11ème journée de mobilisation

Contre la réforme : l’intersyndicale appelle à la grève et la manifestation ce jeudi 6 avril

  • Publié le 31 mars 2023 à 10:07
  • Actualisé le 31 mars 2023 à 10:28

Alors qu’en France, entre 740.000 et 2 millions de manifestants ont défilé ce mardi 28 mars contre la réforme des retraites, l’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation. La 11ème depuis le début du mouvement. À La Réunion, plus de 1.400 manifestants battaient le pavé. (Photo sly/www.imazpress.com)

Ce jeudi, les grévistes se donnent rendez-vous à Saint-Denis dès 9 heures au petit marché, pour un cortège à destination de la Préfecture. À Saint-Pierre, le défilé partira à la même heure du rond-point du boulevard Bank.

« Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs manifestent contre la réforme des retraites : 64 ans, c'est toujours NON, 62 ans c'est déjà trop !

Depuis l'annonce du 49.3, la colère est immense et s'est une nouvelle fois manifestée lors de la grève du mardi 28 mars. Les salariés montrent une nouvelle fois leur détermination à ne rien lâcher. Rien n'est perdu !

Rappelons qu'en 2006, malgré le vote par le 49-3 du Contrat Première Embauche, celui-ci n’a jamais été appliqué grâce à la poursuite des grèves. En 2020, le 49-3 avait été décidé pour la réforme des retraites à points, elle a finalement été retirée », indique l’intersyndicale.

"Le président Macron porte la responsabilité de la situation sociale et politique.Il ne nous laisse pas d'autre choix que de poursuivre le combat jusqu'au retrait en utilisant nos propres armes, c'est-à-dire la grève et les manifestations... L’intersyndicale appelle les salariés, les jeunes et les retraités à continuer de se mobiliser en participant massivement à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations", déplorent les syndicats.

Lire aussi - Retraites : la mobilisation faiblit, la colère reste intacte

- Borne recevra l’intersyndicale mercredi prochain

Selon la CFDT, la réunion entre la Première ministre et l'intersyndicale se tiendra mercredi 5 avril.

"On ira. On en a parlé entre nous. Oui, on pense collectivement qu'il faut y aller pour porter nos propositions", a déclaré Laurent Berger. "Y compris" la proposition de médiation dans le dur conflit des retraites dont l'hypothèse avait pourtant été balayée par Olivier Véran dans la journée.

"Ce qui est sûr c'est que nous on ira discuter des retraites. Et du travail parce que ça va avec, mais (surtout) des retraites!", a insisté M. Berger.

A l'Elysée, où Emmanuel Macron a reçu lundi les cadres de la majorité et du gouvernement, le chef de l'Etat a dit vouloir "continuer à tendre la main aux forces syndicales", mais sur d'autres sujets que les retraites, selon un participant.

Lire aussi - Retraites: les syndicats invités à Matignon, nouvelle mobilisation le 6 avril

- Retour sur ces mobilisations qui ont animés La Réunion : -

Le jeudi 19 janvier 2023, l’intersyndicale de La Réunion (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGTR, FO, FSU, SAIPER, SOLIDAIRES, UNSA, FGR, UNEF) se réunit sous un seul et même mot d’ordre : « la retraite à 64 ans, c’est non ! ». Cette date marque le pas d’une longue mobilisation contre la réforme des retraites.

Pour cette première journée, plus de 2.000 personnes étaient rassemblées pour défiler dans les rues de Saint-Denis. Autant de monde, cela ne s’était plus vu depuis des années.

Rien de tel que cette mobilisation historique pour regonfler à bloc les syndicats. Le 31 janvier, rebelote. Nouvelle journée de manifestation. Un chiffre jamais vu, près de 10.000 personnes disent « non » à la réforme des retraites. Un score inespéré pour les syndicats. Parmi les 10.000 personnes, 43,5 % de grévistes dans l’Éducation nationale. Une véritable « démonstration de force » comme le souligne Patrick Lebreton. Dans l’Hexagone, différents cortèges avaient rassemblé 2 millions de personnes selon le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.

Le 7 février, troisième journée. Environ 5.000 personnes (3.900 selon la préfecture) en tout sont descendues dans la rue à Saint-Denis et à Saint-Pierre. Un défilé qui a lieu, alors qu’au même moment, l’Assemblée nationale examinait le projet de loi accompagné de ses 20.000 amendements.

Le samedi 11 février, se sont près de 3.200 personnes qui ont battu le pavé à Saint-Denis.

Mais les syndicats n’ont pas dit leur dernier mot. Le jeudi 16 février, jour où Jean-François Carenco est venu sur notre île, avait lieu la cinquième journée de mobilisation.

7 mars, un nouveau mois commence. Terminé les défilés dans les rues des centres-villes de Saint-Pierre et Saint-Denis, l’intersyndicale durcit le ton. Ce mardi, objectif, « mettre La Réunion à l’arrêt ». Dans le Sud comme dans le Nord et l’Ouest de l’île, de nombreuses opérations étaient organisées sur les routes.

Dans le Nord, le rond-point de Gillot était l’un des points centraux de cette mobilisation, dans le Sud c’est celui du boulevard bank à Saint-Pierre qui était concerné. Autre rond-point au cœur de la mobilisation : le rond-point du Sacré Cœur (Port), à Savannah (Saint-Paul), le rond-point du Gol à Saint-Louis, le rond-point des Casernes à Saint-Pierre et celui des Azalés au Tampon.

Le lendemain, le 8 mars, nouvelle mobilisation. Selon la préfecture 385 personnes au total ont manifesté sur toute l’île. Des distributions de tracts ont été organisées sur la quatre voies de Gillot, ainsi que sur les ronds-points du boulevard Bank et des Casernes à Saint-Pierre.

Nouvelle journée, nouvelle opération de tractage le 9 mars 2023 au Chaudron.

Alors que les derniers rassemblements contre la réforme des retraites ont moins mobilisé les troupes, la détermination des syndicats reste de mise. Le samedi 11 mars est synonyme de nouvelle journée de mobilisation avec des distributions de tracts devant des centres-commerciaux.

Le 14 mars, les dockers ont mis le Port à l’arrêt. Cette nouvelle semaine de mobilisation intervient alors que le gouvernement entame une étape décisive pour le projet de réforme des retraites.

Le 15 mars, jour de vote à l’Assemblée, les syndicats sont de nouveau dans la rue pour défiler. C’est d’ailleurs ce jour où tout bascule…Pourquoi ?  Car Elisabeth Borne a fait l’annonce que tout le monde redoutait, le passage en force via l’article 49.3.

Depuis, la France s’embrase. Paris, Bordeaux, Rennes, Marseille… dans toutes les villes de France et de Navarre, les Français disent non à cette réforme.

Lire aussi - Ne pas prendre en compte la colère des Français, c’est assumer la responsabilité du pire

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
0 Commentaires