À La Réunion, la première phase de la campagne de vaccination contre le chikungunya débutera le lundi 7 avril 2025. 40.000 premières doses du vaccin IXCHIQ du laboratoire Valneva seront disponibles dans les pharmacies de l’île. Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé et sur décision des autorités sanitaires, les personnes âgées de 65 ans et plus présentant des comorbidités pourront bénéficier gratuitement de cette vaccination, comme l’indique l'Agence régionale de santé dans un communiqué (Photo : www.imazpress.com)
Elles pourront se faire vacciner auprès d’un médecin, d’un infirmier ou d’un pharmacien sur prescription médicale.
L’objectif de la vaccination est de protéger les personnes fragiles à risque de développer des complications sévères liées au chikungunya, en l’absence d’immunisation antérieure (sont considérées comme immunisées les personnes ayant déjà été infectées par le chikungunya par le passé).
- Publics concernés par la campagne de vaccination qui débutera le 7 avril -
Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé et sur décision des autorités sanitaires cette campagne de vaccination cible prioritairement les personnes âgées de 65 ans et plus et présentant des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, respiratoires, rénales, hépatiques et neurovasculaires …), et n’ayant pas déjà contracté le chikungunya par le passé.
Modalités de vaccination
La vaccination, en une seule injection, pourra se faire auprès des professionnels de santé suivants :
- un médecin ou un infirmier sur prescription médicale;
- un pharmacien d’officine, formé à l’administration des vaccins, sur prescription médicale.
Le vaccin sera délivré au patient en pharmacie de ville, sur présentation d’une prescription médicale portant la mention "procédure ARS" et de sa carte vitale.
La vaccination des femmes enceintes avec le vaccin IXCHIQ n’est pas recommandée à ce stade. Par ailleurs, s’agissant d’un vaccin vivant atténué, la vaccination est contre-indiquée chez les personnes immunodéprimées.
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- Plus de 20.000 cas de chikungunya à La Réunion -
Depuis le début de l’année 2025, ce sont 20.099 cas de chikungunya autochtones qui ont été signalés à la Réunion. Depuis la reprise de circulation en août 2024, le total des cas rapportés est de 20.242 cas autochtones.
Pour la S12, l’augmentation du nombre de cas s’est poursuivie par rapport à la semaine précédente mais de façon plus modérée avec 5.832 cas signalés (hausse de 16% par rapport à la semaine précédente avec 5 026 cas).
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Depuis le début de l’année, 484 passages pour motif "arboviroses" ont été recensés, dont 187 pour la semaine 12 (contre 128 en S11, soit 46% d’augmentation).
Le nombre de cas hospitalisés pour chikungunya et signalés à Santé publique France à ce jour est de 129 dont 113 pour lesquels le chikungunya était le motif d’admission, soit 88% (pour les 16 autres cas, le diagnostic a été confirmé au cours de l’hospitalisation).
Parmi ces cas, un quart d’entre eux avait moins de 6 mois et près de la moitié (47%) avait plus de 65 ans. Ce sont ces 2 populations qui représentent la majorité des cas hospitalisés pour chikungunya. La plupart des patients hospitalisés (78%), présentaient au moins une comorbidité constituant un facteur de risque de forme sévère.
Une hospitalisation pour suivi de chikungunya au cours de la grossesse a été signalée chez 25 femmes enceintes et 17 nourrissons de moins de 6 mois ont été hospitalisés pour suivi court sans gravité associée (2 à 3 jours).
À ce jour, 31 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) ont été signalés. Ce sont 17 adultes de plus de 65 ans et 14 nourrissons de moins de 2 mois (7 nouveaux cas signalés depuis le précédent bulletin).
Depuis le début de l’année, deux décès survenus chez des personnes de plus 75 ans ont été classés comme directement liés au chikungunya. Plusieurs décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya.
Rapportés à l’échelle de l’île, on estime à près de 18.000, le nombre de consultations pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 12 (contre près de 12.000 en S11, soit 50% d’augmentation). Cela représente près de 50.000 consultations depuis le début de l’année.
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- Toute l'île désormais concernée -
Depuis la réémergence du chikungunya, c’est toujours la commune du Tampon qui a rapporté le plus de cas. Plus de 4.700 cas ont été signalés en 2025 dont plus de 800 en semaine 12. En semaine 12, cependant, c’est la commune de Saint-Paul qui est la plus affectée avec plus de 900 cas recensés suivie des communes de Saint-Denis et Saint-Pierre (plus de 600 cas chacune).
Malgré un nombre de cas moins élevé, les communes de Saint-André, Saint-Benoit et Bras-Panon enregistrent une progression importante de la circulation. Enfin, rapportée à la taille de leur population, en S12, les communes des Avirons, de l’Entre-Deux, de Petite Ile, de Saint-Joseph, de Saint-Leu et de Saint-Philippe voient également la circulation virale progresser.
- Appel à une mobilisation solidaire -
Ce passage au stade 4 du plan ORSEC inclut une plus forte mobilisation de la population et des collectivités dans la lutte contre la propagation du virus. L’adoption des gestes de prévention, pour la réduction des risques, est le meilleur moyen pour se protéger :
Éliminer les eaux stagnantes
- Vider tout objet pouvant accumuler de l’eau autour de son domicile
- Vérifier et entretenir les plantes et récipients susceptibles de retenir l’eau
- Traiter ou vider les piscines gonflables inutilisées
- Contrôler les gouttières et fosses septiques
- Couvrir les citernes et réserves d’eau avec un tissu ou une moustiquaire
Ne sortez vos encombrants que la veille au soir du jour de ramassage
Les déchets, abandonnés dans les jardins ou sur la voie publique, deviennent des gîtes larvaires propices à la multiplication des moustiques.
Se protéger des piqûres
- Appliquer des répulsifs
- Installer des moustiquaires
- Utiliser des insecticides
- Porter des vêtements longs et clairs.
- Des gestes simples contre la dengue et le chikungunya -
Comme la dengue, le chikungunya est une maladie transmise par les moustiques tigres (Aedes albopictus). Tout le monde peut être concerné : nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées.
Se protéger avec du répulsif et une moustiquaire, éliminer les nids à moustiques et consulter son médecin en cas de symptômes sont les messages clés de cette campagne.
Se protéger des piqûres de moustiques
- sprays anti-moustiques,
- moustiquaires pour les enfants et personnes alitées,
- diffuseurs/serpentins,
- vêtements longs…
Consulter son médecin en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue…) et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques
Si vous êtes malade, afin de prévenir les formes graves de la maladie :
- consultez votre médecin traitant ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation.
- surveillez votre état de santé,
- rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé, en appelant au préalable le 15.
Découvrez tous les outils et conseils pratiques sur le site de l’ARS La Réunion.
Pour répondre aux besoins d’information croissants de la population, un Numéro vert 0 800 110 000 dédié au chikungunya a été activé. Il est accessible :
- du lundi au vendredi : de 07h30 à 18h00
- le samedi : de 08h00 à 18h00
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
7 avril .... OK OK
Quelle année ? 2026
Non merci, je refuse ce vaccin. Trop d'incertitudes sur les effets secondaires et les risques pour la santé. Chacun doit pouvoir choisir en toute connaissance de cause.
Déjà ?????? Pa sûr que se faire vacciner en plein pic épidémique soit une super idée...
Ah bon pourquoi?