Prise de parole

Pouvoir d'achat, écologie, immigration… ce qu'il faut retenir de l'intervention d'Emmanuel Macron

  • Publié le 25 septembre 2023 à 05:20
  • Actualisé le 25 septembre 2023 à 08:25

Ce dimanche 24 septembre 2023, le président de la République Emmanuel Macron a pris la parole devant les Français. Le chef de l'État était interrogé par les deux journalistes de France 2 et de TF1. Un entretien pour faire le bilan de la rentrée et se projeter sur les échéances à venir. Crise migratoire, inflation et hausse du prix l'essence… Les sujets à aborder ne manquaient pas. Ce qui est certain, c'est qu'à l'issue de sa prise de parole il l'a dit, "la France est au rendez-vous".

Alors que les Français sont toujours de plus en plus pauvres, face à une inflation toujours plus grandissante, Emmanuel Macron l'a dit "je veux un accord sur la modération des marges dans le secteur de l'alimentaire.

"On a des grands groupes qui ont fait flamber les prix et on veut les mettre autour de la table." "Le gouvernement va prendre ce texte, on va mettre ces 60 industriels et on va mettre en place un accord sur une modération des marges car on a une crise sur l'alimentaire. C'est insupportable de voir nos compatriotes choisir des besoins essentiels", a-t-il dit, sans pour autant évoquer de blocage des prix.

Un pouvoir d'achat que le chef de l'État veut également augmenter par le biais de l'emploi. "Le pouvoir d'achat c'est la rencontre d'un salaire et des prix de la vie. On va se concentrer sur le fait de créer des emplois", déclare le président.

Emmanuel Macron qui évoque la conférence sociale qui aura lieu début octobre. "On va travailler avec toutes les branches. Il faut que dans certaines les employeurs embauchent mieux." Mais "je ne suis pas pour qu'on indexe tous les salaires sur les prix".

Car "le pouvoir d'achat c'est la rencontre d'un salaire et des prix de la vie".

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- Des carburants trop chers... et cela va durer -

Face à la levée de boucliers de la grande distribution, c'est un rétropédalage en règle qu'a acté le chef de l'Etat.

L'autorisation de vente à perte, attendue dans un texte ce mercredi en Conseil des ministres, n'y "sera pas" finalement. "On la garde comme menace", a dit le président.

En revanche, la Première ministre Elisabeth Borne va demander cette semaine à la filière "de faire à prix coûtant", a-t-il expliqué.

Tout en réaffirmant la sortie du "quoi qu'il en coûte", il a aussi invité le gouvernement à remettre en place une indemnité carburant pouvant atteindre "100 euros par voiture et par an", semblable à celle du début de l'année. Si les contours sont encore à définir, elle sera "limitée aux travailleurs" qui "ont besoin de rouler" et n'ira pas au-delà de la moitié des Français qui gagnent le moins.

Sur le front des prix alimentaires, Emmanuel Macron a de nouveau sorti la carte de la pression qu'il entend exercer sur les "60 plus gros industriels de l'agroalimentaire" pour parvenir à "un accord sur la modération des marges".

"On a des grands groupes qui ont fait flamber les prix de certaines de leurs marques", a-t-il déploré, promettant des contrôles.

- L'écologie "un défi de l'ambition" -

Autre sujet abordé, celui de l'écologie. Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre sans aggraver les inégalités sociales ? "C'est le défi de l'ambition", déclare le président.

"On a fait la moitié du chemin. On l'a fait parce que ces cinq dernières années on a réduit nos émissions de moitié. J'avais pris des engagements de campagne, c'est fait et demain je validerais la planification qui est l'esprit d'un énorme travail qui touche tous les secteurs et qu'ensuite on va décliner avec tous les élus."

"L'année prochaine, on va investir 40 millions pour l'écologie", dit-il, ajoutant "qu'il faut sortir du charbon". Nos deux centrales, "on va les convertir à la biomasse". "On va produire notre énergie de manière indépendante et souveraine et sans charbon."

- La France "n'accueillera pas toute la misère du monde" -

Répondant à une question des journalistes sur l'immigration – suite aux propos du pape lors de sa visite en France, le chef de l'État l'a dit très directement, "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde".

"Nous Français nous faisons notre part. On accueille de plus en plus d'enfants. Nous investissons 2 milliards d'euros par an sur l'hébergement d'urgence et pour près de 60% ce sont des personnes qui attendent un titre."

"On ne peut pas laisser les Italiens seuls." Mais ces pays "doivent démanteler les réseaux et mieux coopérer au retour". "Il faut obtenir un accord européen.

Un sujet qui permet de rebondir sur la loi immigration prochainement étudiée. "Il y a plusieurs réformes techniques préparées par le gouvernement mais le cœur de ce texte c'est d'accélérer les procédures et avoir une mesure efficace pour mieux accueillir et renvoyer les personnes qui n'ont pas vocation à rester". "On doit aller vite, réduire les délais et avoir modèle au diapason des pays voisins."

- Au Niger, la France met fin à sa coopération militaire -

À l'international, Emmanuel Macron a évoqué l'Arménie ou encire le Niger.

Au Niger, "nous y sommes car à la demande de pays nous avons lutté contre le terrorisme et Barkhane est un succès", dit-il. Après, "quand il y a des coups d'État ce n'est pas de notre fait".

La France a donc décidé "de ramener son ambassadeur et nous mettons fin à notre coopération militaire". Des militaires qui rentreront dans les semaines et mois qui viennent.

Concernant le conflit en Arménie, "notre soutien est entier", déclare Emmanuel Macron. "La France est vigilante à l'intégrité territoriale de l'Arménie."

Mais sur l'ensemble de ces sujets Emmanuel Macron le dit, "la France est au rendez-vous du rôle qui est le sien... de la santé, du pouvoir d'achat, de l'école, de la lutte contre le harcèlement et moi je suis concentré à la tâche".

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