Cyclone

Freddy : au moins 5 morts et 16.709 sinistrés à Madagascar, le cyclone se dirige vers le Mozambique

  • Publié le 23 février 2023 à 14:22
  • Actualisé le 23 février 2023 à 17:24

Le cyclone Freddy a traversé Madagascar en provoquant la mort d'au moins cinq personnes et laissant au moins 16.709 habitants sans abri selon un bilan provisoire établi ce mercredi 22 février 2023 par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). qui Freddy a touché terre mardi soir sur les côtes sud-est de la grande île a perdu en intensité en traversant les terres. Il a quitté Madagascar mercredi en fin d’après-midi en ressortant dans le canal du Mozambique. Les météorologues prévoient une une réintensification du système qui devrait frapper le Mozambique vendredi matin au stade de forte tempête (Photo archives rb/www.imazpress.com)

Plus de 16.600 Malgaches ont au total été affectés, avec quelque 4.500 maisons inondées ou endommagées, a indiqué le BNGRC. Des milliers de personnes avaient été placées préventivement dans des hébergements d’urgence. L’étendue complète des dégâts est en cours d’évaluation.

Lire aussi : Freddy traverse Madagascar : au moins quatre morts
Lire aussi : Cheneso à Madagascar : 27 morts, 21 disparus et 84.874 sinistrés

Météo-France a indiqué que Freddy s’était affaibli en traversant Madagascar et que la vitesse moyenne du vent était tombée à 55 km/h.

Freddy a finalement frappé Madagascar mardi à 19H20 heure locale (20H20 à La Réunion), atterrissant pour la première fois à environ 500 km de la capitale Antananarivo, dans la région de Mananjary, ville côtière de 25.000 habitants.

Cette ville avait déjà été largement détruite l’an dernier par le cyclone Batsirai. Plus de 120 personnes avaient été tuées.

Lire aussi : Batsirai : le cyclone le plus violent à Madagascar en 25 ans

Mercredi à Mananjary, des habitants ramassaient des planches éparpillées ça et là dans les rues. Des morceaux de leur maison qu’ils comptent utiliser pour reconstruire, ont-ils expliqué joints par l’AFP au téléphone. Beaucoup d’habitations ont perdu leur toit.

https://twitter.com/AFP/status/1628691133529223168

– Sacs de sable –

Avant l’arrivée de la tempête, les Malgaches, habitués des cyclones, avaient pourtant lesté les toits avec des sacs de sable, comme ils le font avant chaque nouvel épisode de ce type. Mais les vents ont parfois été plus forts. Les écoles sont restées fermées dans plusieurs provinces, tout comme les transports publics.

"Il y a principalement des dommages liés au vent à l’atterrissage. Nous sommes toujours en train de les évaluer", a expliqué à l’AFP, Faly Aritiana Fabien, du BNGRC.

Les récoltes aussi ont été violemment secouées et le pays, parmi les plus pauvres au monde, craint déjà une pénurie de riz et de fruits. Selon les représentants d’ONG sur place contactés par l’AFP, "les dégâts ne sont pas aussi importants que ceux du cyclone Batsirai".

Selon le dernier bulletin de Météo-France mercredi après-midi, “les conditions météorologiques continuent de s’améliorer progressivement sur Madagascar”.

Mais les météorologues ont prévenu que le cyclone allait continuer à progresser vers le continent africain. Le système pourrait reprendre de la vigueur dans les eaux chaudes du canal du Mozambique.

Il devrait toucher terre vendredi dans des régions situées entre le centre et le sud du Mozambique, à plus de 500 km au nord de la capitale Maputo, et pourrait potentiellement atteindre le Zimbabwe et l'Afrique du Sud.

“Après son atterrissage, le système devrait s’affaiblir sur les terres d’Afrique australe mais continuera à représenter une sérieuse menace pluvieuse” au Mozambique mais aussi au Zimbabwe et en Afrique du Sud, avec des risques d’inondations, a ainsi expliqué Sébastien Langlade, responsable de la prévision des cyclones chez Météo-France à La Réunion

Le gouvernement du Mozambique a décrété l’alerte rouge et mis les services de secours en alerte.

– Aucun blessé à La Réunion –

Considéré comme un “supercyclone” par les prévisionnistes, avec des vents extrêmes à 220 km/h en moyenne et des rafales allant jusqu’à 320 km/h, il n’a toutefois pas eu d’effet dévastateur ni à la Réunion, ni à Maurice où il n’a pas touché terre.

Freddy est passé dans la nuit de lundi à mardi au large de La Réunion, qui a "échappé aux conditions les plus dégradées associées à l’œil "du cyclone, resté à 190 kilomètres au nord de La Réunion.

La préfecture a levé l’alerte cyclonique au petit matin et l’aéroport, fermé depuis lundi après-midi, a rouvert dans la matinée.

L’île a été touchée par des vents forts et la mer y est devenue dangereuse avec des vagues atteignant 8 mètres de haut, mais « aucun décès ou blessé n’est à déplorer », selon la préfecture, qui doit encore dresser le bilan matériel.

Les intempéries ont provoqué quelques coupures d’électricité et sur le réseau d'eau potable. Les alimentations sont désormais rétablies situation.

Le cyclone avait auparavant balayé Maurice lundi, restant à 120 kilomètres au nord des côtes mais provoquant tout de même des bourrasques sur l’archipel, où l’aéroport et des commerces, banques et stations essence ont été fermés.

Le cyclone, né début février à la pointe de Bali et qui a traversé tout l’océan Indien est arrivé affaibli à Madagascar avec des vents redescendus à 130 km/h en moyenne.

Une dizaine de tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l’océan Indien pendant la saison cyclonique, qui s’étend de novembre à avril.

www.imazpress.com avec l’AFP

guest
0 Commentaires