Poursuivie pour des détournements présumés commis entre 2013 et 2015, l’avocate Laëtitia Rigault a comparu ce mardi 14 octobre 2025 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Les parties civiles réclament près de 460.000 euros de préjudice. Le jugement sera rendu le 16 décembre prochain. La mise en cause est présumée innocente (Photo d'illustration www.imazpress.com)
Menée par un juge d'instruction, le dossier fait état d'une gestion des fonds de son cabinet d’avocats « comme d’une trésorerie privée ». Selon l’accusation, Laëtitia Rigault aurait financé avec l’argent de la structure des dépenses personnelles telles que la construction d’une piscine, des voyages, des sorties, des achats domestiques et même des frais de loisirs. Les enquêteurs estiment qu’elle faisait supporter au cabinet des charges sans rapport avec son activité.
En 2011, un prêt bancaire de 100.000 euros est contracté au nom de PragmaLexis, son cabinet. Officiellement destiné à l’achat d’équipements professionnels, il aurait en réalité peut-être servi à rembourser son compte courant d’associée débiteur. Près de 90.000 euros auraient été directement transférés sur son compte personnel pour couvrir des dépenses privées, de la piscine à l’ameublement.
Lorsque le cabinet fusionne avec Codet-Chopin en 2013, ce prêt est repris par la nouvelle structure, qui en supporte les remboursements.
- Un prêt de 100.000 euros au cœur du dossier et des retraits après son départ -
La fusion tourne court et les associés se séparent en 2015. Malgré la cession de ses parts le 31 mars, Laëtitia Rigault aurait continué, toujours selon les investigations à utiliser une carte bancaire et les comptes de Codet-Chopin pour régler des dépenses personnelles et effectuer des virements, pour un total supérieur à 78.000 euros. Certaines sommes auraient profité à son nouveau cabinet, Pragmalexis, créé après son départ.
La robe noire est également poursuivie voir facturé des clients au nom de son nouveau cabinet alors que les prestations avaient été assurées par Codet-Chopin.
- La défense plaide la gestion comptable -
À l’audience, l’avocate a rejeté l’idée d’un enrichissement personnel. Elle a soutenu que les écritures comptables critiquées relevaient d’un mode de gestion courant dans les SELARL unipersonnelles, et que ses associés connaissaient l’existence du prêt. Son conseil a plaidé la relaxe, rappelant que certains points avaient déjà été tranchés au civil.
La procureure de la République a estimé que l’escroquerie et l’abus de biens sociaux n’étaient pas caractérisés. Elle a toutefois requis une peine de six mois de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende et la confiscation des sommes saisies pendant l’instruction, uniquement pour l’abus de confiance.
Les parties civiles, représentées par la SELARL Codet-Chopin, réclament un total de 456.000 euros. Elles affirment que les pratiques reprochées ont fragilisé la trésorerie et dissimulé de véritables détournements.
Après plusieurs heures d’audience, le tribunal a mis sa décision en délibéré. Le jugement sera rendu le 16 décembre 2025.
Merci de respecter la présomption d'innocence car votre titre condamne d'avance la justiciable : "Une avocate du barreau de Saint-Denis jugée pour abus de confiance et escroquerie"
Tant que les juges n'ont pas rendu leur décision, il s'agit d'un abus de confiance et d'une escroquerie PRESUMEES.
Entre avocats tricheurs dans le monde, avocat valisettes trébuchantes et avocat insultant ses clients, il y a toute sorte d’avocat en effet ….. navrant pour la profession