Insee

Industries agroalimentaires réunionnaises : une majorité de petits établissements tournés vers le marché local

  • Publié le 10 avril 2025 à 10:19
  • Actualisé le 10 avril 2025 à 10:58

Selon l'Insee, à La Réunion, les industries agroalimentaires (IAA) emploient 4 640 salariés en 2022, soit un quart de l’emploi industriel régional. Les établissements employeurs sont de plus petite taille que leurs homologues de l’Hexagone. Les entreprises sont principalement tournées vers le marché locale, seul 6,3 % de leur chiffre d’affaires étant réalisé à l’export contre 11 % pour leurs homologues de même taille de l’Hexagone (Photo photo Sly/www.imazpress.com)

"C’est le secteur sucrier qui exporte le plus (36 % du chiffre d’affaires réalisé à l’export) devant celui de la fabrication de boissons alcooliques distillées (21%)", explique l'Insee.

L’industrie sucrière "occupe proportionnellement dix fois plus d’emploi agroalimentaire à La Réunion qu’au niveau national, le rhum le double".

"Les emplois sont en moyenne plus stables et mieux rémunérés que dans l’ensemble du secteur privé, mais moins que dans les IAA l’Hexagone", détaille l'Insee.

avec "18,5 € bruts/heure contre 17,3 €/h, soit 7 % de plus".

"C’est particulièrement le cas dans les segments des boissons alcooliques distillées, des autres boissons et de la fabrication de sucre (entre 22 € et 23,9 €/h). Cela résulte notamment d’une part plus importante de cadres dans les établissements des boissons alcooliques distillées et des autres boissons et d’une proportion élevée de professions intermédiaires et d’ouvriers qualifiés dans l’industrie de la fabrication du sucre", souligne l'Insee.

À l’opposé, "les salaires sont bien plus faibles dans la transformation des fruits et légumes et la fabrication des pains, pâtes et biscuits (moins de 15 €/h) qui emploient davantage d’ouvriers non qualifiés, de salariés de moins de 25 ans ou de salariés en CDD". 

Cependant, le salaire dans les IAA de La Réunion est inférieur de 14 % à celui dans les IAA de l’Hexagone, notamment car les salariés sont en moyenne moins qualifiés et plus jeunes sur l’île.

"Les centres de décisions des établissements de l’IAA sont majoritairement régionaux : seuls 21 % des emplois appartiennent à des groupes non régionaux. Les unités légales réunionnaises des IAA dégagent 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires sur un marché essentiellement local, hormis pour le sucre et le rhum", ajoute l'institut.

Leurs marges "dépendent fortement des aides et subventions, en particulier dans la transformation de produits à base de viande et la fabrication de sucre". Ells sont "plus élevées dans l’industrie de fabrication des boissons alcooliques distillées, l’une des plus exportatrices".

À l’opposé, "les taux de marge sont les plus faibles dans la fabrication de produits laitiers (7 %), la transformation de produits à base de viande (12 %) et la transformation de fruits et légumes (11 %)".

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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