Devant l'Assemblée : Sébastien Lecornu s'engage à "suspendre la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle"

  • Publié le 14 octobre 2025 à 20:43
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 11 octobre 2025 à l'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne

C'est l'heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre prononce ce mardi 14 octobre 2025 sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure. Il s'est s'engagé à "suspendre la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle". Nous sommes en direct, suivez-nous (Photo AFP)

  • C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis

  • La suspension de la réforme des retraites est "une vraie victoire", estime la CFDT

    La CFDT a salué la proposition de suspendre la réforme des retraites par Sébastien Lecornu, comme "une vraie victoire des travailleuses et des travailleurs", et qui répond à une "blessure démocratique".

    Le premier syndicat français annonce qu’il "s’inscrira dans la conférence sur les retraites et le travail qui rouvrira le sujet de la pénibilité et intégrera l’enjeu de l’équilibre financier" 

  • La suspension de la réforme des retraites n’est pas "un chèque en blanc", dit Sébastien Lecornu

    "Pour la suspension, je vois déjà une certaine presse de droite tenter de dire au fond que ce sera un chèque en blanc. Au contraire, c’est une opportunité", assure le Premier ministre.

    "Ce texte entre ici, dans cet hémicycle, et donc, par définition, il sera discuté, il sera amendé et il évoluera", ajoute-t-il.

    "Il n’y a pas de compromission, mais il y a des compromis et donc il va falloir les bâtir. Et je mesure que pour les différents présidents de groupe, pour le ministre en charge des relations avec le Parlement, pour l’ensemble des ministres, c’est un défi. Mais je pense que ce défi mérite d’être relevé, parce qu’une fois de plus, nous croyons en la démocratie représentative."

     

  • Pour Boris Vallaud, les socialistes sont "prêts" à faire le "pari" du débat dans l'hémicycle

    "Nous vivons dans un monde au bord du basculement", estime le président du groupe socialiste et apparenté à l’Assemblée. "Il faut entendre, Monsieur le premier ministre, mes chers collègues, du socle commun, la colère qui gronde, le sentiment de ne compter pour rien et de ne jamais être écouté. L’aspiration au changement précisément de nos concitoyens. Ils perdent les élections, ils gouvernent, ils sont censurés, ils gouvernent, ils n’ont pas la confiance, ils gouvernent. Il démissionne et gouverne encore. Il est temps que ça s’arrête", poursuit Boris Vallaud.

    Il estime cependant que la suspension de la réforme des retraites est une victoire

    Il appelle donc les députés PS à ne pas voter la censure du gouvernement Lecornu II, sans pour autant le dire clairement. L'élu évoque par ailleurs un "budget insupportable et insuffisant".

  • "Nous ne participerons pas à votre sauvetage", déclare Mathilde Panot

    La présidente du groupe Insoumis à l’Assemblée fustige le gouvernement. "Quelle ironie de vous entendre parler de responsabilité, de compromis et de stabilité dans votre langage. Le compromis consiste à rallier votre position comme si vous étiez le centre de gravité du champ politique", ironise-t-elle.

    "La responsabilité serait de donner un sursis à une politique battue dans les urnes et la stabilité imposerait de céder aux caprices du président. A cet égard, vous avez raison, il n’y a rien de plus stable qu’un régime autoritaire", estime-t-elle.



     

  • "Il y'a ceux qui censurent tout" et "ceux qui cherchent la stabilité", fustige Gabriel Attal

    Le président du groupe Ensemble pour la République (EPR) assure que le groupe "veut que le gouvernement réussisse, qu'un budget soit voté et nous sommes prêts à faire des compromis".Il estime qu’il existe peu de doute sur la suspension de la réforme des retraites. "La messe est dite (…), cette réforme sera donc suspendue".


     

     

  • Le RN appelle à la censure du gouvernement

    "Mesdames et messieurs, bonjour, monsieur le Premier ministre, au revoir", lance Sébastien Chenu. Le député RN l'assure, "nous ne sommes dupes de rien, nous ne sommes pas achetables, nous ne sommes pas négociables". "Alors, chacun va prendre ses responsabilités. Qui des Républicains ou des Socialistes se couchera le premier", demande Sébastien Chenu.

    "S’il n’y a pas de rupture, alors il y aura censure. Cette censure, elle est méritée et elle arrive", insiste le député.

     

  • La majorité du groupe Liot ne votera pas la censure

    Christophe Naegelen, co-président du Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, annonce que, "très majoritairement" le groupe "ne votera pas la censure", 22 députés composent ce groupe. 

  •  "Nous ne sommes que des piètres comédiens qui n’amusent plus personne", lance en introduction Paul Christophe

    "Chez Horizons, nous savons qu’il est possible et souhaitable de réduire les dépenses publiques et que c’est d’abord à l’Etat de montrer l’exemple. Dans cette perspective, la trajectoire budgétaire présentée par le Gouvernement va dans le bon sens", estime le président du groupe Horizons et Indépendants.

    "Le budget que présente aujourd’hui le gouvernement n’est pas pour nous un texte d’adhésion, mais déjà un compromis. Oui, il comporte des mesures que nous n’aurions pas proposées. Ainsi, bien que nous restions fermement opposés à toute hausse généralisée des impôts, nous ne rejetterons pas, par principe, les ajustements nécessaires à la stabilité politique", assure le député.

     

     

  • Marc Fesneau estime que sans budget avant le 31 décembre "c’est l’impuissance généralisée qui nous guette"

    Le président de groupe Les Démocrates déclare que les Français "nous demande de trouver un point d’équilibre et une forme de stabilité".

    "Nous avons la responsabilité de nous entendre pour réduire les incertitudes, faire baisser les taux d’intérêt et réduire le poids des contributions sociales sur le seul travail. Car depuis plus d’un an, l’instabilité a une conséquence directe sur les Français", estime Marc Fesneau.

    "Nous devons dès maintenant, pas dans six mois, pas dans 18, donner une perspective à la France. Et je crois, monsieur le premier ministre, que nous en avons les moyens", ajoute-t-il, se disant sceptique sur la suspension de la réforme des retraites.

    "Suspendre cette réforme, c’est un pari ou un risque pour nos finances publiques. C’est un risque pour la pérennité de notre modèle social", conclut-il.

  • Les députés écologistes voteront la censure du gouvernement, malgré la suspension de la réforme des retraites

    La suspension de la réforme des retraites est "un élément de marchandage pour maintenir le gouvernement", dénonce Cyrielle Chatelain. La présidente du groupe Les Ecologistes à l'Assemblée estime que "la réforme des retraites est une faute originelle". "Elle devient aujourd'hui l'assurance vie des macronistes", lance-t-elle. 

    "Mais je ne peux que constater qu’une partie des méfaits de la réforme a déjà été appliquée depuis quinze jours. (…) et que, à l’inverse, le vote que nous aurons ne la suspendra que pour un an et demi et que, s’il n’y a pas de nouveau vote après les présidentielles, elle reprendra son cours extrêmement néfaste. Donc, c’est une première chose pour nous c’est une suspension, mais une petite suspension", dit-elle.

    Cyrielle Chatelain note par ailleurs que le sujet environnemental n'a pas été abordé lors de la déclaration de politique générale.
     

  • "Nous ne censurerons pas a priori", annonce Laurent Wauquiez

    "La France a besoin d'un budget", rappelle le président du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée depuis le perchoir. "Est-ce qu'on veut tout détruire ou faire des efforts ?", interroge-t-il, alors qu'il ne reste "qu'un an" avant la prochaine élection présidentielle. "Nous nous engageons, conscients des compromis nécessaires pour que des lois indispensables soient adoptées", assure Laurent Wauquiez.

    "La France a besoin d’un minimum de stabilité. La France a besoin d’un gouvernement. La France a besoin d’un budget. Notre priorité pour les semaines à venir sera simple il faut donner un budget à la France", martèle-t-il.

     

  • "Qu'est-ce qu'on attend de l'Etat ?", interroge Sébastien Lecornu 

    Il dit vouloir déposer un projet de loi pour renforcer le pouvoir local. Il promet un nouvel "acte de décentralisation", avec "un principe simple, celui de l'identification d'un seul responsable par politique publique". "Il s'agira soit d'un ministre, soit d'un préfet, soit d'un élu. Il ne faut pas décentraliser des compétences, il faut décentraliser des responsabilités avec des moyens budgétaires et fiscaux et des libertés, y compris normatives."

    "Il y a urgence, urgence pour tenir le calendrier d’adoption du budget et de voter le meilleur budget", lance le Premier ministre en conclusion. "Urgence pour renforcer le dialogue social. Urgence, avant les élections municipales, de mieux répartir les compétences et réformer l’État."

  • La question des Outre-mer est à présent abordée

    Sébastien Lecornu rappelle qu'un texte doit toujours être examiné concernant la Nouvelle-Calédonie. "La fin des accords de Nouméa a laissé un vide institutionnel qu'il faut combler pour garantir la paix. L'accord de Bougival permet un chemin de réconciliation", dit-il. Le texte devrait être soumis au vote avant la fin de l'année.

    "Un projet de loi concernant la vie chère est prêt, il ne faut pas attendre", estime-t-il. Il souligne que "les Antilles et la Guyane réfléchissent à leur avenir constitutionnel, il faut les accompagner."

     

  • Sébastien Lecornu propose de suspendre la réforme des retraites jusqu'à la prochaine élection présidentielle

    La proposition sera soumise à l'Assemblée nationale. Une demande qui avait été formulée par le PS pour éviter au gouvernement d'être censuré. "Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028", lance Sébastien Lecornu

    "En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028", ajoute le Premier ministre.

    Une proposition qui devra cependant prendre en compte le coût de la suspension de la réforme. "Suspendre la réforme n’a de sens que si c’est pour aller plus loin", martèle le Premier ministre devant les parlementaires. "Je propose, dans les prochains jours, d’organiser une Conférence sur les retraites et le travail, en accord avec les partenaires sociaux. Grâce à la suspension, cette Conférence aura le temps de se prononcer avant l’élection présidentielle", estime-t-il. 

  • Sébastien Lecornu dit que le gouvernement "est du côté des travailleurs"

    "Je veux maintenant vous parler d’un sujet majeur qui a traversé notre pays, qui l’a parfois fracturé le mérite, la dignité et le courage des travailleurs". 

    "Le gouvernement sera du côté des travailleurs. Le travail est la condition indispensable à la croissance. Les Français quand ils travaillent sont productifs, mais accèdent trop tard au travail et parfois partent trop tôt", assure-t-il.

    "Pour le pouvoir d'achat des travailleurs, toutes les propositions seront étudiées et débattues", dit-il. "Je demanderai au ministre du Travail et des Solidarités d’engager dès cet automne des négociations par branche pour développer des parcours permettant aux salariés en bas de l’échelle de devenir agents de maîtrise et cadres."

     

  • "Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez", "c'est une rupture", martèle le Premier ministre

    "Chaque vote sera un acte, le budget sera donc au coeur du débat", dit-il. Ce budget contient "une maîtrise des dépenses publiques". "Comme je l'ai déjà annoncé, dans tous les cas de figure, le déficit devra être à moins de 5% de PIB", rappelle Sébastien Lecornu.

    "L'Etat doit revoir ses dépenses, des économies seront faites", assure-t-il. "D'autres économies sont à faire : avec la lutte contre la fraude fiscale et sociale", dit-il. "Il y a par ailleurs des baisses d'impôts pour les petites et moyennes entreprises, et une hausse ciblée pour les très grandes entreprises"

    "Concernant la fiscalité pour les très fortunés, il faut reconnaître qu'il peut il y avoir des anomalies", admet Sébastien Lecornu. "Nous demanderons à créer une contribution exceptionnelle des grandes fortunes que nous proposons d’affecter au financement des investissements du futur qui touche à notre souveraineté."

  • Alors que Sébastien Lecornu mentionne un renouveau, des cris se font entendre dans les tribunes

    "Dans une Assemblée divisée, le gouvernement ne peut agir sans tenir compte des oppositions", souligne-t-il.

    "Mesdames et Messieurs les parlementaires, partager le pouvoir avec le Parlement, voici incontestablement une rupture. Dans une assemblée divisée, un gouvernement, même en s’appuyant sur la majorité la plus relative, ne peut, dans la durée, agir sans tenir compte des oppositions. Ce n’est pas possible. Ce n’est plus possible et surtout, ce n’est pas souhaitable", dit-il.

    Il rappelle avoir renoncé à utiliser l'article 49.3 de la Constitution. " C’est la garantie pour l’Assemblée nationale que le débat, notamment budgétaire, mais pas seulement dans tous les domaines, vivra, ira jusqu’au bout, jusqu’au vote."

  • "Je vous propose d'avancer", déclare Sébastien Lecornu

    "Plus qu'une crise, je crois que nous changeons de monde les révolutions bouleversent nos façons de vivre. Il y a le monde d'avant, il y a le monde demain, cela provoque mille conflits, mille raidissements. Nous vivons dans une époque de crise, il faut savoir changer", estime Sébastien Lecornu.

    "Ceux qui s'agrippent disparaîtront", lance le Premier ministre.

    "Tout dépend de notre capacité à innover. J'ai pris acte de cet impératif. Innover c'est assumer des ruptures. Dans la vraie vie, nos concitoyens attendent des solutions. J'ai proposé un gouvernement de mission, il n’agira qu’avec l’Assemblée nationale et le Sénat. A nous, au-delà des divergences, des écoles de pensée, de valoriser ensemble ce qu'il est possible de faire", dit-il.

    "Ou la politique sert à quelque chose et trouve des terrains d'entente, ou bien elle n'en trouve pas", continue le Premier ministre.

    "Cette Assemblée n'a jamais été aussi représentative des Français, on peut en tirer des conséquences positives La première condition est de pouvoir compter sur les députés qui souhaitent la stabilité".

    "J’ai proposé au président de la République un gouvernement pour donner un budget sérieux et fiable pour la France, utile et bon pour les Français dans les trois mois. Ce gouvernement incarne le renouvellement avec l’entrée d’experts parmi les plus compétents de notre pays", affirme-t-il.

     

  • Sébastien Lecornu prend la parole

    Le Premier ministre dit qu'il "faut savoir tirer les bienfaits d'une crise". "J'ai accepté cette mission parce que la France a besoin d'un budget. C'est un devoir, je l'accomplirai sous certaines conditions", dit-il.

    "Certains aimeraient voir cette crise devenir une crise de régime, cela n'aura pas lieu", assure Sébastien Lecornu. 

     

  • Emmanuel Macron menace de dissoudre l'Assemblée nationale

    Les motions de censure qui ont été déposées contre le gouvernement Lecornu sont "des motions de dissolution et doivent être vues comme telles", a averti Emmanuel Macron en Conseil des ministres, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

    Alors que les socialistes doivent décider dans la foulée de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu s’ils censurent ou non le gouvernement, le chef de l’Etat les prévient donc qu’il exclut de nommer un nouveau Premier ministre si M. Lecornu est renversé et qu’il prononcera alors la dissolution de l’Assemblée.

    Le président "a constaté que deux motions de censure (de LFI et RN) ont été déposées et que donc certains ne veulent pas débattre. Il a rappelé que les motions de censure qui ont été déposées sont des motions de dissolution et doivent être vues comme telles", a rapporté Mme Bregeon.

    "Les désaccords sont estimables, mais ils ne sont acceptables que si des compromis sont possibles", a ajouté le chef de l’Etat qui a "insisté sur la stabilité institutionnelle" en estimant que les Français "sont fatigués du fracas" politique. 

     

  • Deux motions de censure déjà déposées

    Avant même la déclaration, LFI et le RN ont déposé des motions de censure qui seront examinées jeudi matin.

    Le Parti socialiste, lui, déposera une motion de censure dès mardi soir si ses exigences ne sont pas satisfaites dans la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.

  • Bonjour à tous, bienvenue dans ce direct

    Nous suivrons dans quelques minutes la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu, qui doit s'exprimer face à une Assemblée nationale.

À propos

Le pensionnaire de Matignon s'est d'abord rendu à l'Elysée pour un premier Conseil des ministres à 13h (heure de La Réunion). Sa nouvelle équipe a examiné les projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale, afin qu'ils soient transmis dans les temps au Parlement.

Mais c'est à partir de 17h (heure de La Réunion) que les choses se joueront, à la tribune de l'Assemblée nationale, avec sa déclaration de politique générale. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu'il ne reprenne une dernière fois la parole.

Si l'exercice impose qu'il aborde de nombreux sujets cruciaux pour le pays, l'attention sera focalisée sur les retraites.

"Nous demandons clairement la suspension immédiate et complète de la réforme" de 2023, adoptée sans vote au prix d'un recours au 49.3, a martelé lundi le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

La question est délicate pour Sébastien Lecornu, dont la priorité est de "donner un budget à la France d'ici la fin de l'année".

Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d'Emmanuel Macron, d'autres espèrent une suspension pour tenter de sortir de la crise politique.

"Il faut bouger clairement sur les retraites et j'espère que le Premier ministre le fera demain", a ainsi estimé lundi le député macroniste Charles

Sitzenstuhl.
Selon des sources gouvernementales et parlementaires, Sébastien Lecornu invitera mardi à Matignon les ministres et députés du camp gouvernemental, avant de se rendre à l'Assemblée prononcer son discours.

- "Pente naturelle" -

Le PS tiendra un Bureau national à 15H00, a-t-on appris auprès d'une source socialiste. Et se retrouve sous la pression des autres oppositions, RN et LFI en tête.

"C'est le moment de vérité", a lancé lundi le patron du RN Jordan Bardella. Le gouvernement "va évidemment tomber puisqu'il n'y a aucune possibilité de suspension des retraites avec les gens qui sont là-dedans", a jugé pour sa part le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon.

A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d'Eric Ciotti.

Le PS pourrait décider de déposer sa propre motion mardi après le discours de politique générale.

Le choix des socialistes sera décisif: leurs voix feraient presque assurément pencher la balance de la censure, qui nécessite 289 voix.

Si tout le reste de la gauche (insoumis, écologistes et communistes) et l'alliance RN-UDR votaient une censure, il ne faudrait même qu'une vingtaine de voix du PS pour faire tomber le gouvernement.

Une équation qui interroge un conseiller de l'exécutif: "est-ce que Faure tient le groupe?" "On a peut-être une douzaine, une dizaine de députés, qui voteront quand même" la censure, même si le groupe appelait à s'abstenir, a commenté sur LCP le porte-parole des députés socialistes Romain Eskenazi.

Il estime toutefois que si le gouvernement accède à des demandes sur les "retraites, le pouvoir d'achat et la fiscalité", il sera épargné. "Je pense que la pente naturelle des députés est de dire +franchement, on sanctionne tout ça+", résume une source au sein du groupe. Selon lui, "en leur for intérieur", les députés socialistes sont partagés alors que "les Français sont aussi fatigués" par la crise politique et "qu'ils nous demandent de nous entendre".

D'autant que le PS escompte décrocher d'autres victoires dans l'hémicycle.

L'objectif du projet de budget est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d'euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.

"Sur ces bases là, nous allons pouvoir réviser complètement la copie qui va être présentée en Conseil des ministres", a estimé lundi Olivier Faure.

AFP

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6 Commentaires
Jean Yves
Jean Yves
1 jour

Arnaque totale
Seuls les gens nés en 64 gagneront 3 mois !!!

Missouk
Missouk
1 jour

La réforme n'est pas abrogée, mais sus^pendue. Une fois de plus le PS va se faire rouler dans la farine!

Romuald
Romuald
1 jour

"En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028", ajoute le Premier ministre.

Ce qui revient à dire en clair que les travailleurs devront cotiser 42 années et demie pour avoir droit à une retraite pleine... au lieu de 37,5 années auparavant.

5 années de plus à trimer pour les patrons et Lecornu nous présente cela comme une concession de sa part !

La seule solution acceptable pour les travailleurs, c'est le retour à la retraite à 60 ans au bout de 37,5 années de travail .

Trimer jusqu'à 64 ans, voire plus quand on a commencé à travailler tardivement, cela veut dire finir sa vie professionnelle sur les genoux pour celles et ceux qui travaillent de nuit, en 3x8, dans les métiers physiquement et psychologiquement difficiles et éprouvants.

Mais de cela la bourgeoisie et son personnel politique n'en a rien à faire.

C 'est pourquoi les travailleurs, les seul concernés, doivent se mobiliser jusqu'à ce que ces exploiteurs abrogent la loi sur les retraites !

HULK
HULK
1 jour

Et allez, prêt à tout pour survivre; Quelle honte. Il veut peut-être aussi nous montrer ses fesses pour gagner un peu de temps? Cette classe politique est à vomir. Et il y en a qui vont le soutenir. J'espère que le peuple s'en souviendra s'ils reviennent devant lui lors d'une prochaine élection. Parce qu'il faut immédiatement censurer ce gouvernement et à sa suite le psychopathe de l'Élysée, responsable d rien,comme d'habitude, mais coupable de tout.

Cul entre 2 chaises
Cul entre 2 chaises
1 jour

C un gouvernement qui a le cul entre 2 chaises, un peu comme Selly SPL ESTIVAL.

Soit il suspend reforme des retraites soit il est viré.

Il peut aussi suspendre réforme des retraites et être viré après..

Pour Selly ce sera en 2026 que la population va le dégager lui qui mange a tous les râteliers

Man974
Man974
1 jour

LECORNU : CENSURE ! MACRON : DÉMISSION !

Signez la pétition :
https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-2743?fbclid=IwY2xjawMpEAVleHRuA2FlbQIxMAABHqXYWojxO6niDxBEc9MJjB2asc2ZtaNJFxZ0qaxEc8-dTdNxliCfaTIAApoA_aem_9ZQargZo4HGAr8lswMTxEQ