Intervention présidentielle

E.Macron : "j'ai entendu la colère", "la réforme n'est pas acceptée", mais "elle était nécessaire"

  • Publié le 17 avril 2023 à 21:37
  • Actualisé le 17 avril 2023 à 22:27

Ce lundi 17 avril 2023, à 22 heures (heure Réunion) Emmanuel Macron a pris la parole devant les Français. Il souhaitait "apaiser" et "tourner la page". Exercice compliqué et au finla raté. Le président de la République a reconnu que "la réforme n'est pas acceptée" mais il l'a jugée "nécessaire" et n'a proposé aucune mesure d'apaisement

Suivez en direct l'allocution du président de la République

 

  • Des manifestations spontannées ont lieu un peu partout en France, environ 2 000 manifestants à Paris

     

     

     

     

  • Une manifestation spontannée démarre à Paris, des tensions sur place

     

     

  • Un peu partout en France, des manifestants se sont rassemblés pour des "concerts de casseroles"

     

     

     

     

  • L'opposition dénonce le discours de Macron

    Une allocution sans "rien de concret" pour la CFDT, "complètement hors de la réalité" pour Jean-Luc Mélenchon, sans "aucune remise en question" pour Marine Tondelier et symbole d’une "pratique déconnectée, solitaire et obtuse du pouvoir" pour Marine Le Pen

  • "100 jours pour apaiser"

    "Nous avons devant nous cent jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France, c’est notre devoir et je nous fais confiance, je vous fais confiance pour y arriver" conclut-il.

  • Emmanuel Macron veut rebâtir les services publics

    "Je veux que chacun d'entre vous retrouvent la certitude que leurs enfants pourront batir un avenir meilleur. Dès la rentrée, l'école va changer à vue d'oeil. Notre système de santé sera aussi profondément rebâti. D'ici la fin de l'année, 600.000 patients atteints de maladies chroniques disposeront d'un médecin traitant. Et d'ici fin 2024, nous devons avoir désengorger les services d'urgence" assure-t-il

  • Le Président invite les syndicats à le rencontrer

    "Face au chômage nous avons des résultats indéniables, nous avons crées 1,7 millions d'emploi. Je veux désormais engager la réforme du lycée professionnel. Nous redoublerons d'effort pour amener vers le travail les bénéficiaires du RSA. Le travail doit aussi mieux payer. J'ai proposé de recevoir les organisations syndicales et patronales dès demain, afin d'ouvrir une série de négociations sur les sujets essentiels : améliorer les salaires, les conditions de travail, trouver des solutions à l'usure professionelle..."

     

     

  • Emmanuel Macron estime que"la réforme n'est pas acceptée", mais "elle était nécessaire"

    "Cette colère est aussi une colère parce que certains ont l'impression de faire leur part mais de ne pas être récompensés pour leurs efforts. Personne ne peut rester sourd à ces revendications de justice sociale. La réponse ne peut être ni dans l'immobilisme ni dans l'extrêmisme. Nous devons agir ensemble au-delà des clivages. Nous sommes un peuple qui entend maîtriser son destin. Mais l'indépendance ne se décrète pas, elle se construit" dit-il

     

  • Emmanuel Macron prend la parole

    "Comme vous le savez, le Conseil constitutionnel a validé la réforme, que j'ai promulgué. Les mesures seront mises progressivement en place dès cet automne. Ces changements étaient nécessaires pour garantir les retraites et . La réponse ne pouvait pas être de baisser les pensions, ou d'augmenter les cotisations de ceux qui travaillent. On ne pouvait pas ne rien faire. Ces changements étaient donc nécessaires, et constituent un effort. Mais ils sont accompagnés de mesures justes.

    Travailler tous progressivement un peu plus, c'est produire plus de richesses pour notre pays. Pour autant, cette réforme est-elle acceptée ? A l'évidence, non. Un consensus n'a pas pu être trouvé et je le regrette. Nous devons en tirer tous les enseignements. J'ai entendu une volontée de retrouver du sens dans son travail. C'est une colère qui s'est exprimée, face à un travail qui ne permet plus de bien vivre, face à l'inflation"

  • Faute de syndicats, Emmanuel Macron recevra les organisations patronales

    Le Medef et la Confédération des PME ont prévu d'aller mardi à une rencontre à l'Elysée avec Emmanuel Macron, maintenue alors même qu'elle est boudée par l'intersyndicale qui réclame un "délai de décence".

    Un tête-à-tête avec le patronat qui risque d'agacer encore les syndicats, déjà ulcérés par la promulgation de la loi dans les heures qui ont suivi la validation vendredi par le Conseil constitutionnel de la retraite à 64 ans.

    "On ne peut pas passer l'éponge", a lancé lundi sur France 2 le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, mettant en garde contre un "ressentiment" encore vif.

    L'intersyndicale mise sur une démonstration de force lors du 1er-Mai, après quoi la CFDT pourrait toutefois revenir à la table pour évoquer les autres problématiques autour du travail, également au coeur de l'agenda présidentiel pour les prochains mois.

     

  • Aucune annonce particulière à attendre ce soir

    Selon un proche, Emmanuel Macron fera un discours d'une quinzaine de minutes "sans annonce particulière", pour "défendre le bilan" de l'année écoulée depuis sa réélection et esquisser "le calendrier législatif jusqu'à fin juillet pour répondre aux attentes des Français". Un horizon qui s'apparente à un sursis de quelques mois pour Elisabeth Borne.

     

     

  • Des appels à des "concerts de casseroles" lancés partout en France pour couvrir l’allocution de Macron

     

  • Plusieurs préfectures en France interdisent les manifestations

    La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté d’interdiction de la manifestation non déclarée mais attendue devant l’hôtel de ville marseillais à 20 heures. Une décision similaire a été faite par la préfecture de Côte-d'Or.

     

  • Bonsoir à tous, bienvenue dans ce direct

    Nous suivrons en live la prise de parole d'Emmanuel Macron sur la réforme des retraites. Restez avec nous.

À propos

"Tenir le cap, c'est ma devise", avait lancé le président de la République le vendredi 14 avril lors d'une visite à Notre-Dame de Paris. Un cap qu'il n'a jamais lâché concernant la réforme des retraites. Une réforme qu'il s'est empressé de promulguer après la décision du Conseil constitutionnel.

"Il est important qu'il reprenne la main", expliquait vendredi à l'AFP un conseiller ministériel selon qui le chef de l'État, "hyper impliqué" après s'être imposé une posture en retrait depuis le début de l'année, "a envie d'en découdre".

Lire aussi - Retraites : après sa promulgation nocturne, Macron va parler aux Français

- "Une réforme difficile", mais "nécessaire"-

Emmanuel Macron devrait d'abord tenter d'apaiser les tensions. "Ces dernières semaines ont été difficiles pour beaucoup de Français. Il y a un besoin d'apaisement", a reconnu samedi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, invité du 13H de TF1.

Et notamment tendre la main aux syndicats. "Nous avons besoin des syndicats, nous avons besoin de nous parler", a insisté l'ex-ministre de la Santé.

Invité de BFMTV ce dimanche, le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué que la prise de parole d'Emmanuel Macron devrait permettre au chef de l'État de "donner le cap pour les mois qui viennent" et de fournir "une sorte de feuille de route pour le gouvernement".

Ce ne sera toutefois pas si facile. Avant la décision du Conseil constitutionnel, le président de la République a invité les syndicats à échanger mardi 18 avril à l'Élysée. Une main tendue à laquelle il s'est vu opposer une fin de non-recevoir, l'intersyndicale refusant d'entrer dans l'"agenda" d'après-crise de l'exécutif, préférant se concentrer sur la mobilisation du 1er mai, date de la prochaine journée d'action.

Après les retraites, "le pays doit continuer d'avancer et de travailler", assurait Emmanuel Macron lui-même, mercredi, depuis les Pays-Bas, avant que les décisions du Conseil constitutionnel ne viennent "clore un chemin démocratique".

Le chef de l'État pourrait clarifier son intention d'avancer sur des thématiques moins clivantes que les retraites. "Les Français font face à l'inflation, ils veulent que l'on parle du prix des aliments, du panier alimentaire, des niveaux de salaires, de leur sécurité, de l'école, de leur trouver un médecin...", égrenait samedi Olivier Véran. Sur "tous ces sujets du quotidien, le Président veut mettre les forces politiques au travail ensemble, avec les syndicats".

Relancer la machine sera d'autant plus difficile que l'exécutif et la majorité ressortent ébranlés de la séquence. "Nous sommes déterminés à accélérer" tout en voulant "apaiser le pays", a déclaré samedi la Première ministre Elisabeth Borne.

"Aujourd'hui, il n'y a ni vainqueur ni vaincu. Il y a une réforme difficile, je le sais. Une réforme qui demande des efforts à beaucoup de nos compatriotes, j'en suis consciente. Mais une réforme qui tient compte des situations de chacun. Une réforme nécessaire pour garantir l'avenir de notre système par répartition", a déclaré Mme Borne.

- Les Français restent mobilisés -

Sans grande surprise, le Conseil constitutionnel a validé ce vendredi 14 avril 2023 l'essentiel de la réforme des retraites, dont le départ à 64 ans. Il a par ailleurs rejeté ou partiellement rejeté six articles du projet gouvernemental comme la création d'un "index senior".

La publication au Journal officiel quelques heures à peine après sa validation partielle par le Conseil constitutionnel a été vécue comme une nouvelle provocation par les opposants. "Jusqu'au bout le mépris", a jugé le patron de la CFDT, Laurent Berger.

Le ministre du Travail Olivier Dussopt a réfuté dimanche toute forme de "mépris" du gouvernement dans la promulgation express de la réforme des retraites, en réponse au propos la veille du leader de la CFDT Laurent Berger.

"Un raz-de-marée populaire et historique", a souhaité la nouvelle leader de la CGT, Sophie Binet, quand Laurent Berger "souhaite que le 1er mai, on casse la baraque en nombre de manifestants dans la rue".

À La Réunion, les syndicats ont d'ores et déjà annoncé que la lutte n'était pas terminée.

L'intersyndicale a déjà donné rendez-vous à la population pour le traditionnel défilé du 1er mai. Défilé où la CFDT devrait être présente, contrairement aux autres années, afin de faire front face au gouvernement.

Mais les modes d'action risquent aussi de changer dans les semaines à venir. Alors que le gouvernement reste sourd aux revendications de la rue, c'est du côté des grèves que les syndicats pourraient se tourner pour tenter de mettre fin à la réforme.

Jean-Hugues Ratenon, député de la Réunion, "rien n’est perdu puisque ce même conseil constitutionnel devra se prononcer sur une 2ème demande de RIP déposée, jeudi, par des sénateurs et députés de gauche sur le bureau du Président du Sénat. Nous utiliserons nous aussi toutes les possibilités auxquelles nous avons droit". "Quoiqu’il en soit, la lutte doit se poursuivre. Si Macron a partiellement le conseil constitutionnel pour lui, le peuple est contre lui. Un Président ne peut pas gouverner seul et contre tous. Ce ne serait plus une République."

"Les tensions persistent autour de cette décision au vu des empressements et contradictions gouvernementales sur l’urgence de la promulgation du texte. Nous en appelons donc à la responsabilité du président de la République. Emmanuel Macron ne doit pas mettre en œuvre cette réforme des retraites, comme l’avait fait son prédécesseur Jacques Chirac en 2006 lors de la mobilisation contre le Contrat première embauche (CPE)", souligne Philippe Naillet, député.

La lutte continue par tous les moyens. On n'arrête pas une idée dont l'heure est venue. Ce qu'une loi a fait, une autre peut la défaire. Rendez-vous dans la rue, dans l'hémicycle et dans les urnes. Pour la retraite à 60 ans. Pour la justice sociale et écologique. Pour la 6ème République, lance Perceval Gaillard.

Reste maintenant à savoir si les mots d'Emmanuel Macron suffiront à convaincre les Français.

Lire aussi - Les oppositions étrillent Macron avant son intervention lundi

Lire aussi - Retraites : les réactions à La Réunion

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2 Commentaires
HULK
HULK
1 mois

Il a entendu mais il n'a pas écouté. En fait il n'écoute que ce qui va dans son sens. En celà c'est un psychopathe, brillant certes, mais sans aucune émotion ou empathie. Voilà pour qui ont voté les français. Marine LE PEN est-elle pire? À voir. En tout cas, il est légitime et maintenant il va falloir faire avec pendant 5 ans. Bien fait pour nous.

Eve
Eve
1 mois

En plus des concerts de casseroles aux fenêtres, plus de 280 rassemblements auront lieu ce soir devant les mairies dans toute la France lors de l'allocution d'Emmanuel Macron