[PHOTOS/VIDÉOS] Déplacement ministériel

Chido : un projet de "loi d’urgence" sera présenté en conseil des ministres vendredi, annonce le Premier ministre

  • Publié le 30 décembre 2024 à 19:22
  • Actualisé le 31 décembre 2024 à 05:08

Ce lundi 30 décembre 2024, le Premier ministre François Bayrou est arrivé à Mayotte dévastée par le cyclone Chido. À l'issue de cette journée de visite, il a annoncé un plan "Mayotte debout", avec pour objectif de reconstruire Mayotte en 2 ans. Un projet de "loi d’urgence" sera présenté en conseil des ministres vendredi. Le Premier ministre a par ailleurs assuré que "les rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées". François Bayrou est accompagné de Manuel Valls, ministre des Outre-mer, d'Élisabeth Borne ministre de l'Éducation nationale, de Valérie Létard, ministre du Logement, de Yannick Neuder, ministre à la Santé et de Thani Mohamed Soilihi, ancien sénateur de Mayotte et ministre délégué à la Francophonie et Partenariats internationaux. Le Premier ministre est attendu à La Réunion ce mardi matin à l'issue de sa visite à Mayotte. (Photo: Julien De Rosa - AFP)

  • L’aéroport de Mayotte rouvrira aux vols commerciaux "à compter du 1er janvier"

    Des rapatriements d’habitants de Mayotte "retenus hors de France à cause de la catastrophe débuteront demain [mardi]", précise François Bayrou

  • Un projet de "loi d’urgence" sera présenté en conseil des ministres vendredi

    Le texte sera présenté puis débattu au Parlement "sous quinze jours". Un autre projet de "loi programme de refondation" de l’île "préparé et conçu avec les élus de Mayotte, sera mis au point dans les trois mois"

  • François Bayrou annonce la "mobilisation de la réserve sanitaire de Santé publique France"

    La réserve sanitaire de Santé publique France sera mobilisée afin de maintenir "la continuité des soins."

    Un "parrainage de l'hôpital de Mayotte pour les centres hospitaliers volontaires dans l'Hexagone" va être lancé.

    François Bayrou annonce aussi la "mobilisation des infirmiers libéraux avec une soixantaine d'équipes santé-secours pour faire de la médecine (...) au plus près des besoins de la population." Le Premier ministre indique que des mesures de soutien financier pour le personnel hospitalier comme "des avances de trésorerie" seront mises en place.

  • La rentrée scolaire sera adaptée à chaque établissement

    "Une attention particulière sera apportée pour les classes ayant un examen final. Pour les familles qui le souhaiteront, une scolarisation temporaire dans l'Hexagone pourra être organisée", annonce François Bayrou.

    "L'évacuation des écoles actuellement occupées par des familles, la mise à l'abri de ces personnes, ou la reconduite aux frontières pour les familles en situation irrégulière" vont être mises en place.

    "Pour faire face aux premiers besoins, des tentes-écoles pourront être fournies dès cette semaine", dit-il par ailleurs. "Une action Mayotte Solidarité école sera lancée pour offrir du matériel pour les classes".

    "Un plan d'attractivité et de fidélisation des enseignants, et un plan volontaire Mayotte, l'appel à des étudiants et retraités volontaires" vont être déployés.

  • La reconstruction des bidonvilles va être interdite

    Un plan d'urgence "pour la mise hors d'eau des bâtiments publics et des résidences des Mahorais" est nécessaire. "140 tonnes de bâches seront livrées dans la semaine, s'ajoutant aux 100 tonnes déjà livrées. Ce plan continuera tant que besoin".

    Pour la réfection des toitures, "des éléments de charpentes et des tôles seront acheminés en urgence et seront inclus dans la liste des produits à prix bloqués". "Des ateliers pour façonner ces éléments seront installés à Mayotte", poursuit le Premier ministre.

    "Pour le financement, des prêts garantis par l'Etat, assumés par la Banque des Territoires, dans des conditions exceptionnelles réservées aux catastrophes naturelles de grandes ampleurs" seront mis en place. "Les taux d'intérêts seront bonifiés, avec cinq années de différés d’amortissement. C'est-à-dire zéro euro par mois pendant cinq ans, puis 25 années de remboursement, pour des mensualités moyennes de six euros par mois pour 1000 euros empruntés", détaille-t-il.

    Une révision complète de la géographie des quartiers prioritaires est prévue, en "cohérence avec les zones d'éducation prioritaires". "L'Etat et les pouvoirs publics locaux s'accordent pour interdir et empêcher la reconstruction des bidonvilles", ajoute-t-il.

     

  • 200 Star Links vont être déployés pour aider les communications

    "Les réseaux fixes de télécommunication ont été largement détruits, une solution 5G devra être déployée sur le territoire avant la fin juin", annonce le Premier ministre. "Dans les deux ans, un réseau de fibre optique sera déployé avec un appui financier public de 50 millions d'euros dans le cadre du plan France Très haut débit", ajoute-t-il.

    "Deux questions doivent être réglées : la dérogation à la loi littoral pour l'implantation des pylônes, et la libération des fréquences indispensables au réseau."

  • Une intervention de l'armée attendue pour le réseau d'eau

    Des personnels de l'armée seront à Mayotte dès la semaine prochaine pour aider les équipes locales sur la remise en état du réseau d'eau, du réseau routier et des constructions détériorées. "Avant le 6 janvier, le volume de production d'eau potable d'avant Chido sera atteint, c'est 38.000 litres d'eau par jour", assure François Bayrou, soulignant que ce n'était déjà pas assez avant même le cyclone.

    "Avant le 30 juin 2025, on atteindra une production de 40.000 litre d'eau potable par jour, et dans l'année on doit obtenir une mise à niveau des réseaux de distribution sur l'ensemble du territoire. Le plan Eau Mayotte prévoyait 60 millions d'euros en 2025, le gouvernement est prêt à sanctuariser ces moyens et les augmenter."

  • "L'électricité sera rétablie dans tous les foyers avant fin janvier" assure le Premier minnistre

    200 agents vont être déployés à Mayotte. "Il convient que la main d'oeuvre locale et les artisans locaux soient engagés dans cette entreprises". En attendant le rétablissement du réseau, "des groupes électrogènes seront fournis par EDF", précise François Bayrou.

    20 techniciens EDF arriveront en renfort dans la semaine pour trouver les failles sur le réseau. "Les groupes électrogènes les plus gros seront placés dans des points stratégiques"

  • Yannick Neuder, le ministre de la santé souhaite "reconstruire le système sanitaire"

    Interviewé par nos confrères de BFM TV, le ministre de la santé, Yannick Neuder, a évoqué la situation sanitaire critique sur l'île.

    Face au risque épidémique, le ministre assure que l'État "fait tout son possible pour éviter toute épidémie éventuelle".

     

     

  • Cérémonie d’hommage au capitaine Florian Monnier à Mamoudzou

    La visite ministérielle se poursuit cet après-midi avec une céremonie d’hommage au capitaine Florian Monnier à Mamoudzou.

    Le 20 décembre 2024, alors qu’il menait une mission opérationnelle de rétablissement des réseaux de communication dans le secteur du mont Combani à Mamoudzou, le capitaine Florian Monnier (50 ans), spécialiste des systèmes d’information, perdait subitement connaissance.

    Rapidement pris en charge par ses camarades et évacué au centre hospitalier de Mamoudzou, il succombera à son malaise.

    "Sa mort, son sacrifice illustre le sens du devoir de ceux qui s'engagent au quotidien de la sécurité des français (..) jusqu'à donner leur vie pour que l'idée de la France subsiste " a notamment indiqué François Bayrou avant le respect d'une minute de silence.

    Nos confrères d'Outremer 360 sont sur place pour suivre la visite.

  • François Bayrou considère qu'il "faut se poser la question" de la fin du droit du sol à Mayotte

    À l'issue d'une matinée de visites, le Premier ministre François Bayrou a répondu à une question sur la fin du droit du sol à Mayotte.

    Le chef du gouvernement a annoncé qu'il fallait tout au moins "se poser la question".

    Dans les faits, le droit du sol est déjà adapté à Mayotte.

    Depuis la loi du 10 septembre 2018, les enfants nés de parents étrangers ne peuvent devenir français que si à leur naissance au moins l'un de leurs parents résidait de manière régulière (sous couvert d'un titre de séjour) en France depuis au moins trois mois.

  • François Bayrou souhaite reconstruire "en deux ans", et compare le défi à celui de la cathédrale Notre-Dame

    Interrogé sur le délai ambitieux de reconstruction de l'île fixé à deux ans par l'État, le Premier ministre François Bayrou a assuré qu'il s'agit d'un objectif qu'il "faut se fixer".

    "Pour Notre-Dame, certains ont dit que ce n'était pas possible. Nous sommes là pour faire mentir la fatalité", a-t-il affirmé au micro de BFM TV.

     

     

  • "Les rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées", assure François Bayrou

    Lors de sa visite à l'hôpital de campagne installé à Mamoudzou, le Premier ministre a répondu aux questions concernant le bilan humain lié à la catastrophe.

    Selon lui, "les rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées". Pour rappel, le bilan officiel fait état de 39 morts et plus de 5.600 blessés.

  • François Bayrou a promis d'apporter des "solutions concrètes"

    Dès sa sortie de l'avion, le chef du gouvernement a pris la parole pour assurer qu'il apportait des "solutions concrètes" pour reconstruire Mayotte.

    La plan "Mayotte debout" sera annoncé à l'issue de cette journée de visite.

  • François Bayrou visite actuellement l'hôpital de campagne

    Après un passage par le collège de Kaweni 2, où les ministres ont pu échanger avec un corps professoral perplexe quant à une possible rentrée scolaire le 20 janvier prochain, la délégation visite actuellement l’hôpital de campagne, mis en place par l'ESCRIM à Mamoudzou.

    François Bayrou a salué des patients avant de se faire présenter le dispositif des urgences ainsi que le plateau technique. Le Premier ministre a également échangé au bloc avec des chirurgiens, l'un basé à Dijon, l'autre à Paris, à la Pitié Salpêtrière.

    Nos confrères de BFM ont pu capturer une partie des échanges avec les équipes mobilisées sur place.

  • François Bayrou interpellé par les élus locaux sur la question de l'eau

    Avant même le passage dévastateur du cyclone Chido, Mayotte faisait face à un manque criant d'eau, contraignant les autorités à réaliser des coupures alternées pour économiser la ressource.

    Ce matin, lors de sa visite de l'usine de dessalement de Petite-Terre, le Premier ministre François Bayrou a été interpellé par des élus locaux dont la députée RN Anchya Bamana.

    Nos confrères de Mayotte La 1ère ont capturé l'échange en vidéo.

  • Le collectif Réunion-Mayotte entame une mobilisation illimitée pour obtenir "des actions concrètes de l'État"

    Deux semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, le collectif Réunion-Mayotte (RéMa), lance une grève illimitée à Saint-Denis de La Réunion. L’objectif : obtenir des réponses concrètes aux difficultés rencontrées par les sinistrés.

    Ce lundi 30 décembre 2024, le collectif RéMa a entamé une mobilisation illimitée devant la préfecture de Saint-Denis, à La Réunion. Cette action vise à attirer l’attention des autorités sur la situation humanitaire critique à Mayotte, durement touchée par le cyclone Chido il y a deux semaines.

    Selon le collectif, des centaines de familles sont toujours sans abri ni ressources, contraintes de vivre dans des conditions précaires et indignes. "Face à cette crise humanitaire et sociale, nous n’avons plus d’autre choix que de nous mobiliser pour exiger des réponses concrètes et immédiates", explique Amina Djoumoi, porte-parole du collectif.

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  • La délégation ministérielle est arrivée au collège de Kaweni 2

    La deuxième séquence de cette visite ministérielle se déroule à Mamoudzou, au sein du collège de Kaweni 2 partiellement détruit par le cyclone Chido.

    François Bayrou est notamment accompagné par la ministre de l'éducation nationale, Elisabeth Borne.

  • François Bayrou va annoncer un plan "Mayotte debout" dans la soirée

    À l'issue de la visite au sein de l'usine de dessalement en Petite-Terre, François Bayrou s'est arrêté devant la presse. Il a notamment indiqué que "les mahorais ont souvent le sentiment que ce qu’on leur apporte ce sont des assurances, de belles paroles de solidarité dans les déclarations mais ce qu’ils veulent c’est du réel."

    Le Premier ministre a ensuite annoncé qu'après "une journée de dialogues nous annoncerons ce soir un plan qui s’appellera "Mayotte debout" qui concerne absolument tous les points que nous avons identifiés, qui permettront d'apporter des réponses rapides".

    "Et puis après, il y aura une deuxième phase d'ici quelques mois, a poursuivi le chef du gouvernement. C'est un plan à long terme. Parce qu'il ne s'agit pas seulement de reconstruire Mayotte comme elle était. Il s'agit de dessiner l'avenir de Mayotte, différent. Et c'est un enjeu qui est aussi un enjeu très important", a-t-il conclu devant la presse locale et nationale.

  • Vers une usine de dessalement sur un navire ?

    Lors des échanges au sein de l'usine de dessalement, François Bayrou a demandé s'il était possible de déployer une usine de dessalement sur un navire.

    C'est le ministre des outre-mer, Manuel Valls qui lui a répondu que "cela ne pouvait être que pour un temps".

    Une seconde usine de dessalement est prévue en Grande-Terre. François Bayrou a demandé sa capacité, ce à quoi les élus locaux ont répondu 10.000 m3.

    Pour rappel, avant le cyclone Chido, l'île accusait déjà un manque de production d'eau à hauteur de 40.000m3 par jour, provoquant des coupures d'eau de façon alternée.

    Nos confrères de BFM TV sont sur place pour suivre la visite ministérielle.

  • L'Association réunionnaise interprofessionnelle de fruits et légumes offre 5 tonnes de bananes pour Mayotte

    Dans un communiqué, l'Association réunionnaise interprofessionnelle de fruits et légumes (ARIFEL) annonce qu'en collaboration avec ses partenaires SCA Fruits de la Réunion, SICA Terre Réunionnaise, et SARL NDA "Ti Ban", 5 tonnes de bananes seront acheminées vers Mayotte dès le mardi 31 décembre 2024.

    "Ce don représente une première étape dans l’aide apportée à la population, qui fait face à des difficultés sans précédent", écrit l'association.

  • François Bayrou est arrivé à l'usine de dessalement en Petite-Terre

    François Bayrou est arrivé à Mayotte autour de 06h40 (heure de La Réunion), comme en témoignent ces photos de nos confrères de Mayotte La 1ère.

    Le premier ministre et la délégation ministérielle ont ensuite pris la direction de l'usine de dessalement de Petite-Terre où ils sont encore actuellement.

    Devant une carte représentant l'île au lagon, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville a d'abord expliqué au chef du gouvernement où se situent les zones les plus touchées.

    Il a ensuite assuré que la priorité était le rétablissement de l'eau et de l'électricité, "des clés de notre réussite à ce stade".

    Voici le programme complet de la visite (heure de La Réunion):

    - 06 h 40 : arrivée de la délégation ministérielle à l’aéroport Marcel Henry

    - 08 h 15 : Visite de l’usine de dessalement de Petite Terre

    - 09 h 45 : Visite d’un collège à Mamoudzou

    - 10 h 30 : Visite de l’hôpital de campagne ESCRIM à Mamoudzou

    - 11 h 30 : Réunions thématiques au rectorat de Mayotte

    - 14 h 00 : Cérémonie d’hommage au capitaine Florian Monnier à Mamoudzou

    - 14 h 30 : Rencontre avec les forces de sécurité intérieure au rectorat de Mayotte

    - 15 h 15 : Rencontre avec les acteurs du monde économique et agricole au rectorat de Mayotte

    - 16 h 30 : Rencontre avec les élus locaux au Conseil départemental de Mayotte

    - 19 h 30 : Prise de parole du premier ministre au Conseil départemental de Mayotte

  • Bayrou arrivé à Mayotte, le gouvernement attendu au tournant

     François Bayrou est arrivé lundi à Mayotte à la tête d'une imposante délégation ministérielle pour une intense journée de déplacement sur l'île dévastée par le cyclone Chido, où les réponses concrètes du gouvernement sont attendues de pied ferme par les habitants.

    L'avion du Premier ministre s'est posé lundi à 05H40 locales (03H40 à Paris) à l'aéroport de Mamoudzou. M. Bayrou est accompagné de cinq ministres dont deux des poids lourds de son gouvernement annoncé lundi: les ministres d'Etat Elisabeth Borne (Education) et Manuel Valls (Outremer).

    Valérie Létard (Logement), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed Soilihi (Francophonie et Partenariats internationaux), ex-sénateur de l'île, sont également du voyage dans l'avion primo-ministériel qui transporte 2.5 tonnes de matériel humanitaire, notamment des pastilles de purification d’eau, du matériel pour effectuer des soins et du matériel pour les patients sous dialyse, a indiqué Matignon.

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  • Bonjour La Réunion

    Nous sommes en direct pour suivre la visite à Mayotte du chef du gouvernement, François Bayrou, et de 5 ministres venus constater les dégâts.

À propos

Au programme de la visite du Premier ministre et de ses ministres d'État, une arrivée prévue à l'aéroport Marcel Henry à 7h15 (8h15 à La Réunion).

François Bayrou se rendra à l'usine de dessalement de Petite Terre, avant de visiter le collège de Kaweni 2 à Mamoudzou.

Le chef du gouvernement et ses misitres visiteront ensuite l'hôpital de campagne escrim à Mamoudzou.

Une réunion est ensuite prévue avec le recteur et les services du rectorat de Mayotte pour faire un point sur la situation des établissements scolaires fortement impactés par Chido et fixer une date pour la rentrée scolaire initialement progammée au 13 janvier 2025.

En début d'après-midi à 13h (14h à La Réunion), un hommage sera rendu au capitaine Florian Monnier, décédé le vendredi 20 décembre 2024 à Mayotte lors d'une opération de maintenance des systèmes d'information et de communication.

Après cette cérémonie, François Bayrou et les ministres rencontreront les acteurs du monde économique et agricole, touchés de plein fouet par le passage du cyclone dévastateur.

À 18h30 (19h30 à La Réunion) les élus du Conseil départemental échangeront avec le chef du gouvernement.

François Bayrou et tous les ministres à l'exception de Manuel Valls qui restera sur place, termineront leur visite à Mayotte ce lundi soir

- Objectif "reconstruire" Mayotte -

La venue du Premier ministre François Bayrou à Mayotte – une semaine après celle du Président de la République et deux semaines après le passage du cyclone - n'est donc prévue que pour une seule journée.

Une visite éclair pour un chef de gouvernement déjà vivement critiqué pour son absence sur place lors du déplacement du chef de l'État, privilégiant son fauteuil de maire de Pau.

Lire aussi : Macron prolonge sa visite à Mayotte, en proie à la colère après le passage du cyclone

A noter  que le ministre des Outre-mer, Manuel Valls a annoncé dans un entretien qu'il restera quelques jours de plus sur place, pour mener des consultations pour amender la loi spéciale d'urgence pour Mayotte.

Dans cet entretien à La 1ère, le ministre a évoqué l'urgence de Mayotte et mener des consultations lors de son déplacement pour amender la loi spéciale.

Lire aussi - Mayotte : Manuel Valls annonce qu’il va se rendre dans l'île dans les prochains jours…

- À Mayotte pour apporter "des solutions concrètes" -

François Bayrou dit se rendre à Mayotte "avec la volonté d'apporter des solutions concrètes aux populations sur place sur les questions d'éducation, de santé, d'habitat".

Et "avec son expérience d'élu local, qui sait apporter des réponses concrètes, et rapides surtout, pour répondre aux besoins et des Mahoraises et les Mahorais", explique son entourage.

Vendredi, dans une lettre ouverte, le patron du Parti socialiste Olivier Faure a réclamé "des actes" pour Mayotte au Premier ministre, à qui il reproche également de ne pas s'être rendu "immédiatement" sur place, d'avoir annoncé la composition de son gouvernement le jour du deuil national lundi dernier et d'avoir "semblé chercher à relativiser l'importance de la catastrophe".

"Les débris continuent de s'entasser faisant craindre des risques sanitaires, l'eau et la nourriture demeurent rationnés, l'électricité est coupée pour la moitié de la population et dans le nord-ouest de l'île et dans les bidonvilles rasés, les habitants se sentent abandonnés et attendent des aides", a écrit le premier secrétaire du PS.

Il interroge également le chef du gouvernement sur "le travail de recensement des personnes décédées".

- Une loi spéciale pour Mayotte -

Pour sa part Manuel Valls mènera des consultations afin d'amender la loi spéciale sur Mayotte qui devrait être présentée le 3 janvier en Conseil des ministres avec des "mesures exceptionnelles" pour "faciliter" la reconstruction.

Après son examen en conseil des ministres, le projet de loi sera présenté à l'Assemblée nationale puis au Sénat en vue de son adoption.

Concrètement, le gouvernement proposera d'adapter les règles d'urbanisme et de construction en fonction des spécificités du territoire mahorais. Il disposera de trois mois pour agir par voie d'ordonnance, selon les conditions prévues dans l'article 38 de la Constitution.

La reconstruction ou la réfection à l'identique des logements sera autorisée, "sous réserve qu'ils aient été régulièrement édifiés" et il sera également permis de modifier de plus ou moins 5%, le gabarit initial d'une construction, lorsque cela sera "justifié par un objectif d'intérêt général".

Il sera également demandé aux mairies, ou encore à la direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL), de "redoubler d'efficacité dans l'instruction des demandes de permis".

Selon le gouvernement, cette loi spéciale vise aussi à soutenir et à relancer l'économie mahoraise. Le paiement des cotisations sociales sera également suspendu jusqu'à nouvel ordre pour les employeurs et travailleurs indépendants.

Les demandeurs d’emploi ayant épuisé leurs droits bénéficieront, eux, d'une prolongation de leurs allocations à titre exceptionnel.

- Bayrou prend une circulaire pour soutenir les fonctionnaires et "garantir la continuité" des services publics -

Par ailleurs, le Premier ministre a pris une circulaire ce vendredi 27 décembre afin de recenser les besoins des fonctionnaires à Mayotte.

François Bayrou veut inciter les agents publics à rester sur l'île afin de "garantir" à la population la continuité de l'action de l'État.

Cette circulaire "met en place un circuit simplifié et coordonné pour le recensement des besoins professionnels et personnels des agents publics sur place, en lien avec le ministère chargé de la fonction publique".

Les agents du service public présents sur l'île, et dont la vie a été bouleversée comme tous les Mahorais par le cyclone, pourront être accompagnés "en matière d’hébergement d’urgence, de relogement, de restauration et de soutien psychologique".

Le Premier ministre veut en effet éviter un départ massif de ces agents publics à l'heure où l'île vit une "situation sans précédent dans notre histoire".

- Mayotte dévastée par Chido -

Eau, denrées alimentaires : même si les premières distributions ont commencé, près de deux semaines après le passage de Chido, de nombreux habitants se disent abandonnés et attendent encore de l’aide.

Dans l'archipel dévasté par le cyclone le plus intense depuis 90 ans, toutes les communes ont été touchées et les bidonvilles rasés, et les déchets s'accumulent, provoquant la crainte de risques sanitaires.

Selon les derniers chiffres officiels, le bilan humain du cyclone Chido s’élève à 39 morts et plus de 4.000 blessés.

Or, selon les autorités, "le bilan humain est en cours de consolidation", alors que le nombre de personnes mortes "n’est pas en adéquation avec la réalité des 100.000 personnes qui vivent dans un habitat précaire".

Chido est le cyclone le plus dévastateur qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans. Il a causé le 14 décembre des dommages colossaux dans le département le plus pauvre de France.

Lire aussi - À Mayotte, beaucoup dénoncent le fossé entre les annonces officielles et la réalité du terrain

- François Bayrou à La Réunion mardi -

Mardi matin, le Premier ministre est attendu à La Réunion d'où un pont aérien a été mis en place pour alimenter Mayotte en vivres ainsi qu'en matériel de secours et de sécurité

Il débutera sa journé à 9h par une rencontre avec les élus locaux en préfecture. À 10h30, François Bayrou saluera les agents mobilisés au Centre opérationnel zonal.

À 11 heures, il visitera la Plateforme d’intervention régionale de l’Océan indien (PIROI), avant de se rendre à la base aérienne 181 où le le Hub logistique lui sera présenté.

François Bayrouconclura sa visite par une prise de parole prévue à 12h sur la base aérienne 181. Il regagnera ensuite l'Hexagone.

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

 

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10 Commentaires
Protéger la Réunion
Protéger la Réunion
1 mois

comment accueillir des réfugiés sur un territoire sur lequel 40.000 demandes de logements sociaux sont en attente ?" et "comment recevoir des élèves supplémentaires dans les écoles, collèges ou lycées qui connaissent déjà un sureffectif ?

Jf
Jf
1 mois

Quelle est la date du concert des artistes réunionnais pour Mayotte ?

Missouk
Missouk
1 mois

"il a annoncé un plan "Mayotte debout", avec pour objectif de reconstruire Mayotte en 2 ans". Il ne s'agit pas de reconstruire, mais de construire! Ca fait des années que Mayotte a le niveau de vie de nombre pays d'Afrique, voire de Madagascar... Ce territoire que 70% des français sont incapables de situer sur une carte, la métropole s'en moque depuis trop longtemps! Alors chiche, on verra, mais la tâche est colossale!
Par contre, faudra m'expliquer ce que Valls est allé faire... Dans tous les reportages tv, il a l'air totalement coincé, voire absent, avec si j'ose "un barreau de chaise dans l'c........"

taratata
taratata
1 mois

Reconstruction en deux ans?? Chiche je prends le pari.De toute façon dans deux il ne sera plus premier ministre, donc il s'engage dans le vide

doms
doms
1 mois

"Ils savent déjà ce qu'on va leur dire" : à Mayotte, la visite du Premier ministre n'apaise pas la colère

Eve
Eve
1 mois

Et ce soir à La Réunion et demain à La Réunion ?? Pourquoi ?? Même si la logistique se trouve à La Réunion , n'est -ce pas Mayotte qui a besoin de récofort au lieu d'une visite au pas de charge ??

LUTTE OUVRIERE
LUTTE OUVRIERE
1 mois

MAYOTTE : UN APRES-CYCLONE CATASTROPHIQUE

Après que le cyclone a dévasté Mayotte, le 14 décembre, la gestion de la catastrophe met en lumière l’incurie de l’État français. Alors que Chido était annoncé, rien n’a été anticipé par les autorités : les secours et approvisionnements d’urgence ont mis des jours pour arriver.

Les toutes premières distributions ont été organisées le 18 décembre dans quelques communes. Sur Petite-Terre, chaque foyer avait droit à deux bouteilles d’eau, deux boîtes de thon et deux boîtes de sardines… Et encore fallait-il présenter une pièce d’identité pour bénéficier de ces rations insuffisantes !

De nombreux villages sont encore coupés du monde, sans eau ni électricité. Dans les bidonvilles, les survivants n’ont vu arriver aucun secours. C’est pourtant là que le nombre de victimes est le plus grand. Craignant les chasses à l’homme organisées par la préfecture pour expulser chaque année 25 000 personnes vers les îles des Comores voisines, la grande majorité des habitants n’a pas voulu se réfugier dans les abris publics. Certains ont même pensé que l’alerte au cyclone était une fausse information, destinée à leur tendre un piège pour les rafler.

Cette politique xénophobe a sans doute provoqué des milliers de morts. Le 23 décembre, la préfecture annonçait encore 35 morts recensés tout en précisant que ce bilan n’était pas définitif. Mais les premiers secours, constatant la situation des bidonvilles, estimaient qu’ils se compteront par milliers sinon par dizaines de milliers. Partout des corps sont encore coincés sous les tôles et l’odeur de putréfaction monte de plusieurs quartiers, ne laissant aucun doute sur l’ampleur de la catastrophe. De nombreux enfants risquent d’être parmi les victimes car plus de la moitié de la population a moins de 18 ans. Cet abandon fait aussi craindre le développement d’épidémies, car les dépouilles contaminent les ruisseaux, seuls points d’accès à l’eau dans bien des endroits.

Face à cette situation que les habitants décrivent comme apocalyptique, l’État a choisi d’amener des renforts de policiers et de gendarmes. Ceux-ci gardent par exemple le rond-point devant la résidence du préfet alors qu’à quelques centaines de mètres, des quartiers entiers sont à terre. Le premier porte-conteneurs arrivé depuis la Réunion, acheminait des vivres mais aussi des blindés et des camions militaires. L’État se soucie plus d’avoir les moyens de réprimer une possible explosion de colère que d’apporter les biens indispensables à la survie des habitants.

Au milieu du chaos, les magasins qui ont commencé à ouvrir en ont profité pour augmenter leurs prix. Macron a prétendu qu’un décret bloquait les prix des produits de première nécessité à leur niveau du 13 décembre, veille du cyclone. Mais dans la réalité il n’en est rien et les policiers, pourtant experts en matière de contrôle des personnes, ne vont pas contrôler les prix.

Si Macron a été pris à partie par des Mahorais criant « Macron démission ! » ou encore « de l’eau, de l’eau, de l’eau », bien des habitants n’attendent rien de l’État et comptent sur la solidarité pour faire face à l’urgence. Ainsi les habitants des bidonvilles ont commencé à reconstruire leurs abris, avec l’aide de leurs voisins. La récupération des matériaux dispersés par le cyclone, indispensable pour reconstruire, est présentée comme du pillage par la députée Youssouffa. Les écoles encore debout continuent à abriter des familles. Les habitants relaient les informations par tous les moyens possibles, sachant que les communications restent très compliquées.

Certains dénoncent la grosse ficelle des politiciens qui cherchent à détourner la colère vers les immigrés : « On n’a pas besoin de plus de moyens contre l’immigration. On a besoin que la France investisse vraiment pour la reconstruction de Mayotte».

Et en effet, pour rebâtir toutes les infrastructures : écoles, hôpital, logements, routes…, qui étaient déjà défaillantes avant le cyclone, il faudra plus que la solidarité élémentaire. Il faudra des moyens massifs et les milliards nécessaires pour cela existent dans les coffres des trusts français, à commencer par ceux présents à Mayotte, comme CMA CGM, Vinci ou encore TotalEnergies.

GILSON
GILSON
1 mois

Juste un résumé du personnage (dont certains aujourd’hui encore vont lui adresser le traditionnel sourire de bienvenue) : Simone VEIL disait de lui « BAYROU c’est pire que tout ! Je connais tout sur lui et ses trahisons successives ! »
(Source : Le Monde 2007)

Alé dit partout
Alé dit partout
1 mois

Une journée pas plus pas moins à l'île comorienne Mayotte

Aurelie Despres
Aurelie Despres
1 mois

Visite des bouffeurs professionnels aux râteliers !