Ce jeudi 6 avril 2023, aura lieu la 11ème journée de manifestation contre la réforme des retraites de l’exécutif. Rendez-vous est donné dès 9 heures à Saint-Denis comme à Saint-Pierre. L’objectif reste le même : faire céder le gouvernement, sourd face à la grogne des Français. Des actions "coup de poing" sont à attendre sur l'ensemble de l'île dans les jours suivants la mobilisation (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)
« L’intersyndicale maintient la pression sur le gouvernement Macron », souligne ce lundi 3 janvier Janick Sidney, secrétaire de l'union départementale FO.
L’ensemble des syndicats de La Réunion (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGTR, FO, FSU, SAIPER, SOLIDAIRES, UNSA, FGR, UNEF), confirme la tenue de deux défilés ce jeudi 6 avril 2023. Le premier partira du petit-marché à Saint-Denis dès 9 heures. Le second, dans le Sud, partira à la même heure du rond-point du boulevard Bank.
- Opération coup de poing -
L’intersyndicale a également annoncé ce lundi mettre en place plusieurs opérations coup de poing sur l’ensemble de l’île. « Il y aura des actions ponctuelles comme ce fut le cas le 19 janvier et quotidiennement », annonce Janick Sidney, secrétaire de l'union départementale FO.
Des actions coup de poing qui pourraient prendre la forme de blocage des centres commerciaux et des grands magasins comme l’a annoncé la CGTR Commerce.
« L’intersyndicale soutien toute initiative prise par les centrales syndicales pour faire aboutir les revendications pour obtenir le retrait de cette loi », indique Janick Sidney. « Toutes les actions sont soutenues par l’intersyndicale », ajoute-t-il.
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- Le gouvernement face aux syndicats -
Des annonces faites, alors que la Première ministre doit recevoir cette semaine les syndicats. À la veille d'une 11e journée d'actions, Élisabeth Borne recevra les syndicats à Matignon ce mercredi avec l'objectif "d'apaiser" les relations délétères avec des partenaires sociaux bien décidés à aborder les sujets qui fâchent, avec en premier lieu la réforme des retraites. Cette rencontre va mettre fin à des semaines d'absence de dialogue entre les deux parties.
Mercredi, sur franceinfo, le numéro un de la CFDT Laurent Berger a insisté sur sa volonté de mettre le sujet des retraites sur la table, en mettant en garde : "Si on me dit: 'vous ne pouvez pas en parler'(..) ils sortiront de la salle ou alors, on partira".
Retraites : "Il n'y a pas d'autre sortie de crise que le retrait." @BinetSophie, nouvelle secrétaire générale de la CGT, "ne crois pas à la pause" réclamée par Laurent Berger et se dit "convaincue que cette réforme ne s'appliquera jamais". #le7930inter pic.twitter.com/zrGVw0ZtkZ
— France Inter (@franceinter) April 3, 2023
Le sujet des retraites pourra être évoqué, a rassuré Élisabeth Borne : "Chacun pourra aborder les sujets qu'il souhaite, et pour notre part, on expliquera aussi notre position", a-t-elle dit en marge d'un déplacement à Nevers (Nièvre).
Si la Première ministre s'est réjouie que l'intersyndicale accepte de la rencontrer à Matignon, la cheffe du gouvernement refuse toujours de mettre "en pause" le texte sur les retraites.
Elisabeth Borne recevra aussi les groupes parlementaires et les partis. Le groupe des députés Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), à l'origine d'une motion de censure contre le gouvernement, a accepté le rendez-vous à Matignon.
À gauche, les socialistes, les communistes, les insoumis et les écologistes ont décliné l'invitation d'Élisabeth Borne. "On a zéro espace de discussion, la porte est fermée", a dénoncé le patron du PCF, pour expliquer son refus. "Élisabeth Borne m'a dit qu'il n'y avait rien à discuter sur la réforme des retraites", a-t-il assuré.
À l'initiative des communistes, les parlementaires de gauche ont prévu dans la matinée de mardi un "cortège républicain" de l'Assemblée à l'Élysée, pour remettre un courrier à Emmanuel Macron et lui demander le retrait des 64 ans.
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