Quatre nouveaux décès liés au chikungunya ont été annoncés par Santé publique France (SPF) ce mercredi après-midi 16 avril 2025. Ce chiffre portent à six le nombre de personnes décédées des suite de la maladie depuis le début de l'année. "Plusieurs décès sont actuellement en cours d’investigation" pour déterminer s'ils sont en lien avec le virus, précise SPF. L'agence sanitaire publique fait aussi état d’une amorce de baisse de l’épidémie avec 4.913 nouveaux cas confirmés entre le 31 mars et le 6 avril. 7.653 avaient été recensés la semaine précédente (Photo rb/www.imazpress.com)
"Depuis le début de l’année, six décès (...) chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya", a précisé SPF. Les deux premiers morts liés au virus avaient été annoncés par les autorités saniaires le 21 mars dernier.
Lire aussi - Chikungunya : deux décès confirmés à La Réunion
- Un recul de deux semaines pour confirmer ou non le passage du pic épidémique -
L’épidémie est toujours considérée comme "généralisée et majeure", "cependant, les indicateurs en lien avec le chikungunya en médecine de ville et aux urgences amorcent une baisse" note Santé Publique France.
"Un recul de deux semaines supplémentaires est nécessaire pour confirmer ou non le passage du pic épidémique" ajoutent les autorités sanitaires.
Depuis le début de l’année 2025, plus de 33.000 cas ont confirmés biologiquement
Selon, Gérard Cotellon, directeur de l'Agence régionale de santé, ce chiffre serait largement sous-estimé
"Je pense que nous avons franchi depuis le début de l'épidémie, les plus de 100.000 Réunionnais touchés par le virus (du chikungunya)" a déclaré Gérard Cotellon, lundi matin lors de la présentation publique du "plan d'actions global contre le moustique" mis en place par la mairie de Saint-Denis.
"Tout le monde ne se fait pas prélever (pour une détection du virus – ndlr), c'est pour ça que je dis que ce chiffre est faux" a-t-il souligné.
- Les chiffres de l'épidémie selon Santé Publique France -
Nous publions ci-dessous le communiqué de SPF
Depuis le début de l’année 2025, plus de 33.000 cas confirmés biologiquement et 91.500 consultations pour chikungunya ont été recensés sur l’île. L’épidémie est toujours en cours avec 4.913 cas confirmés et 19.600 consultations déclarés en S14. L’épidémie est généralisée et majeure.
Lire aussi - Chikungunya : 6.289 nouveaux cas en une semaine, les hospitalisations en hausse
Cependant, en semaine 14, les indicateurs en lien avec le chikungunya en médecine de ville et aux urgences amorcent une baisse ; un recul de deux semaines supplémentaires est nécessaire pour confirmer ou non le passage du pic épidémique.
Depuis la semaine 11, 41 cas graves de chikungunya ont été signalés chez des personnes âgées ou des nourrissons qui présentaient un état clinique sévère nécessitant une prise en charge en soins intensifs.
En médecine de ville, d’après les données du Réseau de médecins sentinelles, on observe une légère diminution en semaine 14 de l’activité pour chikungunya mais qui reste à des niveaux très élevés (18% de l’activité totale contre 20% en semaine 13) (Figure 2). Cette tendance sera confirmée ou non la semaine prochaine.
Rapportés à l’échelle de l’île, on estime à plus de 19.600, le nombre de consultations pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 14 (contre de 21.600 en S13, soit une baisse de 10%). Cela représente près de 91.500 consultations depuis le début de l’année.
Ces estimations reposent sur l’activité des médecins de ville contribuant au réseau des médecins sentinelles de l’île et sur les données de l’assurance maladie. Les informations relatives aux méthodes de calcul sont disponibles dans la partie méthodologie.
Lire aussi - 12.186 arrêts maladie en une semaine, c'est (possiblement) la faute au chikungunya
- Légère diminution des passages aux urgences -
L’activité aux urgences marque une légère diminution en semaine 14 : depuis le début de l’année, 1.092 passages pour motif "arboviroses" ont été recensés, dont 289 pour la semaine 14 (contre 310 en S13, soit une baisse de 7%) (Figure 3).
Cette tendance est différente selon les centres hospitaliers :
- Diminution de 22% au CHU Sud représentant toujours la majorité des passages avec 148 passages en S14 (contre 190 en S13),
- Augmentation au CHU Nord avec 68 passages en S14 (contre 41 en S13) et représentant 24% de l’ensemble des passages,
- Stabilisation au CHOR et GHER avec respectivement 47 et 26 passages en S14.
- 4.913 cas de chikungunya confirmés -
Depuis le début de l’année 2025, ce sont 33.835 cas confirmés de chikungunya autochtones qui ont été signalés à la Réunion. Depuis la reprise de la circulation en août 2024, le total des cas rapportés est de 33.982 cas confirmés autochtones.
Pour la semaine 14, on observe une diminution du nombre de cas par rapport à la semaine précédente avec 4.913 cas confirmés signalés (contre 7.653 en S13) (Figure 4).
La lecture du graphique suggére une diminution du nombre de cas confirmés. Cependant, cette interprétation doit être nuancée, car la confirmation biologique systématique des cas suspects pourrait avoir été interrompue, notamment dans les zones de forte circulation de la maladie.
De plus, le délai actuel dans la consolidation des données, dû à la masse de signaux à traiter, doit également être pris en compte et les données de la S14 ne sont
pas consolidées.
Il est nécessaire d’attendre de disposer d’un recul supplémentaire sur les données et sur une meilleure consolidation pour interpréter cette courbe avec certitude.
Depuis le début de l’épidémie, c’est toujours la commune du Tampon qui a rapporté le plus de cas. Plus de 6.100 cas ont été signalés en 2025 dont encore 400 cas en semaine 14.
En semaine 14, c’est la commune de Saint-Denis qui est la plus affectée avec 750 cas recensés suivie des communes de Saint-Paul (plus de 650 cas) et de Saint-Pierre (plus de 400 cas) (Figure 5).
Malgré une diminution du nombre de cas dans la majorité des communes, on observe une augmentation des cas en S14 au Port et à la Possession.
Enfin, rapportée à la taille de leur population, en S14, les communes de l’Entre-Deux, de Saint- Joseph, de la Possession et de Trois-bassins ont le nombre de cas le plus important (de 101 à 88 pour 10.000 habitants).
- Six décès et 224 hospitalisations -
Le nombre de cas hospitalisés >24h pour chikungunya et signalés à Santé publique France à ce jour est de 224 dont 196 pour lesquels le chikungunya était le motif d’admission, soit 75% (pour les autres cas, le diagnostic a été confirmé au cours de l’hospitalisation).
Parmi ces cas, un quart (25%) d’entre eux avait moins de 6 mois et près de la moitié (46%) avait plus de 65 ans. Ce sont ces 2 populations qui représentent la majorité des cas hospitalisés pour chikungunya.
La plupart des patients hospitalisés (97%) présentaient au moins un facteur de risque de forme sévère lié à une comorbidité, leur âge ou la grossesse.
Une hospitalisation pour suivi de chikungunya au cours de la grossesse a été signalée chez 41 femmes enceintes et 33 nourrissons de moins de 6 mois ont été hospitalisés pour suivi court sans gravité associée.
A ce jour, 41 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) ont été signalés. Ce sont 24 adultes de plus de 65 ans, une personne avec des comorbidités et 16 nourrissons de moins de 2 mois (5 nouveaux cas signalés depuis le précédent bulletin).
Depuis le début de l’année, 6 décès survenus entre les semaines 11 et 13 chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (5 directement et 1 indirectement lié). Plusieurs décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya.
www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
Tous ces déchets jetés n'importe où n'arrangent rien , évidemment.
Dans mon entourage, beaucoup moins de cas semaine dernière que les semaines précédentes.
A l'heure du tout numérique, informatisé, assisté d'IA, c'est fou qu'on prenne 10 jours pour recueillir les chiffres et faire des graphiques
La direction de l’ars doit rendre des comptes.
Une enquête parlementaire s’impose