C'est une décision qui avait provoqué un tollé. La baisse des financements de l'État pour les contrats PEC (Parcours emploi compétences) à La Réunion. Face à la colère et à un fort risque d'épidémie de chikungunya, le préfet Patrice Latron a décidé de faire marche arrière pour les contrats destinés à la lutte anti-vectorielle. Le représentant de l'État a décidé ce lundi 13 janvier 2025 de rétablir le taux de prise en charge à hauteur de 65% (Photo : sly/www.imazpress.com)
"Compte tenu de la situation sanitaire concernant le chikungunya à La Réunion, et malgré les contraintes budgétaires liées à l’absence d’adoption de la loi de finances pour 2025, le préfet a décidé de rétablir le taux de prise en charge des PEC pour la lutte anti-vectorielle soit un effort financier de plus de 550.000 euros, répondant ainsi à la demande forte des élus du territoire", indique la préfecture dans un communiqué.
Afin de répondre à une situation épidémiologique préoccupante concernant le chikungunya, le préfet Patrice Latron a décidé "d’orienter les contrats restants vers l’embauche de 400 personnels dédiés à la lutte anti-vectorielle, dont les missions principales sont le nettoyage et l’entretien des sites, la sensibilisation et la médiation auprès du grand public".
Un revirement, alors que dans un arrêté préfectoral en date du 31 décembre 2024, le taux de prise en charge par l'État passait à 54% de taux de financement.
- Une baisse qui avait été dénoncée par les élus -
"On veut faire de la lutte avec l'Agence régionale de santé contre les épidémies et en même temps - alors qu'il y a une recrudescence des cas - on baisse les aides, c'est complètement antinomique", dénonçait Natacha Chane-Kong, responsable de service égalité de la direction Cohésion sociale et solidarité à la Région.
"Dans un contexte sanitaire alarmant, aussi bien s'agissant de la dengue et du chikungunya, la nécessité de maintenir des contrats PEC dans la lutte anti-vectorielle est une urgence", lancait Patrice Selly.
À La Région, en 2024 sur 59 chantiers espaces verts, pour 45 associations, 642 personnes étaient en contrat PEC en plus de 72 encadrants, pour un montant pris en charge par la collectivité de plus de 6,6 millions d'euros.
- Plus de 12.000 contrats PEC à La Réunion -
"La Réunion est le premier territoire bénéficiaire de PEC en France, avec près de 20% de l’enveloppe financière nationale, et ce depuis plusieurs années", indique la préfecture.
Depuis 2020, La Réunion bénéficie d'une enveloppe annuelle stable de 12.000 contrats PEC, comme annoncé par le Président de la République en octobre 2019 pour faire face à un taux de chômage élevé (17 %) et au taux de pauvreté (36%). Cette enveloppe a été consommée en totalité jusqu'en 2023.
Lire aussi - À La Réunion 114.740 personnes sont à la recherche d'un emploi
Lire aussi - En 2021, 36% de la population réunionnaise vivait toujours sous le seuil de pauvreté
L’évolution du dispositif PEC dépendra des arbitrages du gouvernement et des discussions autour de la loi de finances pour 2025 au sein du Parlement.
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Il faut surtout vacciner la popuöation. Le vaccin de Valneva appelé ixchiq est disponible. Demandez une prise en charge. Le temps presse
A Babouk
C'est Selly qui va demander le départ du Préfet! Ratenon n'embauche pas de PEC! Toutes les communes vont avoir besoin de lutte antivectorielle! Il faut embaucher en masse, pour gagner les élections en 2026! Sauf si les affaires de la SPL Estival le rattrapent entre temps!
Il faut demander son départ M. Ratenon.