Le préfet a annoncé dans la soirée de ce lundi 13 janvier 2025 le déclenchement du niveau 3 du dispositif Orsec "arboviroses" correspondant à la circulation d'une épidémie de chikungunya "à faible intensité". Ce sont l'augmentation du nombre de cas et la dispersion des foyers au cours des dernières semaines qui ont conduit à cette décision. Depuis la détection des premiers cas en août 2024, 192 cas ont été recensés sur toute l'île (Photo : www.imazpress.com)
À La Réunion, "il y a de 10 à 15 cas par jour", indique Gérard Cotellon, le directeur de l'ARS. "En 2005 il y a eu jusqu'à 50.000 cas par semaine".
Il rappelle, "un cas isolé peut être le début d’un foyer et il y a de plus en plus de cas isolés".
Les communes du sud de La Réunion sont les plus touchées depuis l’apparition du virus. La ville de l’Étang-Salé compte le plus de secteurs touchés par le virus avec 90 cas. Il faut par ailleurs noter une croissance du nombre de cas isolés, passant de 38% à 45%.
"Avec le plan Orsec, nous allons pouvoir intervenir chez les personnes qui ne sont plus aptes à nettoyer seules leurs cours", indique ce mardi 14 janvier 2025, Mathieu Hoarau, le maire de l'Étang-Salé. Écoutez.
Certains des cas détectés se situent dans les autres foyers actifs déjà déterminés. Ces foyers sont ceux de l’Hermitage, de Grand Bassin et la Ligne des 400, de Trois Mares.
Deux nouveaux foyers ont été identifiés, "La Vallée" à Saint-Pierre et "Bras Creux" au Tampon", portant à 7 le nombre total de foyers actuellement actifs à la Réunion.
Toutefois, "nous sommes en passe d’éteindre deux foyers de chikungunya. Le foyer des Aigrettes qui a été le point de départ de l’épidémie est éteint. Sur l’Hermitage, le deuxième foyer est aussi en train d’être éteint", précise le directeur de l'ARS.
Dans ce contexte de circulation autochtone de chikungunya, l'Agence régionale de santé (ARS) "invite le personnel médical à prescrire le plus rapidement après le début de symptômes une analyse biologique permettant la confirmation ou l’infirmation du diagnostic chez tout patient qui présenterait un syndrome pseudo-grippal (avec ou sans douleurs articulaires)".
"Seul le test PCR (à réaliser jusque J7) permet un diagnostic de confirmation rapide", précise l'ARS.
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- La Réunion au niveau 3 du dispositif Orsec -
Les acteurs se mobilisent pour "éviter une épidémie de grande ampleur", indique la préfecture.
Ainsi, la préfecture a annoncé ce lundi 13 janvier 2025, faire marche arrière pour les contrats destinés à la lutte anti-vectorielle. Le représentant de l'État a décidé de rétablir le taux de prise en charge à hauteur de 65%.
"Nous avons reçu un plafond budgétaire pour l’emploi des PEC qui permettra de recruter 400 emplois", indique le préfet de La Réunion, Patrice Latron. "On verra si c’est suffisant" assure le préfet.
De plus, le préfet va prendre un arrêté pour faciliter le traitement dans les maisons abandonnées. Écoutez Patrice Latron.
La Réunion souhaitant à tout prix éviter de revivre l'épidémie des années 2005-2006 où 260.000 personnes, soit un tiers de la population, avaient été contaminées. 225 personnes étaient décédées des suites de la maladie. La plupart liés à des comorbidités (jeunes, gramounes, personnes avec des problèmes cardiaques, d'obésité, respiratoires…).
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- Un vaccin contre le chikungunya -
Réclamé par plusieurs élus, "le vaccin XCHIQ est prescrit sur ordonnance médicale et coûte 150 euros. Une seule dose assure une protection de 3 ans.
"Mis point par un laboratoire ce vaccin a obtenu une mise sur le marché de l'Europe", explique Gérard Cotellon. L'ARS qui attend désormais "les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) sur les directives et la politique vaccinale".
Il précise, "La Réunion va participer aux tests d'efficacité clinique de ce vaccin". Écoutez.
Un vaccin disponible depuis le 20 novembre, dans les pharmacies françaises et également réunionnaises qui n’est pas encore remboursé par l’Assurance Maladie.
- Les équipes de l'ARS en lutte contre le virus -
Depuis l’apparition des premiers cas, "120 agents sont mobilisés et réalisent quotidiennement des actions de lutte et de prévention. Cet effectif est régulièrement revu à la hausse pour faire face à l’apparition de nouveaux cas dans des quartiers qui jusqu’à présent n’étaient pas concernés par le virus", note la préfecture.
Les chiffres de la lutte antivectorielle
- 43 périmètres ont bénéficié d’une intervention
- 436 maisons ou appartement ont été visités
- 87 gîtes larvaires ont été éliminés
- 217 traitements ont été réalisés
L’ARS "agit dès signalement d’un cas de chikungunya, sans attendre sa confirmation par le Centre National de Référence associé des arboviroses (CNRa), pour réduire le risque d’une circulation du virus".
Dès suspicion d’un cas, la stratégie d’intervention et de lutte anti-vectorielle de l’ARS s’applique dans les quartiers concernés et consiste à :
- éliminer les nids à moustiques (gîtes larvaires) autour du domicile des malades,
- réaliser des traitements (insecticides et/ou larvicides),
- sensibiliser les habitants aux gestes de prévention,
- distribuer des répulsifs aux publics prioritaires,
- rechercher de cas suspects autour du domicile d’un cas,
- inciter à consulter un médecin en cas de symptômes et à réaliser des analyses par les laboratoires.
Des actions partenariales menées avec les communes et les intercommunalités vont s’intensifier dans les zones les plus touchées par le virus. Ces actions de salubrité vont nettement contribuer à réduire la présence des moustiques (entretien des espaces publics, opérations "vide fonds de cours", sensibilisation de la population).
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- Des gestes simples contre la dengue et le chikungunya -
Comme la dengue, le chikungunya est une maladie transmise par les moustiques tigres (Aedes albopictus). Tout le monde peut être concerné : nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées.
Se protéger avec du répulsif et une moustiquaire, éliminer les nids à moustiques et consulter son médecin en cas de symptômes sont les messages clés de cette campagne.
Éliminer régulièrement les lieux où les moustiques peuvent pondre leurs œufs
Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau situés autour de la maison.
Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile et autour de sa maison les nids à moustiques toutes les semaines :
- jeter ou vider les coupelles, petits récipient…
- vider les gouttières, pneus, plantes retenant l’eau
- rendre inaccessible aux moustiques les dispositifs de stockage d’eau (installation de moustiquaire ou tissus…)
- traiter ou vider les piscines non utilisées…
Se protéger des piqûres de moustiques
- sprays anti-moustiques,
- moustiquaires pour les enfants et personnes alitées,
- diffuseurs/serpentins,
- vêtements longs…
Consulter son médecin en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue…) et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques
Si vous êtes malade, afin de prévenir les formes graves de la maladie :
- consultez votre médecin traitant ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation.
- surveillez votre état de santé,
- rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé, en appelant au préalable le 15.
Tous les outils et conseils pratiques sur le site de l’ARS La Réunion. Prévention, infos, conseil - 0800 110 000 (Appel gratuit demuis un poste fixe)
www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
Moitié la route aurait fait demi épidémie
Je me souviens des dires de cet homme. Les promesses, les promesses. Ce "sinistre" avait même précisé "Avant la fin de l'année".
Au maire PCR de ste Suzanne
Vous avez fait une grande conférence de presse se mâtiné et convié la presse pour le lutter contre cette épidémie
ALORS VENEZ FAIRE UN TOUR A LA MARINE A LA RUE DES PÊCHEUR
UN ENTREPRENEUR ET SON AMI STOCK
CARCASSE DE VOITURE
DEBRI DE CHANTIER
DÉCHET VERT ET AUTRE DÉTRITUS
PRÉVENEZ C EST BIEN
MAIS POUR POLLUÉ NON
LA MARINE N EST PAS UN DÉPOTOIR
prefet politicien du blabla bla c est tout ! les chiffres les chiffres pfffff depuis longtemps on doit identifier les sources de mmoustiques mes voisins y laissent dechet ds la cours bidon pots etc plein d eau ,fosse sceptique tu marches a coté un milliard moustiques j ai deja prevenu ars et rien de fait alors a quoi bon 50 personnes respect et un y fait pas et overbalise pas! allez tous au diable!
Quel que soit le niveau, c'est quand même du grand n'importe quoi ! On va nous tuer le peu d'insectes qu'il nous reste, alors qu'on sait depuis août que l'épidémie est quasi inévitable. Ils sont où les moustiques stériles ? C'est la seule solution... Mais on nous en avait parlé, et puis on a oublié ! Ces gens de l'ARS me donnent la nausée. Dans quelques semaines, on va avoir un beau cirque dans nos hôpitaux!
Bande d assassin, entrain de tuer toutes les abeilles
Je donne mon avis comme tout à chacun, le Chikungunya à fait son apparition 2004,2005 a la Réunion. Depuis 19, 20 ans, plus aucun cas. Un membre de l'ARS vient dire à la TV, il y a un vaccin validé au mois de juin 2024 qui coute plus de 100€ et non rembourser, 2 mois après, il y a le chik à la Réunion. Je trouve ça suspicieux, sur qui ils ont essayé ce vaccin??? Pour qui travaille ces gens?? 19 ans, ce n'est pas 19 jours, ou 19 mois. Comment ça se fait.
Et le vaccin Ixchiq de Valneva on n‘en parle pas?
A croire que personne ne gouverne.
Qu'à fait l'ancien préfet à part danse maloya et faire de la Com ?
"192 cas a été recensés sur toute l'île" ! Vous n'avez donc pas de correcteur ? Ça marque mal tout de même.
L'obligation non mais le remboursement du vaccin pour les volontaires à risque serait le minimum
@Aurélie
Pourtant X.Bertrand ...le sinistre de l'époque...nous a "vendu" un vaccin contre le "chik" au bout de quelques mois...il y a 20 ans !!!
si le produit n'était pas dangereux pour l'humain pourquoi une tenue étanche avec masque pour ceux qui vaporisent la préparation. Il est à noter que le produit est très efficace, il tue tout ceux qui mangent les moustiques (endormis caméléons margouillats) et j'en passe
Pas impossible, Aurélie. Les nettoyages de ravines ont été autrement plus importantes ces dernières années avec la dengue, aussi le Chikungunya ne frappera certainement pas aussi fort qu'il y a 18 ans : tiens, une génération... Ce n'est pas un hasard. Je le rappelle, le vecteur est le moustique, mais le transmetteur est le malade. Conclusion : que les malades s'abritent des moustiques!
Il va peut-être nous sortir l'obligation vaccinale !