Ce mercredi 30 avril 2025, l'état de reconnaissance de catastrophe naturelle a été reconnu pour les communes de Saint-Pierre et Saint-Philippe après le passage du cyclone Garance. L'arrêté a été a été publié au journal officiel du 29 avril 2025. Les sinistrés ont 30 jours pour déclarer leurs dégâts (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)
À compter de la date de publication de l’arrêté, les assurés (particuliers, entreprises et agriculteurs) disposent de 30 jours pour déclarer les sinistres auprès de leur compagnie d’assurance.
La reconnaissance de l’état de catastrophe permet, pour les biens assurés, de marquer le caractère exceptionnel d’un événement météorologique, de faciliter la prise en charge des dégâts par les assureurs, et d’accélérer l’indemnisation.
- 379 millions d’euros les indemnisations pour La Réunion -
"Le cyclone Garance a occasionné environ 68.000 sinistres pour un coût total estimé à 379 millions d’euros", indique la fédération professionnelle dans un communiqué, évoquant un dernier bilan en date du 8 avril.
Le vendredi 28 février 2025, le cyclone Garance s'abattait sur La Réunion, laissant derrière lui désolation et destructions. Tous les secteurs ont été impactés : établissements scolaires, entreprises, réseau électrique, exploitations agricoles…
"Sur les 84.000 logements sociaux du territoire, une centaine a subi des dégâts nécessitant un relogement urgent", a annoncé l'Association régionale des maîtres d'ouvrage sociaux et aménageurs de l'océan Indien, qui regroupe les sept promoteurs sociaux de La Réunion.
La majorité se trouve à Saint-Benoît, commune de la côte est de l'île qui a le plus souffert du passage du cyclone.
L'état de catastrophe naturelle a été reconnu dans les 24 communes de La Réunion, principalement pour des inondations et des vents forts.
- Plus de 160 millions d'euros de dégâts pour l'agriculture -
L'agriculture réunionnaise est l'un des secteurs les plus impactés de La Réunion. La Chambre d'agriculture a chiffré à plus de 163 millions d'euros de pertes agricoles.
Avec des pertes estimées à 59,4 millions d'euros (hors canne), Garance a ravagé les exploitations de l'île. Les cultures végétales sont particulièrement touchées, avec 47 millions d'euros de pertes, notamment les bananeraies (100% des régimes détruits) et les cultures maraîchères (pertes de 70 à 100% selon les espèces).
Le secteur de l'élevage est également durement impacté, accusant 12,2 millions d'euros de pertes, avec près de 129.000 volailles perdues, ainsi que des centaines de bovins, porcs et ruches décimés. Au total, 98.643 litres de lait et 158.570 kg de miel ont également été perdus. On enregistre également plus de 6,6 millions de pertes concernant des infrastructures endommagées par le passage du cyclone Garance.
La filière canne à sucre enregistre des pertes estimées à 80 millions d'euros, avec une chute de 40% du tonnage sur le bassin du Gol et 60% sur Bois Rouge. Une forte dégradation de la richesse en sucre est aussi constatée, particulièrement à Bois Rouge où elle a baissé de 4 points. Les planteurs sont les plus touchés, avec 49 millions d'euros de pertes, suivis par les industriels sucriers, avec 30 millions d'euros.
Avant même le passage de Garance, l’agriculture souffrait déjà des effets d’une sécheresse prolongée, occasionnant près de 12 millions d’euros de pertes. L’apiculture a particulièrement souffert avec une perte de 70 à 80 % sur la miellée de letchis. Au total, 12.600 ruches ont été affectées.
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