Société publique locale d'aménagement

Un poste de Pdg à 7 000 euros

  • Publié le 2 décembre 2010 à 13:00
Didier Robert (photo d'archives)

Dans un communiqué publié ce mercredi 1er décembre 2010, l'Alliance a dénoncé la désignation du président de Région Didier Robert, en tant que Pdg de la SPLA (société publique locale d'aménagement) regroupant au sein d'une même structure le Conseil régional et les communes. Ce poste autorise l'élu à percevoir une rémunération de 7 000 euros, selon l'Alliance qui a souhaité "interpeler l'opinion sur ce qui vient de se passer". Voici l'intégralité du communiqué.

"Le président du Conseil régional a choisi un moment du court passage à La Réunion de la ministre de l'Outre mer, Madame Penchard, pour provoquer une réunion du Conseil d'administration de la SPLA (société publique locale d'aménagement). Il s'agissait de faire voter par la majorité du conseil d'administration (assurée par les élus de la majorité régionale), la délibération désignant le président de Région comme P.D.G. de la SPLA, et surtout l'autorisant à percevoir une rémunération pouvant atteindre plus de 7.000 ?. C'est chose faite depuis hier après midi (ndlr - mardi 30 novembre 2010).

L'Alliance, dont les élus avaient protesté contre la perspective d'une telle disposition lors de l'assemblée plénière du Conseil régional, interpelle l'opinion sur ce qui vient de se passer, en pleine période de crise et de rigueur budgétaire. Avoir comme préoccupation de s'octroyer une telle rémunération payée par les contribuables régionaux et communaux est particulièrement choquant et ce, d'autant que les charges inhérentes à la fonction de président de Région ne permettront pas à celui-ci d'exercer réellement la fonction opérationnelle de directeur général d'une telle structure. D'autant plus que le président de Région est aussi président de la Communauté d'Agglomérations des communes du Sud, premier adjoint au maire du Tampon et parlementaire en mission.

Par ailleurs, ce positionnement d'un PDG président de Région, n'est pas de nature à faciliter les relations entre les services des communes et ceux de la SPLA pour l'instruction des dossiers. Cette décision porte également atteinte à l'esprit même de la SPLA, qui rassemble la Région et des communes, dont le fonctionnement doit être basé sur le consensus ; or, cette décision contestée a été imposée par la majorité issue des membres du conseil d'administration de la Région.

Il en a été de même pour l'autre décision très fâcheuse qui a été prise hier et qui ramène de deux à un, le nombre de représentant au conseil d'administration, des communes entre 20.000 et 30.000 habitants (La Possession - St Leu - Ste Suzanne).

En conclusion, l'Alliance regrette que l'esprit devant prévaloir dans la gestion d'une telle structure au profit de l'intérêt général soit mis en cause par cette intention de tutelle d'une collectivité sur les autres ; elle exprime son inquiétude pour l'avenir de la SPLA".
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