Depuis près de neuf jours, Alix Barret, ancien sapeur-pompier volontaire de 64 ans est en grève de la faim devant les locaux du Sdis rue Monthyon à Saint-Denis. Déclaré inapte après un accident du travail, il réclame désormais la reconnaissance de ses droits et des indemnités. Interrogé, la direction du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de La Réunion a expliqué avoir reçu ses doléances (Photo : sly/www.imazpress.com)
Sapeur-pompiers volontaire depuis 30 ans, "j'ai été victime d'un accident en service commandé en 2009 lors d'une intervention à La Montagne. Je suis tombé et j'ai eu une déchirure au niveau de l'épaule droite".
À l'époque, "j'avais eu du mal à me faire comprendre et j'avais entamé une grève de la faim", raconte-t-il. Un événement qui avait duré seulement 30 minutes "grâce à l'intervention du Colonel Lallemand qui avait fait les démarches pour une prise en compte des soins et l'opération", explique-t-il.
Suite à son accident, Alix Barret perd son travail de grutier dans le privé. Il explique, "lorsqu'un sapeur-pompier est victime d'un accident du travail, il a le droit à vie aux soins et au paiement de son salaire". "Le Sdis ne voulant pas, j'ai entamé une procédure judiciaire qui a mené à mon affectation au Centre de traitement des appels (CTA) du Codis", ajoute Alix Barret.
"J'ai demandé à plusieurs reprises de changer de poste, ne me sentant pas bien dans le cadre du travail", explique le sapeur-pompier volontaire "mais cela a été refusé". Suite à cela en 2015, "j'ai fait un burn-out qui a été reconnu comme maladie professionnelle".
Demandant par la suite à être réaffecté à un poste, cette demande a été refusée par le Sdis et la médecine du travail.
Par la suite, "je fais une demande pour mes droits et j'apprends que je suis radié des pompiers volontaires, cela sans recommandé, sans avis", confie-t-il à Imaz Press. "J'ai ensuite perdu mes droits à la retraite."
Alix Barret réclame "le droit de se faire soigner".
- Le pompier en grève de la faim reçu par le Sdis -
Depuis le début de sa mobilisation, Alix Barret a été entendu par la direction du Sdis et celle des Ressources humaines. "La première démarche était de comprendre sa motivation et d'intégrer ses doléances", a indiqué la direction.
Revenant sur cette histoire, le Colonel Frédéric Léguillier, directeur départemental du Sdis de La Réunion explique : "c'est un agent en situation de maladie professionnelle depuis 10 ans, qui avait été pompier volontaire et qui au cours d'une intervention a eu un accident pris en charge par le Sdis".
"Ce monsieur estime être lésé car on ne lui reconnaît pas 30 années de travail comme sapeur-pompier volontaire. Mais compte tenu de la complexité du dossier, nous devons analyser point par point", ajoute le Colonel.
Le directeur départemental du Sdis 974 précise que "Monsieur Barret a obtenu des rendez-vous suite aux courriers envoyés auxquels le Sdis a deux mois pour répondre. Nous lui avons aussi adressé des courriers détaillant certains points, mais qu'il a refusé. Suite à cela, la DRH l'a rencontré pendant deux heures. À la fin de quoi on s'est engagé à lui répondre. Chose que l'on a tenu. Là encore il a refusé le courrier".
Frédéric Léguiller poursuit : "il a de nouveau été reçu par la DRH, le référent départemental des sapeurs-pompiers volontaires est venu le voir mais il n'a rien voulu entendre tant qu'il n'obtenait pas satisfaction de ses revendications". Ce qu'affirme le Colonel, c'est "que le Sdis ne l'a pas abandonné mais que le dossier est complexe est à décortiquer".
Une assistante sociale devrait aller à sa rencontre dans les jours qui viennent pour échanger sur sa situation.
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Dansl l'est personnel du département en souffrance à St Benoit.