Sous l’impulsion de Madame Virginie Gobalou Erambranpoullé, le mouvement Convictions Réunion alerte sur les conséquences majeures que ferait peser sur l’économie réunionnaise la remise en cause du dispositif LODEOM dans le cadre du budget 2026.
Dans un contexte où chaque décision budgétaire nationale se répercute directement sur la vie des entreprises et des ménages de La Réunion, notre mouvement rappelle que des alternatives fiscales existent et qu’une approche équilibrée aurait permis de préserver les moyens consacrés à nos territoires.
La LODEOM : un pilier vital de notre économie locale.
Depuis 2009, la LODEOM (Loi pour le développement économique de l’Outre-mer) constitue un outil essentiel pour compenser les handicaps structurels de La Réunion : éloignement, surcoûts logistiques, dépendance des importations et fragilité de certaines filières.
Ce dispositif, fondé sur des exonérations ciblées de charges sociales, soutient directement l’emploi et la compétitivité de nos entreprises.
La perspective d’une réduction des avantages LODEOM dans le cadre du prochain budget inquiète profondément les acteurs économiques.
Pour La Réunion, cela signifierait :
- Une hausse du coût du travail pour les TPE et PME déjà fragilisées.
- Des risques accrus de fermetures d’entreprises et de pertes d’emplois.
- Une baisse d’attractivité pour l’investissement local et extérieur.
"Toucher à la LODEOM, c’est fragiliser le socle de notre économie insulaire. Ce dispositif n’est pas un privilège : c’est une nécessité pour l’égalité réelle."
Convictions Réunion demande :
- Le maintien intégral de la LODEOM dans sa forme actuelle.
- Une garantie de stabilité pluriannuelle pour sécuriser les entreprises.
- Une concertation préalable obligatoire entre l’État et les acteurs réunionnais avant toute modification des dispositifs spécifiques à l’Outre-mer.
Une contribution fiscale nationale aurait pu préserver les budgets ultramarins.
Le projet de taxe sur les très grandes fortunes, parfois évoqué sous le nom de taxe Zucman, et sa version allégée dite « light », visaient à instaurer une contribution exceptionnelle sur les patrimoines les plus élevés, afin de renflouer les finances publiques sans alourdir la pression fiscale sur les ménages et entreprises des territoires productifs.
Ce mécanisme aurait pu générer plusieurs milliards d’euros de recettes nouvelles chaque année, offrant ainsi à l’État une marge de manœuvre budgétaire pour maintenir les dispositifs essentiels à la cohésion des territoires, dont la LODEOM.
"Une fiscalité plus juste au niveau national aurait permis d’éviter que les efforts budgétaires pèsent sur nos territoires déjà fragiles. La Réunion ne doit pas être la variable d’ajustement". Virginie Virginie Gobalou Erambranpoullé, Présidente de Convictions Réunion.
Ainsi, Convictions Réunion considère qu’une réforme fiscale équitable, inspirée de ce principe, aurait pu contribuer à stabiliser les aides spécifiques aux DROM, en préservant la capacité de l’État à financer la continuité territoriale, l’emploi et l’investissement local.
Pour une politique de cohésion économique et territoriale durable.
La Réunion ne peut être sacrifiée sur l’autel de la rigueur budgétaire. Avec un taux de chômage supérieur à 17 % et un coût de vie plus élevé qu’en métropole, chaque euro consacré à la compétitivité locale est un investissement dans la justice territoriale. Convictions Réunion appelle à :
- Une vision équilibrée des finances publiques, respectueuse des spécificités des DROM.
- Une valorisation des contributions fiscales nationales au service du développement durable des territoires ultramarins.
- Une reconnaissance institutionnelle du rôle économique et social de la LODEOM comme outil de cohésion nationale.
"Notre responsabilité collective est de garantir à La Réunion les moyens de son autonomie économique, dans le respect des principes d’égalité et de solidarité républicaine"
Une mesure injuste : la consultation passe de 2 € à 4 €.
Le doublement de la participation forfaitaire sur les consultations médicales, assorti d’un relèvement du plafond annuel de 50 € à 100 €, constitue une charge nouvelle pour les assurés.
Cette décision, présentée comme une mesure d’équilibre budgétaire, aura des effets disproportionnés sur les foyers modestes et les patients atteints de maladies chroniques. "Ce qui est présenté comme un ajustement financier devient, pour de nombreux Réunionnais, un obstacle supplémentaire à l’accès aux soins."
Un texte contraire au principe d’égalité réelle.
Le PLFSS 2026, en appliquant mécaniquement les mêmes règles qu’en métropole, ignore les spécificités sociales, économiques et géographiques des départements d’outre-mer. Cette uniformité, contraire à l’esprit du principe constitutionnel d’égalité réelle, risque d’aggraver les inégalités d’accès aux soins dans les territoires ultramarins.
Les propositions de Convictions Réunion.
Convictions Réunion demande :
- L’instauration d’une modulation territoriale des participations forfaitaires dans les DROM ;
- La création d’un fonds de compensation sanitaire ultramarin, garantissant un accès équitable aux soins ;
- Une concertation obligatoire avec les collectivités locales avant toute réforme nationale impactant la Sécurité sociale.
"L’égalité ne s’obtient pas par l’uniformité, mais par l’adaptation aux réalités".
Convictions Réunion
Virginie Gobalou Erambranpoullé
