La nouvelle charte départementale relative à la prévention et à la réduction de l'impact sonore de l'activité de l'aviation légère à La Réunion, a été présentée en mai 2025 à plusieurs associations. Douze ont décidé de refuser de signer cette charte présentée par le comité départemental de La Réunion pour la gestion de l’impact sonore de l’activité de l’aviation légère sur la santé publique. Face "au refus des collectifs de riverains de participer au projet, celle-ci ne sera pas adoptée", indique la préfecture à Imaz Press (Photo : sly/www.imazpress.com)
"Depuis 2020, à la demande de collectifs de riverains de l’île, un travail a été engagé par la préfecture avec pour objectif de diminuer les nuisances sonores engendrées par les activités aériennes de loisir", explique la préfecture.
Ces travaux menés avec les collectifs de riverains, les entreprises du secteur, et les services de l’État ont abouti à un projet de charte relative à la prévention et à la réduction de l'impact sonore en mai 2025.
Si "l’adoption de ce projet permettrait de favoriser les plaintes des riverains par un canal dédié, et d’imposer aux entreprises d’hélicoptères et les associations d’ULM des limitations volontaires, face au refus des collectifs de riverains de participer au projet de Charte, celle-ci ne sera pas adoptée", répond la préfecture.
- Douze associations refusent de signer la charte -
"Nous refusons de signer cette charte et demandons au Préfet de revoir sa copie, d’engager une vraie concertation avec les associations pour arrêter de protéger et de développer le tourisme aérien et de loisirs et aller, au contraire, vers un encadrement ferme des vols et une limitation effective des nuisances", lance le collectif d'associations, composé de Kolair974, l'Union française contre les nuisances aéronefs, l'association citoyenne de Saint-Pierre, le Collectif Nout Gayar Salazie, Cilaos mon amour, Oasis Réunion, Greenpeace, Extinction Rebellion, Attac Réunion, SOS DPM974, le collectif Peter Both et le collectif Protéger La Saline-les-Bains.
"Les espoirs procurés par ce projet sont douchés dès l’article 3, qui demande aux associations de défense des réunionnais de légitimer des activités qu’elles combattent pourtant ardemment, puis à l’article 9, qui demande aux associations signataires de promouvoir cette charte qui ne retient aucune de leurs demandes ni propositions", dénoncent les associations.
Les associations fustigent également l'article 6.3 "avec le seul engagement par les usagers et professionnels de l’air, de débuter leurs vols les dimanches et jours fériés à partir de 7 h en été austral et 7 h 30 en hiver austral sans limite horaire de fin ! Comme si gagner une heure de sommeil le dimanche et les jours fériés allaient nous faire taire...".
- Une charte pour réduire l'impact sonore des vols à La Réunion -
Dans cette charte, l'État s'engageait à obliger les structures (compagnies d’hélicoptères, entreprises d’ULM, associations aéronautiques et écoles de pilotage), à "mettre en place une stratégie d’atténuation de l’impact sonore aérienne".
"Les trajectoires recommandées et publiées sur les cartes aéronautiques de La Réunion doivent, être privilégiées par les pilotes sauf en cas de contraintes liées à la sécurité. Les usagers et professionnels s’engagent à optimiser les trajectoires, en concertation avec le comité de suivi de la Charte, pour réduire l’impact du bruit et à promouvoir leur utilisation", est-il précisé.
Les riverains, les associations, les collectifs de riverains et représentants des communes "peuvent solliciter les structures concernées ou la DSAC (Direction de la sécurité de l'aviation civile) pour porter réclamation et demander des informations relatives à l’application de la Charte. En l’absence de réponse ou de réponse jugée insatisfaisante, ils peuvent solliciter la préfecture de La Réunion qui attribuera le projet de réponse au service concerné", note la charte rédigée par l'État.
- Pas de décision pour réduire et encadrer les vols -
Les associations - qui dénoncent ce qu'elles appellent "une coquille vide" - s'offusquent contre l'absence de décisions "sur l'encadrement, la réduction voire l'interdiction des vols non essentiels et très intrusifs, en particulier les vols privés commerciaux à but récréatif, qui saturent le ciel réunionnais sans répondre à aucun besoin vital ni à une exigence de service public".
"Ce double langage des autorités locales est une provocation insupportable vis-à-vis de la population réunionnaise qui ne supporte plus de vivre sous le vacarme des hélicos et de l’avion du parachutisme de loisir tous les jours de l’année, mais également pour les visiteurs de l'île qui, très majoritairement, n’y sont pas venus pour souffrir de cette agression, et pour les associations de défense qui réclament une économie durable ainsi que des mesures de bon sens, fondées sur la protection de la santé, de la biodiversité et du cadre de vie", pestent-elles.
Il est "donc désormais urgent d'encadrer l'aviation générale par une véritable législation environnementale, à l'image des autres secteurs économiques. En effet l’absence de cadre clair dans ce domaine permet tous les projets et tous les abus, aux dépens du tourisme durable qui bénéficie à tous, des enjeux écologiques et sociaux et de nos conditions de vie, en sacrifiant l’intérêt public et sans possibilités pour les habitants de se défendre", interpellent les associations.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Moi je me fou des hélicos, moi je voudrais une loi qui encadrerait les pots d’échappement des motos (et voitures) qui pétaradent sur les routes et qui nous empêchent de dormir. Merci
Oté idem mais personne la signalé apparemment. qd mi la signalé y dit que lé pas vrai.
Comment contacte à ou stp merci
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