"Pour la libération de Casanova Agamemnon" : c'est l'objet de la pétition lancée par la famille du détenu depuis deux jours. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué son employeur en 1970 puis son frère en 1986, il est revenu purger sa peine à La Réunion depuis deux ans. Ses demandes de liberté restant sans nouvelles, ses proches ont entrepris une nouvelle démarche, estimant que celui qui est l'un des plus anciens détenus de France a "purgé sa peine".
Maintenant âgé de 66 ans, Casanova Agamennon veut être libre. Et une partie de sa famille compte bien l’aider à recouvrer la liberté. Ce mercredi, à Saint-Benoît, une dizaine de personnes brandissait une pétition réclamant la libération de l'un des plus anciens détenus de France. Avec un même mantra : "Il mérite de sortir". La fille de sa cousine, Nadège Lhomond, s’est particulièrement impliquée dans ce combat. "18 demandes de libération, vous trouvez ça normal ?" s’insurge t-elle, en précisant que les "sorties sous escorte" ont été refusées par trois fois, "même pour la mort de sa sœur". Assis près d’elle, Roger, le frère de Casanova Agamemnon. Plus âgé, il reste silencieux, soufflant juste : "Il mérite de sortir".
Casanova Agamemnon a été condamné en 1970 à la réclusion criminelle à perpétuité. Un an auparavant, il avait tué son patron pour une affaire de salaire non versé. Mis en liberté conditionnelle au milieu de l'année 1895, il tue son frère début 1986 avant de prendre la fuite. Il lui reprochait de s'être approprié l'héritage familial. Pendant sa cavale, il menace de mort le procureur de la République et tente de tuer sa compagne, la soupçonnant de vouloir le dénoncer. Sa fuite, très médiatisée, avait suscité la peur d'une partie de la population et l'admiration d'une autre partie. Arrêté en mai 1986, il est jugé par les Assises en 1988 et écope de 10 ans de réclusion criminelle avec une réactivation de sa perpétuité. Depuis, il est toujours en prison. Sa peine, ses proches jugent qu'il l'a aujourd'hui suffisamment purgée.
La pétition, qui n’a jusqu’à présent été distribuée que dans l’Est, a déjà récolté près de 600 signatures en deux jours. L’ensemble des commerçants de Saint-Benoît a apporté sa contribution, mis à part "une qui a refusé de signer", rapporte Nadège Lhomond. Un refus attribué à une méconnaissance. "Elle pensait qu’il avait tué sa mère, sa sœur, son père, alors que c’est faux ! Les personnes qui ne connaissent pas vraiment son histoire ont peur de lui" reconnaît t-elle.
-"Le pardon existe"-
Une libération réclamée, peu importe les conditions. Même "avec un bracelet électronique", même "si ce n’est que le week-end". Cette démarche pour sa libération, il la veut principalement pour revoir sa famille et finir sa vie auprès des siens. Nadège Lhomond a déjà rempli des attestations d’hébergement pour qu’il soit accueilli chez ses proches en cas de libération. "Tout est déjà fait" assure t-elle, avant de murmurer "Il n’aurait pas dû s’appeler Casanova". Aux personnes qui lui demandent la raison pour laquelle Casanova Agamemnon n’exprime ses regrets que maintenant, elle répond : "Je l’ai vu pleurer plusieurs fois. Il a fait des choses qu’il regrette. Personne ne peut savoir ce qu’il ressent vraiment à l’intérieur, mais c’est un être humain comme tout le monde."
Impliquée dans la distribution de la pétition, une amie proche de la famille estime, quant à elle, que "le pardon existe". Âgée de 41 ans, elle se rappelle qu’à six ans, elle avait "peur de M.Casanova". Ce n’est plus le cas aujourd’hui. "A travers ses lettres que j’ai pu lire, j’ai vu que cet homme avait un cœur. Il a purgé sa peine. Certes, il a commis une faute grave, mais il faut lui laisser le temps de vivre".
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Madame Bayoune j'entends votre point de vue et je le respecte. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir un avis différent après tout nous sommes en démocratie et en parlez nous permettre d'échanger dans le respect de l'autre. Je ne dis pas que vous avez tord non ni que Mr Casanova a raison d'avoir tuer des gens NON. Je suis vraiment désolé pour les victimes et je compatis à la douleur des familles. Que vous me croyez ou non je suis sincèrement dans mes propos. Personne n'est éternelle sur terre et encore moins moi. Peut-être que je ne pourrais pas répondre à votre prochain post pris par un accident de la route, par un avc, une crise cardiaque, un cancer foudroyant, victime d'un attentat etc. Qui sait ce que nous réserve notre destiné sans pour autant vivre dans la paranoïa ? Peut-être avez-vous gardé de lui l'image que vous avez connu il y a xxx années mais ni vous ni moi ne savons réellement s'il y a changé. Plus de 40 ans ce sont écoulées et je pense qu'il y payé sa dette à la société. La famille des victimes fait partie de la société. après plusieurs examens psychiatriques favorables bien entendu "dans le cas contraire non" et un suivi je pense qu'il pourrait déjà avoir quelques permissions pour sortir. Même si pour moi il a payé sa dette envers la société le jugement final c'est là haut face à Dieu. La "rancœur" ne fera pas revenir les victimes ni permettre à leurs âmes de trouver la paix. Prions pour eux qu'ils trouvent la sérénité. Dieu fera le reste et non nous. Prenez bien soin de vous Bayoune.
anonyme i tire pas dolo dann ross. Sà in margoze i rète amèr minm. Peut-être a t-il payé sa dette à la société, mais pas à la famille des victimes connues et inconnues!!! - sans doute pas seulement2 victimes à ma connaissance, les morts ne parlent plus, ainsi que les témoins qui eux minm la finn désote la vie
Madame Bayoune je ne vous connais mi Casanova encore moins la famille. Mais peut-être a t'il changé après plus de 40 ans en prison. Il faut pardonner il a payé sa dette envers la société.
"Les personnes qui ne connaissent pas vraiment son histoire ont peur de lui" reconnaît t-elle." Nadège, mwin lé dézolé, mais, mwin la koni ali dopi lékole Carère la Confiance, mwin la koni ali osi koté la boutik Laïton kan Falo la été brulé avèk lakol, mwin la asisté osi à la mort et à lentèreman grandmoune Inocent G. organizé par lo papa de Cazo, Mr Moïse sans savwar sate i sé pasé. Mi di pa pliss, mé wa konprann ke mi souète pa ke li libéré, il a toujours été un danger, dopi lékol èk son bann pti kamarade. Comme ceux qui ont été tué, qui n'existe plus à perpète, il ne devrait avoir de pardon pour un multirécidiviste. La famille je comprends, votre démarche est louable, mais il doit réaliser lui même que ces crimes ne méritent pas le pardon. Ce serait une injustice pour ceux qui ont été parent des victimes de crimes de Cazo.
Inkiète pas, n'a un ente zot ke sa payé, jamé 2 san 3 !