Assemblée plénière du conseil général

2015 : un budget primitif contraint, mais offensif

  • Publié le 17 décembre 2014 à 04:10

Ce mercredi 17 décembre 2014, le budget primitif 2015 a été adopté à la majorité par les conseillers généraux. Qualifié une nouvelle fois de contraint - mais "offensif" - par le département, le budget primitif s'élève pour l'exercice 2015 à 1,548 milliard d'euros. Pour cette deuxième année de baisse des dotations de l'Etat, le poste de fonctionnement devrait diminuer de 11,3 millions d'euros en 2015. "On est satisfait dans ce contexte de crise de présenter un budget équilibré qui participe à l'économie locale", a commenté Bachil Valy, vice-président chargé du budget. Ainsi, 1,217 milliard d'euros devraient être consacrés aux différentes politiques publiques de la collectivité.

En octobre dernier, lors de la présentation des orientations budgétaires du conseil général, Nassimah Dindar a assuré que la collectivité était "condamnée" à réaliser un "numéro d'équilibriste." Pour sa part, Bachil Valy se demandait "combien de temps encore on va rester dans ce tourbillon, dans ce brouillard."

Mais ce mercredi, la météo semble plus clémente pour les élus du département. "Ca s'est dissipé parce qu'il y a eu un travail qui a été effectué par les élus et nos services. Nous avons un budget équilibré, mais nous avons aussi baissé l'endettement qui est passé de 500 millions d'euros à 430 millions", assure le vice-président chargé du budget.

"Ca prouve la bonne gestion du conseil général et on est satisfait dans ce contexte de crise de présenter un budget équilibré qui participe à l'économie locale", ajoute-t-il. Ainsi, 370 millions seront consacrés à la solidarité sociale et à la cohésion familiale, 162,8 millions d'euros seront destinés aux acteurs économiques de l'île.

En 2015, la collectivité souhaite permettre la création de 1 000 contrats dans le secteur marchand et soutenir la création d'une centaine d'entreprises. Ce développement de l'économie locale sera notamment marqué par la création d'une société coopérative d'intérêt collectif autour du Bois de Goyavier, une filière que soutien le département depuis plus de trois ans.

Le poste le plus important est celui de la "solidarité active." 684,6 millions d'euros - soit 44,1 % du budget total - sera dédié à l'insertion des Réunionnais. Mais surtout au paiement des allocations de solidarité : RSA (Revenu de solidarité active), API (Allocation de parent isolé, aujourd'hui RSA majoré) ou encore RSO (Revenu de solidarité).

"Le combat continue"

Mais dans ce contexte de réduction des dotations, le département aimerait bien que ce soit l'Etat qui s'occupe du RSA. "Le président de la république s'est prononcé sur la compensation, mais elle n'est pas faite aujourd'hui. Le combat continue pour demander au gouvernement de reprendre cette dépense afin de se projeter sur l'investissement par exemple", explique Bachil Valy.

En effet, face aux 1 395 385 000 euros de dépenses de fonctionnement, seuls 152 500 000 euros sont liés au poste d'investissement. Il faut dire que pour présenter un budget équilibré pour sa dernière année de mandature, Nassimah Dindar a dû faire quelques économies : "nous avons optimisé nos politiques, notamment par la dématérialisation des actes ou en regroupant certains services. C'est le prix à payer pour plus d'efficacité."

C'est ainsi que la présidente du conseil général parle d'un budget contraint mais "offensif." "C'est le budget qui donne la ligne sur le développement durable, la valorisation écologique, le mieux-manger. C'est un budget qui se veut durable avec une vraie orientation vers l'économie, le développement durable, l'écologie, la gestion de l'eau et une meilleure mobilité en terme de transports", assure-t-elle.

L'axe sera notamment mis sur l'environnement : un plan climat énergie territorial (PCET) sera proposé aux élus en séance plénière. La création d'une société publique locale (SPL VAQUA) afin de développer la gestion de l'eau est également au programme. "Un opérateur unique pour la gestion des périmètres hydro-agricoles", affirme l'élue. Pour 2015, le "bouclier social" devrait toujours jouer son rôle.

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