[EN DIRECT/PHOTOS] Nouvelle journée de mobilisation

Des milliers de manifestants à Saint-Denis et à Saint-Pierre contre la réforme des retraites

  • Publié le 16 février 2023 à 17:28
  • Actualisé le 16 février 2023 à 17:30

Ce jeudi 16 février 2023 marque une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Une cinquième journée pour dire "non" au gouvernement. L'intersyndicale a appelé à la mobilisation tous les Réunionnais, tous les corps de métiers et tous les publics confondus. A Saint-Denis et à Saint-Pierre des milliers de personnes ont répondu à cet appel. Ces manifestations ont lieu alors que le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco est arrivé dans l'île le matin même pour une visite de trois jours (Photo : www.imazpress.com)

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  • 2850 manifestants à La Réunion d'après la préfecture

    Après actualisation des chiffres, les autorités annoncent 1600 manifestants à Saint-Denis et 1250 à Saint-Pierre

  • Tous les manifestants sont arrivés devant la préfecture

    Si la mobilisation est en baisse, les syndicats "ne rougissent pas du nombre". En effet, c'est la cinquième journée de mobilisation, un jour de grève n'étant pas payé, il peut être difficile pour certains de se mobiliser. Environ 1600 personnes sont présentes à Saint-Denis d'après la préfecture, 3000 selon les syndicats.

  • Un cordon policier mis en place pour empêcher le passage vers la Route du littoral

    Le cortège se dirige en tout cas vers le jardin de la préfecture, où les premiers manifestants sont déjà arrivés. L'ambiance est toujours bon enfant.

     

  • 1600 manifestants à Saint-Denis et 1000 à Saint-Pierre selon la préfecture

    Les syndicats estiment de leur côté que 3000 manifestants sont présents dans chaque ville.

  • 3000 manifestants seraient dans la rue à Saint-Denis, d'après la CFDT

    Manifestation contre la réforme des retraites à Saint-Denis
    Manifestation contre la réforme des retraites à Saint-Denis le 16 février 2023 (Photo RB Imaz Press)
  • "Nou lé pa plis nou lé pa moin, respekt a nou" scandent les manifestants

    Un chant bien connu des syndicalistes réunionnais, issu d'un discours de Laurent Vergès lors de la bataille pour l'accès à l'égalité aux prestations sociales et au SMIC. Les premières ont été alignées avec la Métropole en 1991, et le second en 1993.

  • La FSU est présente comme à son habitude

    "Ce qu'ils veulent travailler jusqu'à 65-67 pourquoi pas, qu'ils le fassent, mais on ne peut pas demander à tout le monde de faire ça. Pourquoi certains travaillent-ils déjà jusqu'à cet âge-ci à La Réunion ? Tout simplement parce qu'ils n'ont pas assez cotisé, La Réunion n'est pas égale à la Métropole" dénonce Christian Picard, secrétaire départemental de la FSU.

    "On sait très bien que cette réforme a été préparée depuis plusieurs années, ils veulent faire de nous des esclaves modernes" affirme-t-il.

  • Le millier de manifestants a été dépassé

    Du monde continue toujours d'arriver sur place. L'ambiance est bon enfant, la musique et la danse font part intégrante du défilé. Unsa, CFTC, CGTR, nombreux sont les syndicats qui sont venus préparés pour manifester dans la bonne humeur.

  • Force ouvrière est mobilisée

    "On espère que nos enfants auront des jours grandioses, pas comme on nous l'annonce" dit Stéphane Lebreton, syndicaliste à SGP-FO Police. "Il en va de notre avenir, de l'avenir de la police nationale, on ne veut pas de policiers en déambulateurs dans la rue demain" plaisante-t-il.

  • La CGTR Port et Docker est mobilisée

    "Macron va gout a nou" entonnent les syndicalistes au rythme des percussions. "Elisabeth va gout a nou, boucan ek la présion talé" chantent-il.

  • Plusieurs centaines de personnes sont présentes

    Les manifestants sont pour l'heure éparpillés, le cortège continue de se former peu à peu en raison des problèmes de circulation.

  • Les enseignants sont dans la rue

    "Nous sommes présents pour défendre les intérêts de nos collègues. Si les collègues se mobilisent, et qu'à chaque manifestation nous sommes plus nombreux, on peut faire reculer le gouvernement" estime Guillaume Lefèvre, président du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC) Réunion.

  • Le cortège se met doucement en marche

    Comme à son habitude, l'intersyndicale défile dans la bonne humeur. Maloya, danse et fumigènes rythment le cortège.

  • "Cette réforme est une réforme régressive pour l'ensemble des travailleurs" rappelle Jacques Bughon, secrétaire général de la CGTR.

    "La circulation est bloquée, on a beaucoup de camarades bloqués dans les embouteillages ce matin" déplore-t-il.

    Le cortège devrait prendre le départ dans une dizaine de minutes.

    "On se verra la semaine prochaine pour préparer les modalités d'action des 7 et 8 mars" précise par ailleurs le syndicaliste. "Je rappelle que le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes, il faut qu'on réfléchisse à nos actions."

  • Les manifestants arrivent au compte-goutte, beaucoup d'entre eux étant toujours dans les embouteillages

    Dans la lignée de la fermeture précoce du Barachois, de nombreux manifestants sont toujours dans les bouchons.

    Une centaine de personnes est présente à la Gare routière, et attendent pour lancer le top départ de la manifestation.

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    manifestation contre la réforme des retraites à Saint-Denis (photo sly/www.imazpress.com)
  • Des difficultés de circulation pour arriver à Saint-Denis

    Suite à la fermeture partielle du Barachois à Saint-Denis, des embouteillages se sont formés depuis la Route du Littoral, en direction de Saint-Denis. A 9h, le CRGT indique qu'il y a 6 kilomètres de bouchons.

    embouteillage route du littoral en direction de saint-denis

    Depuis Gillot, en direction de Saint-Denis, des embouteillages se sont également formés ; au moins 5 kilomètres environ.

    Embouteillages sur le boulevard Sud, embouteillage, boulevard sud vers saint-denis embouteillages à Gillot, sainte-marie en direction de saint-denis
  • Le Barachois est fermé à la circulation, à Saint-Denis

    En raison de la manifestation qui se tient à Saint-Denis, le CRGT informe que le Barachois est fermé en partie à la circulation pour les automobilistes, depuis 8h40.

    Ainsi, la portion entre la caserne Lambert et la préfecture reste ouverte à la circulation. La partie de route entre l'ancienne gare routière et la préfecture, est fermée à la circulation.

    Prudence et patience sur la route.

  • Bonjour La Réunion

    Bonjour La Réunion. Nous ouvrons ce live pour suivre en direct cette manifestation, restez avec nous.

À propos

Et de un, et de deux, et de trois, et de quatre, et de cinq. C'est une nouvelle journée de mobilisation qui se profile pour ce jeudi 16 février dans toute la France. Les syndicats appellent les Françaises et le Français à descendre de nouveau dans la rue pour contester la réforme des retraites. Cet appel national a été relayé à La Réunion par leurs homologues réunionnais. Des syndicats comme la CGTR, la CFDT, CFE CGC, Unef, Saiper, FO ou encore la FSU appellent la population à battre à nouveau le pavé.

Deux mobilisations vont se tenir à La Réunion. Un rassemblement est prévu à Saint-Pierre, sur le front de mer, dès 9h. Et l'autre va se tenir à Saint-Denis, également à 9h, avec comme point de rendez-vous la gare routière, direction la préfecture.

Comme l'indiquait déjà le secrétaire départemental de la FSU, Christian Picard le 14 février lors d'une conférence de presse, "le gouvernement n’entend pas alors que 9 travailleurs sur 10 sont contre cette réforme et que le nombre de manifestants augmente à chaque fois. Il faut donc poursuivre la mobilisation”.

Les syndicats demandent "un départ à la retraite à 60 ans". "L’espérance de vie diminue de plus en plus en plus pour les travailleurs qui ont des métiers difficiles. Il y a une tentative de passage en force (de la part du gouvernement – ndlr)”. Il ajoute : “on ne peut pas demander aux gens de travailler plus dans de mauvaises conditions” a rappelé Christian Picard, dirigeant de la FSU.

Lors de la précédente manifestation, Marie-Hélène Dor, représentante départementale de la FSU 974, indiquait qu' "il faut absolument maintenir la pression. Il faut faire plier le gouvernement, il faut que les lycéens, les étudiants et les retraités se mobilisent". "Le combat continue", appuyait-elle fermement.

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Alors même que les Réunionnais vont encore, encore, encore, encore et encore descendre dans la rue, le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, arrive dans le département ce jour même, pour une visite de deux jours. Une arrivée en pleine manifestation. Élus, Réunionnais, salariés, syndicats, agriculteurs, pêcheurs… Tous attendent de pied ferme monsieur le ministre pour leur faire part de leurs revendications.

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La mobilisation du samedi 11 février a réuni 3.200 personnes à La Réunion selon la préfecture, soit 1.200 à Saint-Pierre et 2.000 à Saint-Denis. Des retraités, des étudiants, des travailleurs, des enfants ou encore des lycéens ont défilé en bloc. A l'échelle nationale, elle a rassemblé près de 963.000 manifestants, dont 93.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. La CGT a recensé de son côté 500.000 personnes dans le cortège parisien, et "plus de 2,5 millions" au niveau national. Le cabinet Occurrence, qui a réalisé un comptage pour un collectif de médias dont l’AFP, a lui dénombré 112.000 manifestants à Paris. Les syndicats voulaient un rassemblement populaire, familial et surtout massif.

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Le mardi 7 février 2023, les Réunionnais et plus largement les Français ont de nouveau fait entendre dans leur voix, leur opposition à la réforme des retraites. Dans le département, l'appel à la mobilisation a réuni plus 5.000 personnes à Saint-Denis et Saint-Pierre, selon les syndicats. La Préfecture comptabilisait elle, près de 3.900 manifestants.

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C’est moins que le 31 janvier où la mobilisation avait battu des records. Pour rappel, plus de 10.000 personnes selon les organisateurs, 7.300 selon la préfecture, s’étaient réuni dans les rues réunionnaises, aussi bien à Saint-Denis et Saint-Pierre. Une mobilisation sociale sans précédent.

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Quant à la première mobilisation, elle remonte au 19 janvier. 2.000 personnes s’étaient alors déplacées à Saint-Denis pour une première journée de contestation. Une mobilisation réussie ce jour là pour l’intersyndicale. Pour la première fois depuis des années, les 12 organisations syndicales réunionnaises – même les réformistes – sont descendues ensemble dans la rue, pour une même cause.

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Les syndicats donnent déjà rendez-vous aux français pour une nouvelle journée de grève le 7 mars. Comme ils l'expliquaient, ils se disent prêts "à durcir le mouvement” et à “mettre le pays à l’arrêt le 7 mars” si le gouvernement et le Parlement “restent sourds” aux mobilisations.

Cette annonce “d’un durcissement le 7 mars, ça laisse un peu de temps s’ils veulent réagir”, a affirmé le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, ajoutant qu'”on est pas dans la logique de grève reconductible”. Son homologue de la CGT Philippe Martinez a souligné que “la balle (était) dans le camp” de l’exécutif.

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Le gouvernement a subi un premier revers majeur à l’Assemblée sur la réforme des retraites ce mardi 14 février, en soirée, avec le rejet de l’article instaurant un index des seniors, alors que la Première ministre, Élisabeth Borne, venait de dévoiler de nouvelles concessions aux Républicains sur les carrières longues.  Un index rejeté par 256 voix contre 203, et 8 abstentions. 38 députés LR ont voté contre.

Une claque pour le gouvernement, accueillie par des vivats et des chants des élus de la Nupes, vite rabroués par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet.

“Si la Nupes retire ses amendements inutiles, il est encore possible de mettre en échec le gouvernement sur l’article 7 et l’allongement de l’âge légal à 64 ans avant la fin de la semaine !”, a pour sa part réagi la dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen.

Ce vote négatif promet encore trois jours de suspense et de tension au Palais Bourbon, où les débats s’arrêteront vendredi, avec ou sans vote global, pour un transfert du texte au Sénat. Sans garantie sur la tenue d’un vote et même d’un débat sur l’article 7, qui repousse l’âge légal de départ de 62 à 64 ans.

Lire aussi - Revers pour le gouvernement : L’Assemblée rejette l’article 2 de la réforme sur “l’index senior”  www.imazpress.com avec l'AFP
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