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Grève dans l'Éducation nationale pour de meilleures conditions de travail

  • Publié le 1 février 2024 à 10:08
  • Actualisé le 1 février 2024 à 18:04

L'intersyndicale (FSU, UNSA, FO, SGEN-CFDT, CGTR, SAIPER, SUD) a appelé à la grève et à la manifestation ce jeudi matin 1er février 2024 devant le rectorat à Saint-Denis et devant la mairie de Saint-Pierre. Il s'agit de dénoncer "une dégradation des conditions de travail, un manque de postes, une reconnaissance du métier qui se détériore", ainsi que les propos polémiques de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale au sujet de l'école publique. Selon les chiffres publiés par le rectorat en fin de journée le taux de grévistes a été de 10,5% dans toute l'Académie (Photo sly/www.imazpress.com)

"Nous avons des classes surchargées de 35 élèves. Nous faisons partie des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) possédant une des tailles de classe les plus élevées" souligne Eric Annonier, du syndicat Sud Éducation. Le syndicaliste dénonce également "le mépris de la hiérarchie et de l’institution, beaucoup de mes collègues ne se sentent pas reconnus". 

Du côté du Snes FSU, la secrétaire académique Corinne Peyré annonce vouloir "l'abrogation de Parcoursup". Elle ajoute : "Il faut revoir et annuler les réformes Blanquer pour ce qui concerne le lycée et nous sommes absolument défavorable aux réformes qui s'annoncent pour le collège". Ces réformes attisent le mécontentement des enseignants et personnels des écoles car allant "à l'encontre des valeurs prônées". Aujourd'hui ce syndicat se bat pour que leurs revendications ne "restent pas dans les tiroirs". Regardez

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Eric Dijoux de l’Unsa note "les annonces sont bonnes sur le papier, mais en pratique les moyens nécessaires ne sont pas mis en place". "Il manque des directives claires, un cadre. L'application des mesures est laissée au bon vouloir de chaque établissement" dit-il.

Dans un communiqué l'intersyndicale demande entre autres "une augmentation significative du point d’indice, l’abandon du Pacte enseignant (prévoyant des missions complémentaires pour les professeurs contre rémunération), des mesures salariales d’urgence pour les plus précaires (aide éducative à domicile (AED), accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), contractuels,...), des recrutements de personnels à la hauteur des besoins, l'attribution du statut de fonctionnaire pour les AESH ou encore le retrait de la réforme du lycée professionnel".

- Dénoncer la réforme des lycées professionnels -

La réforme des lycées professionnels déployée progressivement depuis la rentrée 2023 ne fait pas l'unanimité, notamment en ce qui concerne les stages rémunérés en entreprise. C'est dans le but d’inciter les jeunes à opter pour les filières professionnelles que l'Etat a pris la décision de verser : 50 euros par semaine aux élèves de seconde en stage, 75 euros par semaines en première et 100 euros par semaine en terminale.

Guillaume Lefèvre du Snalc redoute que "ces stages rémunérés attirent des élèves défavorisés qui ont besoin d’argent. Cela risque de détourner certains jeunes de la voie classique vers le pro, pour toucher de l'argent. Cela va accentuer le déterminisme social". Il pointe également du doigt : "ces stages feront diminuer le nombre d’heures de formation".

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- Une grève nationale -

Sur la base des mêmes revendications, l'appel à la grève a été lancé au niveau national. Cet appel à la grève est également une réponse aux déclarations de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, dont certains syndicats réclament la démission.

À peine nommée ministre, elle avait été vivement critiquée pour avoir transféré ses enfants dans un établissement public vers le privé. Elle s’était justifiée en dénonçant "les paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées". Guillaume Lefèvre, du syndicat Snalc exprime que le gouvernement "aurait dû bien examiner son CV et ses casseroles avant de la choisir, elle a été très maladroite jusqu'à présent."

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lc/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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