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Donner vie aux statues et temples hindous, un savoir-faire ancestral bien gardé

  • Publié le 20 avril 2025 à 02:59
  • Actualisé le 20 avril 2025 à 13:22
statue géante temple tamoul à primat

Le 14 avril 2025, les Réunionnais.es de confession tamoule ont célébré l'entrée en l'année 5126. Cette grande fête culturelle se déroule sur plusieurs jours. L'occasion de mettre en avant le savoir-faire de celles et ceux qui construisent et colorent les statues des divinités et les temples hindous (Photos : sly/www.imazpress.com)

Ludovic Ramin – artisan à Créa 974 India Art  - est à l'origine de la statue de 17 mètres de haut de la divinité Draupadi au temple de Primat.

Il aura fallu six mois à l'artisan afin de donner vie au projet du propriétaire du temple Pandialé. Regardez.

"Ça a pris du temps mais ce qui est important c'est l'échafaudage pour faire le tour de la statue car il faut faire cran par cran, monter le gros œuvre et redescendre petit à petit pour les finitions", explique Reinaldo Carpaye. Écoutez.

Une statue de 17 mètres de haut, résultat du rêve de Reinaldo Carpaye, président de l'association du temple Pandialié de Primat. "On voyage, on voit de grandes statues au loin, très belles et ça nous a attiré", raconte-t-il. Un rêve de plus de 20 ans enfin concrétisé le 24 novembre 2024. Écoutez.

- Des statues sculptées et dessinées à la main -

Du sable, du ciment, du béton, de bonne fondation, et le chantier et lancé. "C'est comme pour une maison. On monte les blocs, des briques remplies de sables et avec le mortier on donne la forme souhaitée", explique Ludovic Ramin.

Le ciment est ensuite utilisé pour sculpter, dessiner "puis on laisse sécher pendant, le temps d'aller sur une autre partie de la statue", dit-il.

Enfin, "on passe à la peinture en plusieurs couches et l'on termine par les détails".

- Une discipline codifiée -

Les temples tamouls et les statues des divinités sont reconnaissables par leurs couleurs qui appellent le regard. 

"Les couleurs correspondant à la divinité. Pour la divinité du temple de Primat le jaune du sari représente les flammes, le feu", explique Ludovic Ramin.

"Chaque divinité a sa couleur", dit-il.

C'est "une discipline codifiée avec des livres spécialisées et c'est à partir de cela que l'on fait l'œuvre", précise l'artisan.

- Un savoir-faire ancestral -

À La Réunion, Ludovic Ramin est l'un des rares à maîtriser ce savoir-faire. "Pour acquérir cet art, il faut voyager et que le formateur donne son accord", explique l'artisan.

"On se forme avec des personnes qualifiées en Inde. Un art générationnel transmis seulement dans les familles donc il faut forcément avoir leur confiance et il faut un certain nombre d'années d'apprentissage pour acquérir le coup de main", indique Ludovic Ramin.

Un artisan qui aime transmettre son savoir-faire à La Réunion. "J'ai des neveux qui de temps en temps viennent à l'atelier situé à Sainte-Suzanne et mettent la main dans le ciment", dit-il.

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ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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