Education nationale

"La mobilisation semble incontournable" pour la CGTR Educ'Action

  • Publié le 12 juin 2012 à 05:00
Patrick Corré, secrétaire général de la CGTR Educ'Action (photo archives)

Après avoir été reçue par le nouveau ministre de l'Education nationale le mardi 5 juin 2012, la CGT-Educ'Action et sa fédération dresse le bilan de cette rencontre. Pour le syndicat, la nécessité d'une mobilisation reste à l'ordre du jour, tant il reste "beaucoup d'interrogations et des attentes de réponses concrètes".

"Concernant les stagiaires, alors que le Conseil d'État a, le 1er juin 2012, annulé l'ensemble des textes concernant la "mastérisation", le ministre se contente d'affirmer que les stagiaires du second degré auront 3 heures de décharge. C'est une réponse inquiétante. Pire, le ministre annonce vouloir recruter des retraités pour former les stagiaires !

Nous considérons que nous sommes donc dans une logique bien en-deçà des annonces de campagne. La CGTR-Éduc'action réaffirme son opposition totale à la réforme mise en place par le gouvernement Sarkozy. Elle défend l'idée d'un concours niveau licence, avec une formation de deux ans payés et débouchant sur un master.

Concernant les non-titulaires, notre délégation a réaffirmé sa revendication d'une titularisation de tous, sans condition. Le ministre s'est dit en accord sur notre demande d'une circulaire permettant, dans l'urgence, le réemploi de tous les non-titulaires. Il va, par ailleurs, relancer les discussions concernant le plan Sauvadet, initié par le gouvernement précédent, et qui devrait aboutir à des titularisations. Le ministre s'est engagé sur la prolongation d'un an des contrats aidés actuels. La CGTR Éduc'action prend acte des annonces et demande une concrétisation rapide, en particulier sur le réemploi de toutes et tous.

Au-delà du plan Sauvadet, sur lequel nous demandons la titularisation de tous les personnels éligibles après un simple examen professionnel (ce qui est prévu dans le cadre de cette loi), nous exigeons l'ouverture rapide de négociations sur un plan de titularisation réel sur une base de discussions plus larges et qui concernera tous les précaires.

Concernant les restitutions d'emploi, le gouvernement confirme son travail sur 60 000 emplois sur le quinquennat et sur 1 000 emplois en urgence à la rentrée 2012 pour le premier degré, plus particulièrement les RASED. La CGTR Éduc'action prend acte de ces annonces mais considère qu'elles sont insuffisantes.

Elle rappelle sa demande d'une annulation des 80 000 suppressions d'emplois du quinquennat passé et sa demande de création d'emplois nouveaux au regard des besoins importants qui existent.

Concernant la future loi d'orientation, les discussions auront lieu dès juillet. Nous considérons que ce calendrier ne doit pas être un carcan qui empêche un débat large avec les personnels.

Concernant les GRETA (structures de l'Éducation nationale qui organisent des formations pour adultes - ndlr) en opposition aux personnels mobilisés et à l'intersyndicale, le ministre a rejeté l'idée d'un moratoire sur le passage en GIP des GRETA. Il a plus globalement refusé tout retour sur cette loi qui concerne aussi les CFA publics.

Il ressort de cette rencontre beaucoup d'interrogations et des attentes de réponses concrètes. De fait, selon le ministre, "pas de miracle à attendre" pour les salaires, rien de concret sur les conditions de travail, pas de discussion sur le Service Minimal d'Accueil, sur le jour de carence ou sur ECLAIR.

Pour la CGT-Éduc'action et la CGTR Educ'Action, il se confirme que la mobilisation des personnels sera nécessaire pour peser sur les choix politiques du nouveau gouvernement.

Si nous voulons la mise en ?uvre d'un plan de rattrapage spécifique à La Réunion qui passe par la restitution des emplois supprimés ces dernières années et comme mesure immédiate le gel des suppressions d'emplois prévues pour la rentrée, la voie de la mobilisation semble incontournable. La CGTR Educ'Action y est prête et lance un appel général à la mobilisation en direction de tous ceux qui considèrent la nécessité d'un plan d'urgence pour La Réunion, pour que notre académie puisse faire l'objet d'une "discrimination positive" en raison de ses retards".

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