Rien n'est (tout-à-fait) prêt

Jeux des îles : compte à rebours lancé mais inquiétudes toujours pas levées

  • Publié le 21 juillet 2023 à 14:21

Ce mercredi 19 juillet 2023, le Comité régional olympique de La Réunion (Cros) a annoncé la participation officielle de l'île aux Jeux des Îles de l'Océan Indien (JIOI) de 2023 qui auront lieu du 25 août au 3 septembre. 711 athlètes, 19 disciplines prêts pour ramener des médailles à la maison. Mais si eux sont prêts, on ne peut pas en dire autant de Madagascar, qui, à un mois de l'échéance, n'a pas encore tout finalisé. (Photo jeux des iles photo RB imazpress)

"Madagascar est fin prêt pour accueillir les Jeux des Îles", n'a de cesse de clamer le ministre de la Jeunesse et des sports malgache.

Difficile de penser le contraire quand, le président de la République Andry Rajoelina affirme lui "ne pas laisser le pays être la risée des autres" et que ces jeux "seront dix fois mieux que ceux de Maurice".

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- Des sites presque prêts ou pas -

Et pourtant… non, tout n'est pas prêt. La capacité de Madagascar à organiser ces jeux dans les délais impartis se pose.

La plus grande inquiétude concerne les sites sportifs qui accueilleront les épreuves. Car à l'heure actuelle, les infrastructures sont loin d'être prêtes.

"Madagascar a lancé une série de réhabilitations concernant les équipements qui existent déjà. Cela fait 15 jours à un mois que ça a commencé, j'ai même envoyé une équipe sur place pour vérifier et organiser la compétition et avoir une vue d'ensemble", tient à rassurer Claude Villendeuil, président du Comité régional olympique de La Réunion.

Après, il l'avoue, "les travaux ont commencé mais on n'est pas persuadé que ça sera dans des conditions les plus modernes possible, même si on est persuadé que les sites seront opérationnels."

Des réhabilitations toujours en cours à un mois des jeux, mais qu'en est-il de la natation. Au départ programmé à Majunga, les épreuves de la discipline ont été rassemblées – avec les 19 autres – dans la capitale malgache. Problème, cette piscine n'est pas chauffée.

Sur ce point, "il y a plusieurs travaux sur la piscine de Tana", déclare Claude Villendeuil. "Le chauffage est prévu mais ce n'est pas encore en place", dit-il, tout en rappelant qu'à l'heure actuelle il fait seulement 14 degrés à dans la capitale. "Il faudra bien que ça soit chauffé, peut-être pas à 22 ou 23 degrés telles que les recommandations internationales le demandent."

Mais encore là, "c'est prévu, mais ce n'est pas sûr". Et à une trentaine de jours du début des épreuves, ce n'est guère rassurant.

L'hébergement non plus n'est pas du tout fixé. "Tout n'est pas nickel mais après La Réunion a un lien privilégié avec Madagascar, ce qui fait qu'on avance plus que les autres délégations", précise Claude Villendeuil.

- 19 disciplines, mais où et quand, cela reste à savoir -

Par ailleurs, si l'on sait que 19 disciplines seront au programme, on ignore encore le programme précis des compétitions.

Mais alors, comment partir sereinement ? "On prend comme facteur le fait qu'il y ait des incertitudes avec des tolérances. On connaît les dates à une ou deux journées près et c'est avec cela qu'on travaille", indique Claude Villendeuil.

Des incertitudes également qui ont pesé sur les disciplines. À la base à 23, puis 17, puis 19, le nombre de disciplines autorisées à souvent variés.

Pour le foot et la boxe féminine, Claude Villendeuil, également président de la ligue de boxe le pense, "Madagascar n'a pas mis ces disciplines parce que le pays ne pouvait pas proposer de personnes assez compétitives".

Une absence d'informations émanant du comité olympique international qui ne rassure personne.

Du côté de la ligue d'athlétisme, on se dit prêt à partir. "Même si tout n'est pas prêt, cela va faire travailler le moral des athlètes, c'est comme un challenge, on y est préparé", nous précise Jean-Louis Prianon, représentant de la ligue. Il avoue tout de même que ces athlètes partent avec une pointe d'inquiétude face "au manque d'informations qui entourent la compétition".

Pour Daniel Blondy, président de la lige de rugby, point trop d'inquiétudes. "On sait qu'il y a encore des travaux à faire dans le stade mais c'est tout."

Manque d'informations, infrastructures pas prêtes… pas de quoi entamer la détermination des athlètes péi. " On n'y va pas pour faire de la figuration. On y va pour gagner", conclut Claude Villendeuil.

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ma.m/www/imazpress.com/redac@ipreunion.com

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