Suite à la sortie des mesures du rapport du Comité interministériel de l’Outre-mer, Libre, association citoyenne et engagée fait part de son analyse et renouvelle ses préconisations.
Si l’association prend note de l’ensemble des mesures énoncées, elle trouve insuffisante les solutions apportées à la problématique de la vie chère dans notre île. C’est bien l’urgence aujourd’hui pour les entreprises et les foyers réunionnais. La réforme de l’Octroi de mer ne peut être que l’unique solution au problème. Une analyse en profondeur sur la formation des prix ainsi que la fiscalité des collectivités doit être rapidement menée. L’objectif est de pouvoir trouver le meilleur équilibre fiscal entre recette des collectivités, lutte contre la vie chère, et développement de la production locale le tout dans notre environnement insulaire. Les différentes mesures annoncées pour le moment ne vont pas dans ce sens.
Sur la question de l’adaptation aux lois et la différenciation, tout un arsenal réglementaire permet déjà de lancer une première approche sur cette question : loi 3DS, Article 349 du règlement européen, Le cadre dérogatoire dans certains domaines est déjà possible. Nous invitons de nouveau les élus, comme nous le faisons déjà depuis plusieurs mois, à lancer des états généraux sur l’adaptation et la différenciation au niveau du territoire réunionnais. A aucun moment, la classe politique souhaite pousser les dispositifs réglementaires de différenciation à leurs extrêmes.
Si ce cadre légal actuel sur l’adaptation des lois ne répondrait pas à nos problématiques , la question d’une autonomie plus forte pourrait par la suite se poser. Pour l’heure, aucune réflexion de fond n’est menée et l’association Libre le regrette ! A contrario, on fait encore peur aux Réunionnais.e.s en mélangeant les concepts d’autonomie et d’indépendance sans réellement analyser les opportunités de chaque situation.
Si l’Etat se félicite d’une forme de co-construction, Libre rappelle que les citoyens ont été très peu associés au débat public. Nous regrettons fortement par ailleurs le discours de Mr Le Préfet le 18/07/2023, sur sa communication faisant part de la consultation des réunionnais sur les propositions transmises au CIOM. Sauf erreur de notre part, il ne nous semble pas que les réunionnais aient été consultés. Cette année, au mois de mai, une réunion préparatoire a bien eu lieu avec nos ddéputés et monsieur Carenco à PARIS. Lors de la venue de Madame Borne, certains nos députés et le petit monde habituel ont été conviés à des rendez-vous de travail sans associer profondément toutes les structures et forces citoyennes.
A contrario, ce sont bien les citoyens (et structures associatives) qui dénoncent la mauvaise application des lois, les manquements des élus, l’inefficacité des structures administratives dans l’île. Libre propose ainsi qu’’un vrai projet de société se construise autour de tous et non pas d’une classe politique élue avec, rappelons-le, 70% d’abstention. Les chiffres socio-économiques prouvent bien que la situation ne change pas depuis 40 ans. Des millions d’euros ont été déversés sur l’île, et la situation n’évolue pas. Un projet définissant l'avenir de la Réunion, passe par une réelle consultation et des échanges en amont et une validation par RÉFÉRENDUM d'un projet final.
Il est temps de Coconstruire en prenant en compte réellement les aspirations de la population réunionnaise. Depuis des mois, l’association Libre le demande aux différents élus de l’île !
Nos excuses et avec le plus grand respect Nous ne nous cachons pas au contraire nous sommes en transparence totale.Juste la loi 3DS apporte de possibilité d autonomie dans le champ de compétence de nos institutions en délégation au sein de la république, nous vous invitons a analyse cette loi , nous restons persuader que vous comprendrez mieux notre tribune, d'ailleurs nous souhaitons dans le cadre de cette loi l intégration au processus de décision des citoyens (L4433-2 du CGCT). Voila Respectueusement.Nous restons bien sur ouvert a un échange en présentiel sur ce sujet hyper important l'évolution statutaire de la ré
CIOM : de nouvelles annonces pour les patrons
Le présentement ancien ministre des Outre Mers, Jean-François Carenco, a employé les superlatifs pour vanter les « 70 mesures » destinées selon ses dires « à changer la vie » des habitants des DOM, prises par le Comité Interministériel des Outre Mers (CIOM) le 18 juillet dernier.
Cette obséquiosité ne lui a pas porté chance. Deux jours plus tard, il était remplacé à la tête de son ministère par la Première ministre, Élisabeth Borne.
Les promesses de changements, on sait de quoi il retourne. Cela va toujours dans le sens des intérêts des riches et du patronat.
Le dernier CIOM n'a pas .
Ainsi contre la vie chère qui est estimée officiellement pour les produits alimentaires supérieure à 37 % de ce qu'il est dans l'hexagone, les participants à ce machin gouvernemental n'ont rien trouvé de mieux que d'annoncer une réforme de l'octroi de mer... qui serait remplacé par une autre taxe.
Pas question pour eux de toucher aux super profits des armateurs, des capitalistes de l'import export ou de la grande distribution qui pourront continuer à faire les poches des consommateurs !
Le gouvernement a aussi annoncé aux étudiants réunionnais, dont l'immense majorité est constitutée de boursiers, une augmentation de leurs bourses de 30 € par mois. Un montant ridicule qui ne leur permettra certes pas de sortir de la gêne financière dans laquelle ils vivent depuis des années.
Bien au contraire, les seules décisions concrètes prises par le CIOM concernent l'instauration d'une zone franche dans le port Réunion où producteurs de jeux videos et capitalistes de la construction navale seront exonérés de toutes cotisations sociales et la mise à disposition des communes 2,3 milliards d'euros dans le cadre du prochain contrat de convergence, pour soi-disant aider à « réduire les inégalités sociale » (objectif déjà affiché par le plan précédent, avec le succès qu'on sait !), mais bien plutôt destiné à soutenir les « filières économiques porteuses », propriétés exclusives du patronat !
« Si ce cadre légal actuel sur l’adaptation des lois ne répondrait pas à nos problématiques , la question d’une autonomie plus forte pourrait par la suite se poser » encore des autonomistes qui cachent leur nom