Le Parti socialiste (PS) a demandé ce lundi 6 janvier au ministère de l’Economie et des Finances, où il a été reçu pour discuter du budget 2025, une véritable "négociation". La menace d’une censure a été agitée si des "concessions remarquables" n’étaient pas obtenues dans le cadre des consultations de différentes forces politiques.
Ce lundi a eu lieu "un rendez-vous que nous espérons utile, mais nous avons rappelé […] que nous n’étions pas prêts à nous vendre et que s’il n’y avait pas des concessions remarquables pour les Françaises et les Français, nous étions prêts à nouveau à prendre nos responsabilités y compris par la censure", a déclaré Olivier Faure, à l’issue de l’entrevue de presque deux heures à Bercy.
- De nombreuses rencontres prévues -
Devant la presse, le premier secrétaire du PS a ajouté qu’il souhaitait une négociation et que la censure n’était pas un choix voulu à l’heure actuelle. "Nous ne le souhaitons pas ; nous souhaitons des avancées, qu’il y ait un dialogue fructueux". Alors que le gouvernement a dit lundi s’attendre à un dialogue plus "fécond" avec les partis de gauche que le Rassemblement national, "il y a eu une proposition de modification, d’évolution de la réforme de la retraite", s’est félicité de son côté le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner.
???? Si le gouvernement ne fait pas de concessions remarquables pour les Français·es dans le budget 2025, les socialistes prendront leurs responsabilités, y compris par la censure.
— Olivier Faure (@faureolivier) January 6, 2025
Ce que nous souhaitons, c’est une véritable négociation pour aboutir à des avancées significatives… pic.twitter.com/Rtr6cqoqJs
Avant de rencontrer les élus socialistes, le ministre Éric Lombard avait jugé sur France Inter "des convergences possibles avec le Parti socialiste, mais aussi avec le Parti communiste et avec les Verts".
L’objectif du gouvernement minoritaire est de "parvenir à un accord ou, a minima, un accord de non censure", a-t-il déclaré. Les rencontres sont prévues jusqu’à la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou le 14 janvier, avec l’espoir d’avoir un budget "courant février", selon Amélie de Montchalin.
AFP
