À l'occasion de ses quarante ans au devant de la scène musicale, Françoise Guimbert se produira ce samedi 29 octobre 2011 à partir de 20 heures au Téat Plein Air de Saint-Gilles. Accompagnée de ses "camarades", celle que l'on surnomme "Tantine Zaza", en l'honneur de son premier succès en 1978, et l'une des premières grandes voix féminines du maloya dans l'île, promet un "bon zembrocal la mizik". Généreuse, sensible et simple... "Par amour pour la musique", Françoise Guimbert se dit "toujours là". Confidences.
- À l'occasion de vos quarante ans de carrière, vous serez sur la scène du Téat Plein Air, ce samedi. Qu'allez-vous proposer au public ?"Ce samedi, ce n'est pas un concert de Françoise Guimbert que je vais proposer mais un grand moment de musique pour dire merci. Merci à mes amis et au public. Je serai entourée des personnes que j'ai toujours côtoyé : Jacqueline Farreyrol, Firmin Viry, Marie Armande et Henri-claude Moutou. Il y aura aussi Arno Bazin, Stéphanie Thazar, Loryzine Nout Zénès, Jean Nelvin Tsirambery. Une partie des Tambours Sacrés seront là également avec des danseuses indiennes. Ce sera un bon zembrocal la musique avec plein de surprises".
- En quarante ans de musique, quel a été le moment le plus marquant ?
"Le moment le plus marquant est quand j'ai écrit "Tantine Zaza" avec ma "petite tête". J'ai pu retransmettre tout ce que j'avais vu dans ce texte. J'étais très contente surtout parce que je ne suis jamais partie à l'école. À l'époque, je travaillais en tant que bonne".
- D 'où vous vient votre inspiration ?
"L'inspiration me vient comme ça. D'après la musique, et ce, que j'ai la tête. Je pense aussi qu'il faut avant tout donner pour recevoir".
- À la tête de l'association Pomme d'Aco, vous militez pour une meilleure reconnaissance de la culture réunionnaise auprès de la jeunesse...
"Par le biais de la musique, les jeunes ont besoin de s'exprimer. Il faut les prendre en main pour leur donner de l'espoir, parler et partager avec eux. Qu'ils fassent du rap, du hip hop ou du maloya mais qu'on les aide. La musique est universelle. Ce n'est pas parce que je fais du maloya que je vais leur demander de faire la même chose".
- Outre le concert anniversaire de ce samedi, un album est également prévu prochainement. Que nous réservez-vous ?
"L'album comprend 16 titres et s'intitule "Dépouiy pa ton fon ker". Le nom, "Dépouiy pa ton fon ker" tout simplement parce qu'il faut profiter de la vie sans tout donner. Il faut la vivre Dans cet album, je parle de tout mais je donne surtout des conseils. J'ai tout fait moi-même, les arrangements musicaux mais aussi l'écriture des textes. J'en suis assez contente. C'est six mois de travail et de trois mois d'enregistrement en studio. J'ai travaillé avec pas mal de personnes, dont ceux qui seront sur scène avec moi ce samedi. Annie Grondin lit ma pensée sur un de mes titres. Il y aura un rap maloya et j'ai tenu aussi à écrire un titre pour mon pays parce que je l'aime tout simplement".
Propos recueillis par Émilie Sorres pour