Alors que 600 apiculteurs sont présents La Réunion, et que les Réunionnais consomment en moyenne plus de 500 tonnes de miel par an, la production a diminuée en 2022 suite à l'apparition d'un parasite, le petit coléoptère des ruches. La filière apicole est en souffrance, et les apiculteurs sont soumis à de nombreuses contraintes liés au petit coléoptère des ruches. (Photo Miel photo RB imazpress )
Depuis juillet 2022, "l’apiculture réunionnaise se porte mal, notamment à cause de l’arrivée du petit coléoptère qui a restreint l’activité de ces professionnels, en particulier dans le sud avec le déplacement des ruchers" explique Frédéric Vienne, président de la Chambre d'agriculture.
"Les apiculteurs subissent énormément de contraintes, même si ce parasite n’est plus détecté. La Chambre d’agriculture demande à ce que les restrictions soient levées” déclare-t-il. Des restrictions qui ont eu un impact direct sur les finances des apiculteurs, car la production de miel ade fait été réduite. La perte de nombreuses ruches a par ailleurs empêché les apiculteurs de s'occuper correctement des abeilles et entraîner mécaniquement la baisse de rendement.
La Réunion compte environ 600 apiculteurs, dont 150 professionnels. Les autres sont des apiculteurs de type familial ou pluri-actif, c'est-à-dire qu'ils travaillent en transhumance, chez les producteurs de letchis par exemple. La production de miel n'est par ailleurs pas suffisante par rapport à la consommation annuelle des Réunionnais. “Par an en moyenne, la production de miel s’élève à 250 tonnes et la consommation est de 500 tonnes, il y a encore de la marge pour la production” informe le président du syndicat des apiculteurs, François Payet.
– Une année problématique pour les apiculteurs –
L’apiculteur souligne que les conditions de l’année 2022 ont été "très problématiques" pour la filière apicole, en raison du parasite, mais aussi des deux cyclones qui ont frappé notre île, Emnati et Batsiraï. La production du miel baie rose a par exemple été mauvaise, en particulier pour les producteurs de Saint-Joseph, de Saint-Pierre et de Saint-Philippe, où il y a eu un confinement pour les ruches contaminés sous arrêté préfectorale.
Les 12 foyers qui ont été contaminés par le parasite du petit coléoptère ont dû être détruit, ce qui a laissé plusieurs apiculteurs dans la détresse. "Les apiculteurs du sud se portent très mal car ils ne peuvent pas produire" insiste François Payet. Selon, le président du syndicat des apiculteurs, les restrictions doivent s’arrêter. “Les scientifiques disent que ce n’est pas une maladie très grave, on doit vivre avec, on doit continuer à produire du miel même si le coléoptère est présent”. A noter que François Payet assure que dans les autres régions, la production a été plutôt bonne. Regardez .
– Des restrictions qui devraient s’arrêter –
L'envoi de renforts pour les apiculteurs touchés a été d’une grande aide, certes, mais François Payet aurait préféré "que des gens soient formés sur place".
"Ces contrôles ne sont pas sans conséquence puisqu’ils rajoutent du stress pour les abeilles et entraînent potentiellement des pertes. En ce qui concerne l’indemnisation pour toutes les ruches brulées, les apiculteurs ont reçu de l’argent mais rien ne remplacera ce qu’on a perdu” estime l'apiculteur.
Selon lui, la production de miel est en perte, non pas à cause du petit coléoptère uniquement mais à cause des restrictions qui ont suivi. Malgré une absence de détection du parasite depuis le 21 juillet 2022, les apiculteurs restent sous arrêté préfectorale de déclaration d’infestation (APDI). “Les restrictions devraient être levées le 21 janvier 2023” informe François Payet. Mais pour l'heure, les professionnels sont toujours dans l'attente d'une confirmation de la part des autorités.
lh/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com