Cinq ans après les faits, l’affaire dite des “propos de Manapany” revient devant la cour d’appel de Saint-Denis. Le 8 décembre 2025, l’ancien député-maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton, sera à nouveau jugé pour injures publiques envers André Thien-Ah-Koon, maire du Tampon. Relaxé en première instance puis en appel, l’élu reste toutefois relaxé mais son contradicteur demande à la cour de le condamner sur intérêts civils à un dédommagement pour le préjudice (Photo : rb/www.imazpress.com)
Les faits remontent au 6 août 2020, quelques semaines après la réélection d’André Thien-Ah-Koon à la tête de la Casud. Le scrutin s’était joué à une voix près - celle de Jeannot Lebon -, et Patrick Lebreton, battu, avait dénoncé publiquement ce qu’il estimait être une trahison.
Lors d’une réunion publique tenue à Manapany, il s’était laissé aller aux propos suivants : "Un TDC comme ça, i trouvera pas… Oui, ça veut dire trou du cul", avait-il lancé devant ses soutiens.
Le maire de Saint-Joseph avait également, dans le même discours, désigné André Thien-Ah-Koon à neuf reprises sous le surnom de "le Chinois", déclenchant l’indignation de ses rivaux politiques. Ces derniers y ont vu une atteinte à leur honneur et une référence à caractère racial.
Saisi par les deux élus visés, le tribunal correctionnel avait jugé Patrick Lebreton pour injures publiques. S’il avait été relaxé en première instance en décembre 2022, en appel, la relaxe avait été confirmée, la cour estimant que les propos, bien que vulgaires, s’inscrivaient dans un contexte de joute politique et ne constituaient pas une infraction pénale.
Une relaxe qui reste d'actualité. Cependant, l'avocat de l'ancien maire du Tampon a introduit un pourvoi en cassation sur les intérêts civils qui a prospéré. La cour doit examiner cette demande le 8 décembre prochain. Une demande de préjudice d'un montant de 5000 euros devrait constituer le coeur du débat.
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Faut arrêter.
On m'appelle caf la po, mi fait pas un fromage