Nouveau programme de prévention santé

"Dites non au diabète"

  • Publié le 31 mai 2018 à 02:59
  • Actualisé le 31 mai 2018 à 05:47
Diabete

La Caisse générale de sécurité sociale, en coordination avec l'Agence régionale de santé, la Mutualité de la Réunion, et d'autres partenaires, lance un nouveau programme de prévention contre le diabète. Ce programme de santé innovant, entièrement financé par la Cgss, vise à prendre en charge des patients non diabétiques mais présentant un haut risque de développer un diabète. Le but est donc de prévenir et endiguer le plus tôt possible la maladie afin de réduire le nombre de personnes diabétiques et les complications médicales liées au diabète.

" Un pré-diabétique peut ne pas devenir diabétique ", affirme Théodore Hoarau, le président de la Mutualité de la Réunion. C’est tout l’intérêt de ce programme préventif qui s’adresse à des patients en stade de pré-diabète, comme l'explique Christophe Madika, le directeur général de la Cgss :


Trois départements ont été sélectionnés pour "Dites non au diabète" : La Réunion, le Bas-Rhin et la Seine-Saint-Denis. Ces trois territoires présentent une forte prévalence du diabète, surtout l'Ile de la Réunion qui accuse un pourcentage de malades de 9,8, contre 5,6 au niveau national.
Le diabète représente sur notre île un véritable fléau de santé publique, et il est donc plus qu'urgent d'agir efficacement.

D'ici cinq ans, l'objectif du programme est de recruter 10 000 participants sur les trois départements dont 2600 pour la Réunion. Il s'agit d'une opération à grande échelle.
Ces participants seront recrutés selon certains critères : être âgé de 35 à 70 ans, mais de 45 à 70 ans en métropole. L'âge de départ a été abaissé pour la Réunion, tant la situation est critique sur l'île. Aussi, il faut être diagnostiqué comme ayant un haut risque de développer le diabète, selon des données médicales précises.
Les médecins traitants ont également un rôle majeur à jouer dans la réussite de ce programme. En effet, ce sont eux qui auront la tâche de déterminer quels patients sont éligibles, puis leur présenter le dispositif pour une éventuelle inscription au programme. Il s'agit bien d'une participation basée sur le volontariat, et entièrement gratuite pour le patient volontaire.

La Mutualité de la Réunion, qui a été retenue comme opérateur local pour la mise en oeuvre de l'expérimentation, assurera ensuite auprès des patients un accompagnement intensif abordant trois thématiques : l’activité physique, l’alimentation et l’accompagnement motivationnel.
Les partenaires oeuvrant à la mise en place du dispositif croit en son potentiel de réussite. Gilles Vignon, directeur de la délégation de l'Ars OI déclare ainsi que "c'est un programme qui se caractérise par un accompagnement intense, et qui favorise le maintien de la motivation chez le participant. Cela devrait donc être porteur de bons résultats ".

Ce dispositif expérimental fera par la suite l’objet d’une évaluation. Si les résultats sont satisfaisants, " Dites non au diabète " devrait se déployer sur l’ensemble de la France.
A savoir que des dispositifs du même genre ont déjà été testés dans des Etats d'Europe du Nord, ou encore en Chine, et cela a été un succès. Alors pourquoi pas à la Réunion?

Plus d’informations au www.ditesnonaudiabete.fr

mg/ipreunion.com

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1 Commentaires
Nicol
Nicol
7 ans

Je suis donc en pré-diabète, je confie mes valeurs confidentielles de glycémie à jeun et de corpulence à une Mutuelle, c'est à dire une assurance, qui aujourd'hui n'a pas le droit de s'en servir pour adapter son tarif à mon risque médical personnel....haHaHA!!!
Quand cette ultime barrière du secret médical tombera, je serais à la merci des augmentations de prime de ma "mutuelle-assureur", comme pour mon prêt voiture ou immobilier.
Et alors, déconfit, j'irai voir mon médecin : "Merci médecin, n'avez-vous pas fait des études pour réflechir ??"... Et "n'êtes vous pas le garant du secret médical vous qui m'avez encouragé à divulguer des informations confidentielles, et à qui à une assurance !!!!"
Pas pour moi, ni pour ceux qui me demanderont mon avis.