Le bilan du coronavirus s'aggrave de jour en jour. En ce 2 mars, il est de 89 072 cas ; 3053 morts et 67 pays touchés. En métropole, 130 cas ont été détectés ; 2 personnes sont décédées. Des chiffres qui évoluent malheureusement très vite en raison de la propagation rapide du virus. L'Outre-Mer est à son tour impacté ; 3 premiers cas ont été confirmés à Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
A la Réunion, les autorités affirment qu’il n’y a aucun cas. Ce qui n’empêche pas l’inquiétude voire la peur grandir. La population a besoin d’information en cette période de crise ; elle veut la transparence ; elle a besoin d’être rassurée et réclame des mesures de contrôle renforcées.
Un climat d’inquiétude qui engendre des tensions, comme nous avons pu le constater ce dimanche au port de la Réunion ; samedi soir au Lamentin en Martinique.
Les annulations de manifestations : semi-marathon de Paris, le salon de l’agriculture écourté, le Louvre fermé, des établissements scolaires fermés dans l’Oise, la décision aussi d’annuler tous les rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné, ne font qu’amplifier les craintes dans la population.
Vendredi dernier, j’ai rencontré le Préfet qui m’a indiqué qu’il ne fait qu’appliquer les directives nationales ; qu’il n’a pas pouvoir de prendre des mesures spécifiques pour la Réunion. C’est pourquoi, j’ai écrit au Premier Ministre dimanche soir pour lui demander d’autoriser ses représentants politiques, administratifs et sanitaires à prendre des mesures propres à notre situation.
Je pense qu’il est urgent de se réunir dans le cadre d’une conférence extraordinaire des élus et des personnalités qualifiées afin de trouver des solutions. Une conférence qui pourrait être pilotée soit par la Région, soit par le Département.
Au nom du principe de précaution, il y a urgence d’agir. La population, toujours traumatisée par l’épisode dramatique du chikungunya en 2006 qui a fait près de 300 morts et des dizaines de milliers de personnes qui portent encore des séquelles, nous le demande de façon tout à fait légitime.
Face à de telles craintes, un front républicain Réunionnais doit rapidement se mettre en place.
Je vous remercie de faire connaitre vos positions le plus rapidement possible.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président du Conseil Régional, Monsieur le Président du Conseil Départemental, en l’expression de mes salutations les plus respectueuses.
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