Ce vendredi 7 novembre 2025, la salle du Kabardock Café accueille la première de K*Ravage, un projet "poétik élektronik" né de la rencontre entre la poétesse réunionnaise Nathalie Natiembé et le musicien Brice Nauroy. Inspiré par l'esprit du Caravage, maître du clair-obscur, ce duo livre une création intime et viscérale, entre mots brûlants et sons électrisants. (Photos rb/www.imazpress.com)
Le Kabardock, fidèle à son rôle de tremplin pour les projets audacieux, devient le berceau de K*Ravage. "L’étoile, c'est celle de la boîte d’allumettes. Celle à sept branches. Et le Caravage fait référence au peintre. Mais c'est le "cas qui ravage" aussi", confie Nathalie Natiembé, poétesse punk et chanteuse à la voix singulière.
Au cœur de ce projet : la rencontre de deux univers personnels. "C’est un projet très intime pour nous deux", explique Brice Nauroy, savant électro-alchimiste "Deux travaux personnels qui, mis ensemble, ont trouvé un sens nouveau".
Nathalie a puisé dans une période très introspective : "La farfouy bonpé dan mon kér ek mon lespri". Brice a, lui, farouillé dans ses compositions électroniques. "En général, on a tendance à travailler pour quelque chose de précis. On écrit ou on compose sur-mesure, pour un projet particulier. Et là, c'est deux trucs qui existaient côte à côte, les textes de Nathalie et mes morceaux, et qu'on a fait se retrouver. Et ça fonctionne", raconte le musicien. "Après coup, je me suis même dit : "En fait, si ça se trouve, je les avais composées pour ça sans même le savoir". Il y a un côté un peu magique".
- L’ombre et la lumière, comme un tableau du Caravage -
Natiembé s’inspire directement du maître italien du clair-obscur. "Les gens disent souvent que les tableaux du Caravage sont violents. Pas du tout. Ce sont des scènes bibliques. Moi, j’ai grandi dans une culture catholique très contraignante… Sa peinture, c’est l’ombre et la lumière. C’est ce qui m’a libérée". Écoutez.
Sur scène, cette tension entre lumière et obscurité prend vie grâce à la création lumière de Virginie Briand. "Elle est allée étudier les couleurs des tableaux du Caravage pour les retranscrire sur scène. C’est un vrai travail d’alchimie visuelle", raconte la chanteuse.
- Un duo libre et insaisissable -
Pas de couplets, pas de refrains, pas de format. K*Ravage échappe aux cadres. "C’est une poésie électronique", résume Brice Nauroy. "On ne cherche pas à imposer quoi que ce soit. On présente quelque chose de sincère, et le public choisit de nous suivre ou pas". Regardez.
Une liberté qui s’incarne jusque dans la conception du spectacle : un travail de plusieurs mois, construit en échangeant, "la nuit, entre mots et sons". Et si la création reste scénique pour l’instant, les deux artistes espèrent bien immortaliser cette aventure : "On n'y avait pas forcément pensé au départ puisqu'on voulait juste travailler ensemble tous les deux. On a la chance d'être programmés au Kabardock mais bien sûr qu'on aimerait enregistrer un disque. On espère bien continuer à jouer aussi.. là c'est que la première", confie Brice Nauroy.
- Un voyage poétique à vivre au Kabardock -
Pour Nathalie, toujours en quête de renouveau, l’exploration de l’électro marque une nouvelle étape : "Je ne suis jamais la même. Chaque projet est une renaissance. Je repars toujours de zéro, comme une débutante. Avec K*Ravage, je découvre tout un univers, celui des machines". Écoutez.
Entre musique électronique, poésie nue et jeux de lumières, K*Ravage promet une expérience sensorielle totale. "Nous, on arrive avec nos textes et nos sons. C’est au public d’ouvrir son esprit pour venir avec nous dans le voyage", invite Nathalie Natiembé. Un rendez-vous à ne pas rater, à la croisée du mystique et de l’intime.
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• Vendredi 7 novembre 2025
• Kabardock Café - Kabardock, Le Port
• Ouverture des portes à 20h - Spectacle à 20h30



