L'association de protection de l'environnement Robin des Bois, qui se définit comme "experte en milieux polaires", annonce ce avoir porté plainte contre X devant les tribunaux de Saint-Denis de La Réunion, et de Saint-Brieuc en Côtes-d'Armor, "pour atteinte à des espèces de faune et de flore protégées et à leurs habitats" suite à l'incendie qui a ravagé l'île Amsterdam (Photo d'illustration TAAF)
Le 15 janvier 2025, en plein été austral, un incendie s'est déclenché sur l'île Amsterdam à côté d'une station scientifique dédiée à la recherche sur le réchauffement climatique.
L'incendie, qui a touché une surface estimée à 2 578 ha, soit près de 55 % de l’île, a duré plus de deux mois. En avril, les trois derniers points chauds persistants ont pu être éteint lors d'une mission.
Au total, 90% des boisements de Phylica arborea, seul arbre indigène de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises, ont par ailleurs été touchés.
"Six mois après, aucune négligence, imprudence ou défaut de maintenance ne sont évoqués pour en expliquer les causes. Feu dans une décharge, batterie au lithium, anomalie électrique, mauvaise manipulation de laboratoire, négligence au quotidien ? Pour la petite histoire, les "amstellodamois" se flattent dans leur blog de faire des barbecues", dénonce l'association dans un communiqué transmis à la presse ce vendredi 18 juillet 2025.
- Île "réchauffée" -
L'association affirme que l'incendie "a "réchauffé" l'île et intoxiqué ses résidents permanents et nicheurs que sont les sternes et les skuas subantarctiques, les albatros d'Amsterdam, les albatros à bec jaune, les gorfous sauteurs, les otaries à fourrure. Les mousses, les lichens, les fougères, les poacées, les Phylica arborea, résidents végétaux permanents, ont été pour la plupart calcinés".
Quand l'incendie s'est déclenché, il y avait sur l'île 31 personnes : chercheurs, militaires et contractuels des Expéditions Polaires Françaises. Elles ont été évacuées le 16 janvier 2025 sur un bateau de pêche.
"Ce huis clos aurait pu permettre dans d'autres lieux et d'autres circonstances de découvrir assez vite les causes de l'incendie. Mais l'île d'Amsterdam est saisie à ce sujet par un silence figé, une sorte de secret d'Etat ou un secret des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises)", ironise l'association
"L'île d'Amsterdam, l'archipel Crozet, les îles Kerguelen, l'île Saint-Paul et la Terre Adélie font partie des possessions ou des revendications françaises en Antarctique et dans l'espace subantarctique", rappelle-t-elle. Le siège des TAAF est par ailleurs installé à La Réunion et sont dirigées par la préfète Florence Jeanblanc-Risler.
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Excellente initiative, il est vrai que le silence des Taaf est assourdissant alors que de milliers de personnes attendent des explications.
ET dire que cela doit venir de Bretagne! Comment se fait-il qu'il n'y ait jamais eu une enquête digne de ce nom depuis l'incendie? Oui, le secret non pas d'Etat mais de pré carré!
Arrête porte plainte pou rien, nana monde na point mangé et n’a point kaze, occupe de zot plutôt.