Cette année, 628 jeunes pétrels de Barau ont été récupérés et pris en charge par le réseau de sauvetage du centre de soins de la SEOR entre le 2 avril et le 15 mai 2025, soit sur 44 jours. Sur les 628 oiseaux signalés, 514 ont pu être sauvés et relâchés, soit un taux de 82% (Photo d'illustration www.imazpress.com)
Les 114 oiseaux qui n’ont pas survécu se décomposent comme suit :
- 32 oiseaux ont été signalés morts ;
- 5 oiseaux ont été euthanasiés des suites de leurs blessures graves ;
- 39 sont morts avant leur arrivée au centre de soins au cours de leur rapatriement ;
- 38 oiseaux sont morts malgré les soins et traitements prodigués.
"Comme les années précédentes, et certainement grâce à la communication mise en œuvre, il est constaté une implication significative de la population pour nous signaler également des oiseaux morts. En 2025, 5% des signalements concernent des oiseaux découverts morts (32 individus sur les 628)", souligne la SEOR.
Une nette amélioration, alors que 1.351 Pétrels avaient été retrouvés échoués en 2024.
"La synthèse des données cumulées lors d’années similaires en termes de temporalité des phases lunaires (2014 et 2017) avait permis d’établir des estimations et donc un prévisionnel des échouages, qui pour 2025 s’annonçait entre 950 et 1300 pétrels pris en charge du 1er avril au 20 mai", rappelle-t-elle.
En 2025, "si la période d’intensité maximale des échouages a bien correspondu aux prévisions (19 avril au 02 mai), le nombre total d’oiseaux échoués a été considérablement inférieur aux deux scénarios envisagés".
Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer le nombre d’échouages sensiblement inférieur aux prévisions cette année.
"Tout d’abord, les conditions météorologiques particulièrement favorables durant la période critique d’envol (notamment entre 18h et 22h) ont facilité l’envol des juvéniles et limiter leur désorientation par les éclairages artificiels", note la SEOR.
"Ensuite, il est possible que le succès reproducteur sur les colonies ait été plus faible qu’attendu, en lien avec des événements naturels tels que le cyclone Garance, qui a pu perturber la saison, ou encore la pression des prédateurs introduits, notamment les chats harets, toujours présents sur les sites de nidification."
Enfin, "l’impact positif de l’opération Nuits sans lumière est à souligner", se réjouit la SEOR. En 2025, "de nombreuses communes se sont pleinement mobilisées, avec une réelle implication dans la réduction de la pollution lumineuse", et "de nombreux acteurs privés ont également contribué à cet effort collectif, bien que des points noirs subsistent encore, témoignant de la nécessité de poursuivre la sensibilisation et les actions ciblées".
La répartition géographique des échouages de jeunes Pétrels de Barau en 2025 montre une concentration marquée dans les communes côtières du nord-ouest et du sud de l’île, notamment Saint-Pierre (122), Saint-Paul (108), Le Port (91), Saint-Denis (65) et Saint-Louis (59). Ces cinq communes totalisent à elles seules plus de 70 % des oiseaux pris en charge.
À l’inverse, plusieurs communes, comme Sainte-Rose, Bras-Panon, l’Entre-Deux ou la Plaine des Palmistes, n’ont enregistré aucun échouage signalé. Enfin, quelques communes (ex. Etang-Salé, Cilaos, Sainte-Marie, Saint-Joseph, etc.) présentent des niveaux d’échouage modérés.
Les "Nuits sans lumière" ont débuté le 11 avril au soir jusqu’au 7 mai au soir dans l’objectif de sensibiliser la population à la problématique de la pollution lumineuse et aux efforts de réduction voire d’extinction des éclairages.
Au cours de cette opération, planifiée en fonction du prévisionnel des envols du mois d’avril, la SEOR a récupéré 602 jeunes pétrels de Barau, soit 96% du nombre total d’oiseaux signalés pendant cette saison.
- Une espèce menacée -
Le Pétrel de Barau est une espèce d’oiseau marin endémique de La Réunion, classée "en danger d’extinction" par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) depuis 2000 et protégée par un arrêté du 17 février 1989.
Ces oiseaux passent la majeure partie de leur vie en mer et ne reviennent sur l’île qu’une fois par an, entre septembre et avril, pour se reproduire.
Les échouages provoqués par la pollution lumineuse sont l’une des principales menaces pesant sur la survie de l’espèce. Une fois au sol, les jeunes Pétrels sont vulnérables face aux prédateurs et au risque de déshydratation.
La campagne de sauvetage mise en place par la SEOR chaque année permet de secourir plusieurs centaines d’oiseaux et de les relâcher en mer.
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Bravo la SEOR, travail impeccable, continuer à mettre en danger les piétons. Les mairies sont gagnantes économise les frais auprès de EDF. Les piétons n’ont qu’à faire attention. Pour une fois qu’on peut faire des économies...
Bravo,les deux piétonnes et leur famille, qui n’ont pas encore décidé de porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et défaut d’éclairage public,vous remercie pour les pétrel. Voir peut être l’extension de la plainte vers la SEOR. Courage aux familles,toute notre empathie.
Un vrai scandale de soutenir ces initiatives mortiferes et dangereuses . Scandale
Et on a réussi à sauvé les 2 piétonnes boulevard sud
Merci les pétrels