Mayotte

Gérald Darmanin : "Wuambushu continuera le temps qu'il faudra"

  • Publié le 28 avril 2023 à 10:04
  • Actualisé le 28 avril 2023 à 14:45

Après une nuit de violences à Doujani (au sud de Mamoudzou), le calme est revenu à Mayotte ce jeudi 27 avril 2023. La journée a été marquée par la première opération d'expulsions et de destruction de bidonvilles sur la commune de Koungou (nord de l'île), quatre jours après le début officiel de Wuambushu. Une manifestation en soutien à l'opération a par ailleurs été organisée à Chirongui (centre de Mayotte) et a rassemblé environ . personnes. Ce vendredi, le port d'Anjouan doit rouvrir ses portes, mais la société maritime SGTM a annoncé suspendre ses rotations. Les expulsions sont donc compromises pour l'heure (Photo illustration rb/www.imazpress.com)

  • Fin de direct

    Merci d'avoir suivi cette actualité avec nous

    Bonne soirée à toutes et à tous

     

  • Sept ressortissants malgaches ont été reconduits vers Nosy Be

    Les forces de l'ordre ont procédé aujourd'hui à une opération d'éloignement vers Madagascar. Sept ressortissants malagaches en situation irrégulière ayant fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français ont été escortés par plusieurs policiers.

    Le vol avait pour destination finale Nosy Be. Depuis plusieurs années, plusieurs vols de ce type sont effectués selon le chef du centre de rétention administratif de Mayotte.

  • 21 interpellations cette semaine

    Les forces de l'ordre poursuivent les interpellations. Cette semaine, 21 individus ont été interpellés, la majorité pour violences à l'encontre des forces de l'ordre et de la population annonce dans la gendarmerie dans un tweet.

  • "L’indépendance de la justice n’est pas une idéologie"

    Le syndicat de la magistrature publie un communiqué pour mettre une nouvelle fois en garde contre des manquements au droit qui pourrait se produire au cours de l'opération Wuambushu

    Lire aussi : Mayotte : "amalgame entre immigration et délinquance" pour la section régionale

  • Humour, humour...

     

  • "Quasiment aucune kwassas n’a été détectée ces derniers jours, aucune depuis 3 jours" dit le ministère de l'Intérieur et des Outre-mer

     

  • Wuambushu "continuera le temps qu'il faudra", affirme Gérarld Darmanin

    Gérald Darmanin a affirmé vendredi qu'il n'y avait "pas de date" de fin de l'opération Wuambushu, qui "continuera le temps qu'il faudra" pour que "Mayotte redevienne une île normale, classique et magnifique".

    "On laissera le nombre de policiers et de gendarmes qu'il faut", a ajouté sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur.

    Il s'est félicité que "depuis trois jours - première fois dans l'histoire de la République - il n'y avait plus de kwassa kwassa", ces petites embarcations à moteur utilisées par les migrants illégaux venus des Comores pour rallier Mayotte. "Il n'y a plus de passeurs et il n'y a plus de +kwassa kwassa+ qui partent des Comores vers Mayotte", a-t-il insisté.

    L'opération sécuritaire Wuambushu ("reprise" en mahorais) se déroule depuis le début dans une certaine confusion sur la reprise des expulsions, accentuée jeudi par la décision de la compagnie maritime SGTM de ne pas assurer les traversées "jusqu'à nouvel ordre" entre Mayotte et l'île comorienne d'Anjouan, malgré la réouverture des ports des Comores.

    Le ministre a fait valoir que les reconduites d'immigrés clandestins se poursuivaient néanmoins. "Des Srilankais, des Malgaches et des Africains des Grands Lacs" ont été renvoyés dans leur pays ces derniers jours, a-t-il dit.

    S'agissant des démolitions des "bangas", les bidonvilles, Gérald Darmanin a affirmé qu'elles étaient "permises", une seule ayant été suspendue par décision judiciaire, celle de "Talus 2".

    Il a défendu en outre l'action de l'Etat contre la délinquance et la criminalité avec "15 interpellations d'objectifs de la police judiciaire" dans la nuit de jeudi à vendredi. "Nous avons déjà fait, a-t-il dit, 25 interpellations sur les 60 que nous devions faire de bandes criminelles que nous présentons à la justice, et cela en une semaine".

    L'article est à lire ici

     

  • Le tribunal administratif rejette recours en référé liberté

    "Lutte contre l'habitat insalubre à Talus 2 : le tribunal administratif vient de rejeter 31 nouveaux recours en référé liberté. Ce rejet confirme l'accord donné au préfet pour détruire 31 cases en tôle dont les occupants avaient contesté l'arrêté préfectoral" annonce la préfecture.

    Pour rappel, les requérants avaient demandé à "suspendre l’arrêté du préfet de Mayotte du 2 décembre 2022, portant évacuation et destruction des constructions bâties illicitement au lieu-dit Majicavo Koropa Talus II, commune de Koungou, d’enjoindre au préfet de Mayotte, à titre principal de procéder à une évaluation de vulnérabilité de chaque famille occupante des habitations (...) ; au vu de cette évaluation, de proposer des offres de logement adaptées à la situation des requérants, et (...) de procéder à l’inventaire des biens meubles de chaque famille, de cesser toute évacuation et démolition des parcelles occupées".

    Il était demandé "de condamner l’Etat à verser respectivement (aux requérants) la somme de 1.500 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative".

    Le tribunal administratif a rejeté toutes ces demandes. Il estime notamment qu'il "n’appartient pas au juge des référés de statuer sur une demande de suspension d’une décision administrative, dont la suspension de l’exécution a déjà été ordonnée, quand bien même il s’agirait d’une procédure et d’une juridiction différente", faisant référence à l'ordonnance du tribunal judiciaire de Mayotte qui a déjà suspendu l'arrêté.

  • Les élus des Comores rassemblés à Mutsamudu

    Ce vendredi 28 avril, plusieurs élus des Comores se sont regroupés au port de Mutsamudu, lieu où sont censés arrivés les étrangers en situation irrégulière expuslés de Mayotte.

    "Nous sommes au port de Mutsamudu, parce que c’est le lieu d’où sont débarqués les refoulés de Mayotte. Mutsamudu ne peut pas accueillir la quantité d’expulsions voulue par Gérald Darmanin", indique Zarouki Bouchrane maire de Mutsa.

  • "Rien que la nuit dernière, 15 individus ont été interpellés."

    Interviewé sur Europe 1, Gérald Darmanin évoque l'opération Wuambushu.

    "L'opération a commencé. Le premier but de cette opération c'est l'arrestation des criminels qui sèment la mort à Mayotte. Il y a eu 15 interpellations d'objectif de la police judiciaire. Nous avons déjà fait 25 interpellations en une semaine."

    Concernant les décasage, "il y a d'autres qui sont détruits".

    "Par ailleurs, ces derniers jours aucun kwassa kwassa n’est arrivé à Mayotte grâce à la surveillance mise en place", conclut-il.

  • "Nous sommes condamnés à réussir sinon la population prendra les armes"

    Interrogée par Sud Radio, Estelle Youssouffa évoque l'opération Wuambushu. "Je ne veux pas qu'on enterre Wuambushu." "Tous les soirs vous voyez le combat entre les jeunes et les forces de l'ordre", ajoute-t-elle. "Quand c'est une opération de maintien de l'ordre, voir la violence que ça déclenche ça vous laisse voir la gravité du problème."

    Estelle Youssouffa demande aux Mahorais de tenir bon. "Il faut comprendre. Si on a besoin de cette situation c'est parce que la situation est grave. Nous sommes condamnés à réussir sinon la population prendra les armes."

  • Un renfort du Raid attendu

    Selon nos confrères de France matin, un renfort du Raid est attendu sur l’île au dans les prochaines heures pour prêter mains forteaux 12 policiers constituant l’équipe locale.

     

  • "Nous ne sommes pas à l’abri d’une guerre civile" déclare Mansour Kamardine

    Interrogé par Cnews, Mansour Kamardine, député Les Républicains du 101e département français, explique le contexte d’insécurité ressenti par les habitants de l’île.

    "Aujourd’hui, les Mahorais ne vivent plus. Les maisons sont barricadées, nous avons peur d’envoyer nos enfants à l’école. Il n’y a plus de vie sociale. Les habitants vivent un enfer, à n’importe quel coin de rue nous pouvons nous faire agresser gratuitement. Cela créer une vive tension. Je peux également assurer que la suspension de l’opération a suscité un nouvel élan de colère. Il est insupportable que le syndicat de la magistrature dicte le comportement de l’Etat", dit-il.

    "La situation sur l’île est extrêmement grave. C’est une question de souveraineté. Ce qui se joue à Mayotte, c’est également ce qui pourrait se jouer en France dans les années qui viennent."

  • Les maires de Mayotte soutiennent l'opération Wuambushu

    Ce jeudi 27 avril a eu lieu, à la mairie de Mamoudzou, une réunion de l’association des maires et de certains conseillers départementaux de Mayotte. À l’ordre du jour : l’opération Wuambushu.

    Le président l’association des maires, Madi Souf, rappelle le contexte qui rend la vie des Mahorais difficile et affirme le total soutient des maires pour l’opération wuambushu. Les élus demandent aussi au gouvernement une déclaration de l’état d’urgence à Mayotte face à la situation insoutenable.

  • Décision attendue pour le tribunal administratif de La Réunion

    Ce vendredi 28 avril 2023, la décision du tribunal administratif de La Réunion est attendue. Le TA qui doit se pencher sur un nouveau référé liberté contre le décasage de Talus 2.

    80 familles, habitant sur place, sont représentées par l'association "Prêt à tout pour le bien-être". L'opération a déjà été suspendue par le tribunal judiciaire de Mamoudzou.

    Les familles espèrent désormais faire annuler l'arrêté préfectoral dans son ensemble. La décision du tribunal administratif a été mise en délibéré.

    Lire ici - Le tribunal administratif de La Réunion va se prononcer sur la démolition du bidonville de Majicao

  • Bonjour à tous

    Merci de nous retrouver pour ce nouveau live dédié à l'opération Wambushu. Hier, la compagnie SGTM a annoncé suspendre ses rotations jusqu'à nouvel ordre, compliquant encore plus l'opération voulue par le ministère de l'Intérieur.

    Retrouvez notre précédent live ici.

     

À propos

La préfecture réussira-t-elle à expulser des personnes en situation irrégulière ? La question reste entière alors que le premier bateau a été refoulé le 24 avril dernier. Si le port d'Anjouan rouvre ce vendredi, rien ne garantit que le gouvernement comorien acceptera de faire entrer sur le territoire les personnes expulsées.

En effet, dans un communiqué publié ce jeudi, le directeur général de la société comorienne des ports a indiqué que si le port était fermé en raison des travaux en cours, il "doit aujourd'hui prendre considération toutes les menaces possibles, parmi lesquelles celles pouvant inclure entre autres : la détérioration ou destruction de l'installation portuaire ou du navire, le détournement ou capture du navire ou des personnes à bord, l'utilisation du navire pour transporter des personnes ayant l'intention de provoquer un incident de sureté et leur équipement".

Autre coup dur : la compagnie maritime SGTM, principale liaison entre Mayotte et les Comores, a annoncé suspendre ses rotations "jusqu'à nouvel ordre". " "La compagnie SGTM décide de suspendre ses rotations jusqu'à nouvel ordre, compte tenu du contexte actuel, qui entrave le bon fonctionnement de son activité" a annoncé l'entreprise ce jeudi après-midi.

Du côté des expulsions et des destructions, le rythme est au plus lent. A Koungou, ce sont trois habitats qui ont été démolis.

Lire aussi : Mayotte : les rotations maritimes suspendues avec les Comores, les expulsions compromises

- Recours en justice et observations des associations -

L'opération Wuambushu est surveillée de près par les militants des droits humains. La Défenseure des droits, Claire Hédon, s'est dite mercredi "particulièrement attentive au respect inconditionnel" des droits fondamentaux à Mayotte, annonçant l'envoi de juristes.

Des associations ont lancé plusieurs recours devant la justice contre les opérations de "décasage", c'est-à-dire de destruction de cases en tôle. Le tribunal de Mamoudzou a suspendu en début de semaine l'évacuation d'un important bidonville à Koungou (nord-est), Talus 2.

Une requête en appel "est en cours de préparation", a indiqué jeudi à La Réunion Alain Rapady, avocat de la préfecture de Mayotte. Le député LR de Mayotte Mansour Kamardine a dénoncé un "harcèlement judiciaire orchestré par des associations +droitdelhommistes+, main dans la main, avec des magistrats partisans".

Un référé-liberté a aussi été déposé concernant ce bidonville, qui a été présenté au tribunal administratif de La Réunion ce jeudi. La délibération n'a pour l'heure pas eu lieu.

Ce jeudi, les élus du 101e département français ont exprimé un large soutien à "Wuambushu", au diapason d'une grande partie de la population. Des appels à des actions de blocage se multiplient au sein de collectifs citoyens qui espèrent un coup d'arrêt à l'insécurité minant le territoire.

Interrogé sur les maigres résultats à ce stade de l'opération sécuritaire Wuambushu ("reprise" en mahorais), marquée par le déploiement de 1.800 policiers et gendarmes, le préfet a répondu qu'elle donnait "un coup d'accélérateur décisif". "Depuis deux ans, on a démoli 2.000 habitats insalubres dans l'île", a-t-il relevé, ajoutant que "ces politiques sont de longue durée: elles ont commencé avant et vont se poursuivre après" l'opération Wuambushu.

Lire aussi : Wuambushu : chronique annoncée d’un fiasco post-colonial

www.imazpress.com avec l'AFP

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4 Commentaires
apocakalips974
apocakalips974
1 an

La seule chose qui est sûre, Mayotte ne sera que le début, La Réunion, puis La Guyane etc tous y passeront et se sera LA GUERRE LA VRAIE, mais on nous fait avaler des discours totalement mensongers que se soit des élus, que se soit de l'Etat! La fin du monde , l'Apocalypse est à notre porte grâce à ce pouvoir diabolique de Paris

Templier974
Templier974
1 an

Depuis 1972 Mayotte a son autonomie,mais sur les cahiers de l'ONU ;Mayotte appartient toujours aux Comores. Regardez bien leur drapeau. Il y a 4 étoiles :une pour Comores, une pour Mohélie, une pour Anjouant et la dernière pour Mayotte. Quatre étoiles, un croissant et tout ceci sur fond vert. C'est ça les Comores.Il y a quelques années en arrière, cette île devenait un département français, ce n'est qu'un réservoir électoral. Ce ne sont pas les jeunes Comoriens qui mettent la m...e mais les mahorais car ils se disent français. Le comorien travaille pendant que son frère mahorais vit comme un crapatte :les sang sus de l'état. Les Comoriens sont libres de se déplacer à Mayotte. Un point c'est tout. Ils sont chez eux. Ce sont les socialistes qui ont mis le bordel...

Missouk
Missouk
1 an

N'en déplaise à Templier, Mayotte est française depuis 1848, placée sous protectorat avec les autres îles des Comores, Mayotte refuse le déplacement de l'administration à Moroni et demande son rattachement définitif à la France, qu'elle obtient par referendum en 1976. Depuis 2011 Mayotte un département français.
Ca, c'est l'histoire monsieur. Vos états d'âmes ne regardent que vous, mais l'Histoire, elle, ne se récrit pas!

Templier974
Templier974
1 an

Mayotte appartient aux Comores.