Un bébé né prématurément est mort de façon inexpliquée au Centre hospitalier de Mayotte (CHM) le 1er janvier 2016. Il était né 12 jours plus tôt et ne présentait pas de problème de santé. Ce décès vient s'ajouter aux autres incidents qui sont survenus ces derniers mois au CHM.
"Une salle des prématurés dans un état de saleté déplorable", a dénoncé au commissariat de police le père d'un nourrisson décédé le 1er janvier au Centre hospitalier de Mayotte (CHM) de Mamoudzou. Le quotidien France-Mayotte matin raconte que la famille endeuillée a déposé plainte pour homicide involontaire contre le CHM.
La mère avait été hospitalisée le 19 décembre dernier alors qu'elle ressentait de fortes contractions. L'accouchement prématuré de deux à trois mois avait été réalisé par césarienne, le cordon ombilicale étant enroulé autour du cou du bébé. Celui-ci avait ensuite été placé sous couveuse et ne présentait aucun signe de mauvaise santé. Le 1er janvier 2016 pourtant, il a été retrouvé mort. Selon le personnel, le drame aurait pu être causé par un virus. Alors que le père souhaitait récupérer le corps de l'enfant, l'entreprise de pompe funèbre, seule habilitée à transporter le corps, a refusé le service ce jour de la Saint-Sylvestre. Le CHM a menacé de porter plainte lui aussi contre la famille qui a déplacé illégalement le corps.
Depuis plusieurs mois, plusieurs incidents se sont déroulés au Centre hospitalier de Mayotte, dont plusieurs décès inexpliqués. Le 6 décembre 2015, un bébé de 5 mois était retrouvé mort après plusieurs heures d'attente à l'hôpital. Une jeune femme de 20 ans était elle aussi décédée, le lendemain, alors qu'elle se plaignait de douleurs et de fatigue. La Chambre régionale des comptes a noté une "altération de la qualité des soins" due à un problème de pilotage et de moyens. Le CHM fait en effet face ces derniers mois à une saturation de l'accueil des patients.
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