des habitants protestant contre l'insécurité et l'immigration.

Interrogé sur la violence qui touche ce territoire de l'océan Indien, où les affrontements entre jeunes et forces de l'ordre sont quasi quotidiens, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer a rappelé avoir doublé le nombre de policiers et gendarmes sur l'archipel, mais estime que "le problème de fond est qu'il faut changer le droit à Mayotte".

"Il faut dire que le droit du sol et du sang n'est pas le même à Mayotte que sur le reste du territoire national", a-t-il affirmé lors d'un événement consacré aux outre-mer, ajoutant qu'il faudra "sans doute que nous changions la Constitution pour pouvoir donner à Mayotte un sujet, de façon sécurisée, d'extraterritorialité".

- Emmanuel Macron à Mayotte prochainement ? -

Selon lui, ce changement constitutionnel "imaginé par le président de la République" est à distinguer du projet de loi sur Mayotte annoncé mardi par le premier ministre Gabriel Attal, qui s'attaquera à "plein d'autres questions, économiques, sociales, environnementales et de transport parce qu'il faut par ailleurs développer Mayotte".

Gérald Darmanin n'a pas voulu s'avancer sur un calendrier, laissant à Emmanuel Macron "le droit de faire ces annonces dans les prochains temps", mais a rappelé que "nous sommes dans une année de changements constitutionnels". Il a indiqué qu'Emmanuel Macron pourrait se déplacer à Mayotte dans les mois qui viennent.

Depuis la loi asile et immigration de 2018, le droit du sol est déjà durci à Mayotte pour faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores voisines. Il est exigé pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois. Ailleurs en France, aucun délai de résidence n'est exigé. "Notre volonté est de faire en sorte que les deux parents doivent être français ou réguliers, et que ce soit plus d'un an avant votre naissance", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.

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AFP

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2 Commentaires
Mi di Mi pense
Mi di Mi pense
8 mois

Moussa darmanin cause toujours, le mal est fait...

... " En 1974, le référendum organisé par la France dans ce qui était alors le Territoire d’Outre-mer des Comores aboutit à un résultat très clair : la majorité des Comoriens ont voté pour l’indépendance. Mais la France choisit de ne pas respecter ce résultat et débute alors une aventure comorienne au mépris du droit international et de son appartenance aux Nations Unies. Elle décida en effet de maintenir son administration aux Comores. Cette occupation aboutit de fait à une division de ce nouvel Etat, et ne cessa pas malgré les résolutions de la communauté internationale.

Elle s’amplifia avec la décision en 2011 de faire de Mayotte un département français. "

Sarkozy est responsable de cet état de fait, pour des voix à l'élection présidentielle de 2012.

HULK
HULK
8 mois

Effet d'annonce et enfumage. Il est déjà trop tard et la situation est hors de contrôle et de toute manière les textes ne sont pas appliqués. Enfumage vous dis-je.