Dérèglement climatique

La maison brûle et gèle mais les gouvernants regardent ailleurs

  • Publié le 27 décembre 2022 à 14:00
cyclone dina 22 janvier 2002

S’il y a bien un domaine dans lequel l’année 2022 aura brillé, c’est en matière de dérèglement climatique extrême. Des -45 degrés enregistrés ces derniers jours aux États-Unis aux 22 degrés observés pour Noël dans le sud de la France, l’année fini en beauté, sans que cela semble émouvoir grand monde du côté des dirigeants.

Cop15 par-ci, Cop27 par-là, les pays du monde entier se sont concertés tout au long de l’année pour tenter de mettre un frein à l’accélération du dérèglement climatique.

Il faut dire que 2022 aura été l’année de tous les records. Rien qu’à La Réunion, la sécheresse a battu des records, alors que le mois d’octobre dernier est le plus sec enregistré depuis 51 ans. L’été austral semble par ailleurs avoir beaucoup de mal à s’installer, alors que la pluie emblématique de la saison cyclonique a encore du mal à pointer le bout de son nez.

Côté Hexagone, on ne peut que rappeler la sécheresse extrême qui a impacté le pays et le reste de l’Europe tout au long de l’été, créant des incendies dévastateurs qui ont ravagé 72.000 hectares d'espaces naturels. Ce qui représente, là aussi, un triste record.

Les autres pays du monde n’ont pas été en reste : canicule extrême en Chine, en Inde et au Pakistan, glissements de terrain mortels en Malaisie, au Japon, en Italie, aux Philippines, au Brésil, des pluies historiques d’Australie, effondrements de glaciers…La liste est tristement et affreusement longue.

Parallèlement, les dirigeants de ces pays ont arpenté la planète à coup de jets privés, se déplaçant régulièrement pour des raisons plus frivoles les unes que les autres - à l’image d’Emmanuel Macron qui a fait deux allers-retours entre la France et le Qatar pour assister à des matchs de football.

A l’heure où l’on exhorte le monde à la sobriété, que font vraiment les dirigeants du monde, à part de se gargariser d’avoir pris des engagements qui ne seront probablement pas respectés ? Outre mettre la faute sur les pays pauvres, victimes principales de ce dérèglement, que font-ils concrètement aujourd’hui ?

Car si de nombreux engagements ont été pris cette année, rien ne nous garantit qu’ils seront respectés. Il n’y a qu’à observer la manière dont les instances européennes repoussent les échéances de diverses interdictions, comme par exemple celle des pesticides comme le glyphosate.

Alors que la Cour européenne devait statuer sur son interdiction - et celle de 45 autres produits - en cette fin d’année, les discussions ont été repoussées - encore - d’un an. Et tant pis pour l’environnement, et la santé des populations exposées à des produits cancérigènes.

Dans ce contexte, difficile de placer sa confiance en nos dirigeants, qui ne semblent s’intéresser aux causes environnementales que quand les caméras sont braquées sur eux.

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