Ce mardi 20 mai 2025, à la sortie de leur rencontre avec le préfet, les représentants syndicaux estiment avoir été entendus. La préfecture et la CGSS se sont engagées à signer une convention locale avec les organisations professionnelles de taxiteurs. Une réunion de travail est prévue le 5 juin. Peu avant 16 heures, un premier convoi d'une centaine de taxis est arrivé au Barachois. Ils ont été rejoints par d'autre chauffeurs venant de l'est. Les professionnels dénoncent la mise en œuvre d'une nouvelle convention qui prévoit, notamment une baisse tarifaire du transport sanitaire (Photos : sly/www.imazpress.com)
Un peu avant 19 heures, la délégation composée de représentants syndicaux des taxiteurs de La Réunion est sortie de sa rencontre avec le préfet Patrice Latron.
À sa sortie, Grégory Tréport, président de la Fédération réunionnaise des artisans taxis a rappelé que la mobilisation de lundi visait à dénoncer la loi adoptée la veille, le 18 mai. Et plus spécifiquement, le décret d'application qui en découle. "Lors de notre échange avec le préfet, nous avons clairement exprimé que cette convention nationale ne correspondait pas aux réalités de La Réunion. Le préfet et la CGSS nous ont entendus".
"Ils nous ont annoncé qu’une convention spécifique à La Réunion sera bien signée avec les représentants syndicaux. C’est à ce que nous pourrons intégrer les particularités locales, afin de préserver à la fois les tarifs actuels et les méthodes de travail que nous utilisons auprès de nos patients", a-t-il ajouté. L’enjeu est double : garantir un service de qualité aux personnes qui en ont besoin, tout en permettant aux entreprises de continuer à se projeter dans l’avenir. "Cette avancée, nous la devons à la mobilisation de toutes et tous. Merci pour votre soutien", a remercié Grégory Tréport.
Le préfet s'est également engagé à faire remonter au gouvernement que "à La Réunion, il est important que la convention du transport sanitaire proposé par taxi puisse être encadrée et négociée en grande partie localement".
- Le travail va continuer avec l'État et la CGSS -
Stevens Hoareau, président du syndicat des artisans taxis de La Réunion, estime que les négociations ont porté leurs fruits. "Les discussions vont reprendre entre nous et la CGSS. Une réunion de travail est prévue le 5 juin prochain, en préfecture, où le directeur de cabinet sera là en tant que médiateur entre organisations professionnelles, l'ARS et la CGSS".
Satisfait, Hugues Atchy, président de la fédération des taxis indépendants 974, a également pris la parole : "C'est la première fois qu'il y a autant de taxis sur la route. Notre mobilisation a permis de faire avancer cette convention".
"Si néna pou baré, si néna pou bloké, lé taxi sera la", a martelé Grégory Tréport, après avoir rappelé que des mesures étaient également attendues au national. "Si demain, la convention ne nous convient pas, notre lieu de travail c'est la route alors on barrera la route". Ouverts à la discussions, les chauffeurs de taxis répètent qu'ils sont "sous tension" : "Nous ne demandons pas une augmentation. Ce n'est pas un caprice. Mais nous exigeons que soient maintenus les prix actuels", a précisé le président de la Fédération réunionnaise des artisans taxis.
Peu avant 16 heures, les convois sont arrivés au Barachois à Saint-Denis. Une centaine de taxis sont mobilisés. Regardez.
Une délégation a par la suite été reçue par la préfecture. Regardez.
Les taxiteurs ont invité ceux sur place à signer une pétition intitulée : "contre la géolocalisation obligatoire des taxis à La Réunion et l'imposition de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie) d'un tarif kilométrique qui nous pousse à travailler à perte".
"C’est ce que nous demandions depuis le début : une audience avec un décideur, pas un intermédiaire", s’est réjoui Stevens Hoareau, président du syndicat des artisans taxis de La Réunion. "On veut discuter avec quelqu’un qui peut faire remonter nos revendications et entendre nos réalités de terrain et spécificités locales".
Des chauffeurs qui ont refusé ce lundi, de rencontre une personne autre que le représentant de l'État à La Réunion, à savoir Patrice Latron.
"Cela fait un mois que l'on sollicite la préfecture pour éviter cette mobilisation", ajoute Grégory Tréport, président de la Fédération réunionnaise des artisans taxis.
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- Un lundi de grève marqué par les blocages des taxis -
Ce lundi, de nombreux automobilistes ont été impactés par les barrages mis en place dès 4 heures du matin à Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-Denis, notamment au Barachois.
Dans la journée, c'est un convoi d'une centaine de voiture qui a convergé de Saint-Benoît vers Saint-Denis, marquant plusieurs arrêts à Sainte-Suzanne et à Gillot. Obligeant les conducteurs à changer de route.
Des taxis réunis pour maintenir la pression après que leur rencontre avec le préfet n'avait pas été possible.
- Les taxis en colère face à une baisse tarifaire du transport sanitaire -
Les chauffeurs dénoncent la baisse des tarifs conventionnés pour les transports sanitaires, notamment la suppression du paiement des retours à vide et la généralisation des transports mutualisés entre patients.
"On ne transporte pas des colis. Ce sont des malades, parfois vulnérables, qui ont besoin d’intimité et de sécurité", martèle Hugues Atchy, président de la Fédération des taxis indépendants 974.
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Selon les syndicats, la réforme nationale pourrait entraîner jusqu’à 40 % de perte de chiffre d’affaires pour les professionnels du secteur à La Réunion, déjà fragilisés par la vie chère et les contraintes spécifiques du territoire. Ils demandent une adaptation locale des mesures et un moratoire sur la mise en œuvre de la nouvelle convention.
Les taxiteurs s'étaient déjà mobilisés en décembre 2024 devant les locaux de Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) à Saint-Denis.
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À La Réunion, le transport sanitaire en taxi représente plus de 500 taxis conventionnés et plus de 85.000 usagers par an, soit près d’un million de courses annuelles.
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Pour boucher le trou de la Sécu, l'exécutif a décidé de tabler sur une économie d’au moins 300 millions d’euros dans les transports sanitaires entre 2025 et 2027 - dont 150 millions pour les taxis. Et ce en partie grâce à une baisse des tarifs conventionnés.
En France, la prise en charge des trajets des malades coûte 6,8 milliards d’euros à la Sécu, selon le ministère de la Santé.
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au lieu de bloquer les routes pourquoi ne pas demander des comptes à ceux qui votent les lois : députés, sénateurs on sait où les trouver
Donc une loi nationale est mis par terre....par une convention locale.... j'en apprends tous les jours.... Qu'attendent nos élus pour baisser les taxe foncière...convention locale, qu'attends ton pour supprimer la TVA....convention locale...
Encore une fois, on fait souffrir le peuple réunionnais. Des personnes qui gagnent peu ont été obligés de rattraper les "heures perdues", des personnes malades à l'hôpital ont à peine vu leur famille, des personnes fragiles ont fait des malaises... Pourquoi ne pas aller siéger la préfecture, la sécu, la région, le conseil départemental...? Vous dîtes que vous êtes inquiets pour les malades, les infirmières ont eu du mal à aller faire des soins aux personnes handicapées. Et si vous disiez enfin la vérité? Que vous avez toujours pris plusieurs malades en même temps pour gagner plus?
Obligatoire avoir un " gros loto zétoile" pour faire ce boulot té
2025 : pas de loi contre les blocages de routes , la délinquance a de beaux jours devant elle
Si, entrave à la circulation.
Mais pas de réaction des autorités
Bon courage.
Si seulement la loi pouvait interdire ses blocage des routes
Encore une journée de galère pour les gens qui travaillent...
Ce serait bien que les taxiteurs se regroupent devant toutes caisses de sécurité sociale au lieu de bloquer des routes qui sont déjà surchargées sans cela.
Nous sommes des millions de travailleurs à en avoir ras la casquette, dont moi, qui entre les cotisations sociales et les impôts peinent à garder la tête hors de l'eau.
En fait, si cela continue, il faudrait que plus personne ne travaille, qu'on fasse du troc et on assistera à l'effondrement d'un système qui vit aux crochets des personnes actives de ce pays et distribue allègrement des milliards comme si c'était de vulgaires brioches.
Le trou de la sécurité sociale on en parle depuis très longtemps déjà et en 1997 on a mis en place la CSG et la RDS(transformé en CRDS), selon le gouvernement de l'époque c'était provisoire !!!
Afin de mieux comprendre le dysfonctionnement du système social il faut remonter à la création et suivre les évolutions.
Documentez vous sur la CICE et vous comprendrez un peu mieux l'agrandissement du (TROU).
Il faudrait reparler de l'AME également, car pour rappel ce sont les contribuables qui font vivre l'État.
Mon empathie naturelle ne me permet pas de porter de jugement particulier mais cela ira peut-être mieux, le jour où on comprendra qu'en matière de d'économie c'est en haut lieu qu'on devrait donner l'exemple.
Courage aux taxiteurs mais par pitié comprenez que bloquer les routes c'est pénaliser des personnes qui n'ont rien à voir avec les décisions de l'Uncam