Ce mardi 2 août 2016, le conseil municipal du Port a rendu son délibéré sur l'enquête publique concernant la réalisation d'un nouveau pont à la Rivière des Galets. Un avis défavorable a été émis. Les principales motivations avancées : l'impact des travaux sur la circulation et la qualité de l'eau et les fortes nuisances environnementales potentielles. La commune s'étonne également des erreurs ou imprécisions persistant dans le dossier effectué par la direction des grands travaux de la Région. Au micro de Réunion Première, Didier Robert appelle le maire du Port à " retrouver un peu de sérieux ".
Il n’est pas même pas sorti de terre, mais il crée déjà des tensions. Un nouveau pont est prévu à la Rivière des Galets et a fait l’objet d’une enquête publique du 28 juin au 28 juillet 2016. Ce mardi, la commune du Port a rendu un avis défavorable sur la construction de cet ouvrage.
Pour rappel, le franchissement de la Rivière des Galets se fait aujourd’hui via l’utilisation de deux ponts. Le premier est en métal, l’autre en béton. Ils comprennent chacun deux voies de circulation. Estimant que ces bâtis asphyxient la circulation depuis la mise en service de la route des Tamarins, la direction des grands travaux de la Région a décidé de la construction d’un nouveau pont. Celui métallique sera, à terme, détruit. Ce sont deux structures avec trois voies chacune qui sont prévues.
Dans son avis, la ville du Port s’interroge sur les conséquences de ces travaux sur la circulation de l’eau, estimant qu’une contamination n’est pas à exclure. Une consommation importante d’eau est également pointée du doigt, tout comme la voie de liaison envisagée pour la phase des engins. L’absence d’élément quant à l’impact de cette nouvelle voir sur les ouvrages d’endiguement est mise en avant. La détermination de la zone d’étude a aussi été mise en doute. Elle exclurait des secteurs résidentiels comme la Rivière des Galets, "qui seront indéniablement concernés par les trafics engendrés par le chantier".
La conservation du pont en béton fait également débat : selon la commune, les raisons de choix reposent sur des potentiels projets "portés par une autre collectivité et la nécessité de protéger la colonie de chauve-souris qui niche dans les interstices du pont". Le dossier ne détaillerait également pas l’organisation du chantier. Enfin, des incidences sur l’entrée du cirque de Mafate ont été évoquées. La commune va même jusqu’à s’interroger sur "l’intégration paysagère de la structure (couleur ocre et rambardes opaques)". Des erreurs et imprécisions ont également été relevées dans les cartographies et les données sur la qualité de l’air.
Une série de raisons qui a fait réagir le président de la Région. Au micro de Réunion Première, il appelle le maire du Port, Olivier Hoarau, à "devenir un peu raisonnable" et à "retrouver un peu de sérieux". Didier Robert a aussi tenu à rappeler "la dimension d’intérêt général" de ce projet et à souligner des "postures politiciennes" n’ayant "aucun sens".
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Un référendum... Le maire du Port y laisserai des plumes.