Tribune libre des amis du Père René Payet

"En souvenans du père René Payet"

  • Publié le 10 septembre 2016 à 08:00
René Payet

Ce samedi 10 septembre 2016, les amis du Père Réné organisent un Fonnkèr au chemin Flamboyant ligne des 400. Ce pique-nique "partaz", en l'honneur du prêtre décédé, se tiendra de 11 à 16h. Nous publions ci-dessous le communiqué écrit par un d'entre eux dans son intégralité.

Quelques uns de tes ami(e)s vont se retrouver à la Ligne des 400/Chemin Flamboyant pour se souvenir de toi. Je sais que ce ne sera pas un moment triste. Triste pour moi qui aurai été content d’y être et qui ne le pourrai pas. Je me souviens quand tu as fêté tes soixante ans de prêtrise, à la Rivière Saint-Louis, lieu où tu es né. Tu n’as jamais perdu ton petit côté saint louisien. Là où peut-être tu aurais pu essayer d’être maire. Père Lafosse l’a été avant toi. Et tout près de l’Entre Deux, un prêtre a été maire aussi. Ils n’ont pas mis l’Église en péril. Ils ont pu être en même temps maire et curé.

René, je pense que les Réunionnais ont oublié ces moments difficiles où tu passais pour être plus ‘communiste’ que prêtre. Et même plus ‘prêtre’ du tout. Cela a été voulu et entretenu, par ceux qui auraient du, au contraire, te soutenir. Je pense à tes soixante ans de sacerdoce. Tu avais encore la tête bien en place et le cœur solide aussi et aimant, pour oser demander à l’assemblée de dire avec toi, non pas ‘Je vous salue Marie’, mais ‘Je te salue Marie’. De même qu’on ne dit plus : ‘Notre Père qui êtes aux cieux’, mais ‘Notre Père qui es aux cieux’… ‘Je te salue Marie’, très vite rectifié.

René, tu n’as pas eu droit, pour tes soixante ans de sacerdoce, à un numéro spécial d’’Église à la Réunion’. Tu as été pourtant à Croix Sud qui a enfanté, si on peut dire, ‘Église à la Réunion’. Tu as été à la Maison des Œuvres, tu as été en paroisse. Quelqu’un me demandait un mot sur toi, maintenant que tu es parti. J’ai répondu ‘prêtre aux bras ouverts’. Et je pense que beaucoup sont d’accord avec moi. Paul Vergès disait au sortir de l’église de la Ravine Blanche, lors de tes obsèques : ‘Il faut attendre la mort pour que quelques valeurs vous soient reconnues’. (Je cite de mémoire).

J’ai vu dernièrement qu’on reprenait tes propos : ‘le peuple n’attend pas, le peuple prétend’. Tu prononçais ces paroles, lors d’un évènement très précis. Ce n’était pas devant les jeunes. Tu faisais partie de ceux qui s’indignaient. ‘Quel diable de prêtre ! Je ne dis pas que tu nous manques, puisque tu es toujours là. La preuve on se réunit pour passer un moment avec toi. Je ne connais pas le menu. Mais je sais que ceux qui y seront, seront heureux d’y être.’ Tienbo René.

Nelson

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1 Commentaires
JIM
JIM
9 ans

Emouvant !