Saint-Denis : en récidive pour violences conjugales, il viole son contrôle judiciaire quatre jours après sa remise en liberté

  • Publié le 11 août 2025 à 17:29
  • Actualisé le 18 août 2025 à 09:22
Le tribunal judiciaire de Saint-Denis

Quatre jours après avoir été placé sous contrôle judiciaire pour violences sur son ex-compagne, Jérémy O., 30 ans, a été contrôlé à Saint-Denis au volant d’un véhicule sans assurance, positif au cannabis… et en présence de la victime qu’il n’avait pas le droit de voir. Récidiviste, il a été condamné ce lundi 11 août 2025 à 10 mois de prison, dont 8 avec sursis probatoire, et maintenu en détention. Deux mois de sursis ont été révoqués, son permis a été suspendu et une amende lui est infligée (Photo RB/www.imazpress.com)

Le 3 août, vers 6h35 à Saint-Denis, la police intervient pour un différend dans un couple. La victime, en pleurs, est séparée de Jérémy O. depuis six mois. Ils ont trois enfants.

D’après le rapport, après une soirée alcoolisée chez la mère de la jeune femme, l’homme tente de la convaincre de rentrer avec lui. Face à son refus, il lui assène plusieurs coups, devant la mère de la victime, son frère et les enfants âgés de 6, 4 et 3 ans. La victime présente une trace de coup sur une pommette.

D’abord déposée, la plainte est rapidement retirée par la jeune femme. Le 5 août 2025, Jérémy O. est déféré devant le juge des libertés et de la détention (JLD) et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime, en attendant son procès.

 - Contrôle positif et contact interdit -

Quatre jours plus tard, le 9 août 2025, les policiers du Port le contrôlent au volant d’un véhicule sans assurance, en présence de la victime. L’homme est positif au cannabis. Les enquêteurs découvrent que le couple a échangé de nombreux messages et photos avec les enfants dès le 7 août, laissant penser qu’ils s’étaient revus très vite après le placement sous contrôle judiciaire.

Lors de l’audience, le prévenu affirme que "l’amour est plus fort" et que c’est sa compagne qui l’a recontacté. Le parquet évoque plutôt une "possessivité excessive" et souligne un "risque important de passage à l’acte".

 - Récidive pour violences conjugales -

En 2022, Jérémy O. avait déjà été condamné pour des faits similaires sur la même victime, avec un stage de sensibilisation aux violences conjugales à la clé. Interrogé sur ce qu’il avait retenu, il répond de façon confuse, mêlant sanglots et propos décousus.

Le ministère public a requis 10 mois de prison, dont 6 avec sursis probatoire, et le maintien en détention. Le tribunal a suivi en partie ces réquisitions, alourdissant le sursis probatoire à 8 mois et révoquant deux mois de sursis de la précédente affaire.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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