Renforcement des moyens maritimes

Lutte contre l'immigration : Mayotte se dote de deux nouveaux intercepteurs

  • PubliĂ© le 6 mai 2023 Ă  13:36
  • ActualisĂ© le 6 mai 2023 Ă  13:37
Lutte contre l'immigration : Mayotte se dote de deux nouveaux intercepteurs

Ce vendredi 5 mai 2023, le préfet de Mayotte a assisté à la mise en service de deux intercepteurs de la gendarmerie de Mayotte et de la police mahoraise. "Cette dotation supplémentaire traduit la volonté de l’État de renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, enjeu majeur pour la protection de nos frontières." (Photo : préfecture de Mayotte)

Titan et Darouba , c'est d'ailleurs le nom de ces deux nouveaux intercepteurs des forces de l'ordre.

Ils doivent renouveler la flotte, composée de neuf navires. Le Préfet assure d'ailleurs que trois bateaux surveillent en permanence, en mer "pour assurer l'étanchéité de la frontière" ajoutant "on a peu d'arrivées de kwassas depuis le 24 avril, on en a intercepté certains sortant de Mayotte et 5 entrants".

- Les expulsions toujours suspendues -

Avec la situation diplomatique actuelle entre la France et l'Union des Comores, les expulsions de ressortissants comoriens en situation irrégulière dans le département sont toujours impossibles et ce depuis le 24 avril.

Selon Comores info, "la SGTM Maria Galanta, seule compagnie autorisée à transporter des passagers entre les îles, a cessé de fonctionner, et les perspectives de reprise rapide s’amenuisent".

Dans une lettre envoyée à la compagnie le 2 mai, la Société Comorienne des Ports a approuvé la décision de la SGTM de suspendre ses opérations et lui a demandé de maintenir cette suspension sur la ligne Mayotte-Anjouan jusqu’à ce que les conditions de sécurité normales pour les opérations maritimes soient rétablies.

"En attendant, les gens sont pris en charge au centre de rétention administratif", précise la préfecture. "On est en capacité de placer en CRA l'ensemble des gens qui arriveraient par la mer, on gère au plus juste", assure Thierry Suquet sur Mayotte La 1ère. Il ajoute : "on maintient au CRA, hormis les personnes interceptées en mer, des gens considérés comme fauteurs de troubles à l'ordre public et des personnes sortants de prisons. Les gens qui ne sont pas placés en rétention, se voient notifié d'une obligation de quitter le territoire français avec assignation à résidence".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a lui été questionné au Sénat sur l'opération Wuambushu, il a ainsi pu expliquer qu'il avait personnellement renoué le contact avec l'Union des Comores et notamment avec le ministre de l'Intérieur Fakridine Mahamoud. Le porte-parole du gouvernement de l'Union des Comores a confirmé que l'invitation avait été faite, qu'elle avait été acceptée et qu'il restait à déterminer la date de cette rencontre.

- La lutte contre l'insécurité se poursuit -

Ce mardi 2 mai, l'antenne GIGN (gendarmerie) de Mayotte a interpellé un individu activement recherché. Défavorablement connu, il est présumé être un chef de bande soupçonné d'avoir participé à des attroupements armés, d'avoir commis des caillassages sur des particuliers ainsi que sur les forces de l'ordre et d'autres délits.

Côté police, interpellations en série sur Mamoudzou. En marge de la sécurisation des quartiers effectuée quotidiennement, les forces de l'ordre de la DTPN de Mayotte, ont procédé à plusieurs interpellations dont deux individus pour des vols dans des véhicules à Convalescence, un pour un vol par escalade à Kaweni, un autre pour des vols dans divers véhicules et un cinquième pour usage illégal de la profession de taxi.

Autres interpellations, d'individus violents, détenteurs d'armes ou auteur de cambriolages.

En attendant, les décasages, dont celui de Talu 2, restent à l'arrêt. Défini par le préfet dans un arrêté de décembre 2022. Suspendu partiellement par le tribunal administratif le 27 février 2023, s'en sont suivi des référés. Des référés libertés portées par les habitants contre la destruction des bidonvilles, rejetés.

Toutefois, ce n'est pas pour autant que les décasages reprennent. Car si la préfecture a apporté la preuve pour les familles concernées de proposition d'hébergement, pour le juge administratif, les renseignements sont insuffisants. Le juge a donc accordé un temps à la préfecture pour se régulariser et fournir une liste détaillée des propositions d'hébergement formulées avec une adresse vérifiée, un nombre de pièces et une surface qui permettent d'attester du caractère adapté des logements à la famille.

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