Attentat à Arras

Saint-Denis : rassemblement en hommage au professeur Dominique Bernard

  • Publié le 16 octobre 2023 à 17:00
  • Actualisé le 16 octobre 2023 à 17:37

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion et la FSU organisent un rassemblement avec l’ensemble des syndicats ce lundi 16 Octobre 2023 à 17 heures sur le Parvis des Droits de l’Homme et de la Laïcité, à Saint-Denis, pour rendre hommage au professeur Dominique Bernard. Il a été poignardé à mort devant son établissement d'Arras (Pas-de-Calais), dans le nord de la France, ce vendredi par un ancien élève fiché S. Ce rassemblement est organisé jour pour jour trois ans après l'assassinat de Samuel Paty. A noter qu'un deuxième rassemblement est organisé à Saint-Pierre (Photo rb/www.imazpress.com)

  • C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis

  • "Nous devons rester unis" clame le Conseil régional du culte musulman

    "Nous présentons nos condoléances attristées aux proches du professeur assassiné, et à tous ceux qui sont plongés dans le deuil et dans la peine" dit-il. "Nous exprimons notre solidarité entière à l'ensemble de la communauté éducative" ajoute-t-il. "Le CRCM rappelle douloureusement que l'expression "Allah Akbar" est totalement dévoyée par les terroristes."

  • "Un enseignant ne doit pas être empêché de travailler" déclare Jean-Paul Paquiry, secrétaire adjoint de FO

    "Cet événement tragique souligne une nouvelle fois la nécessité de protéger autrement que par des discours. L'école publique et ses personnels mettent leur vie au service du droit à l'instruction des élèves" déclare-t-il.

  • "Encore une fois l’école est agressée" dénonce Gladys Robert du SAIPER

    "C'est vraiment un coup de couteau qu'on donne à l'institution, l'obscurantisme prend de la place" regrette-t-elle.

  • "Il faut que les élèves et enseignants soient libres d’en parler" estime le conseiller régional Jean-Pierre Chabriat

    "La collectivité régionale est très attachée à défendre l'école de la République, qui est garante de l'éducation, de la liberté, de l'esprit de la fraternité. Un dispositif sera étudié et mis en place au besoin" dit-il. Ecoutez :

  • "Il faut des actes forts pour protéger nos enseignants" souligne Marie-Hélène Dor

    "Je me souviens parfaitement il y a trois ans quand notre collègue Samuel Paty avait été assassiné. On pensait que ça n'arriverait plus jamais, et vendredi nous apprenons que cela recommence. Je vous avoue qu'il y a une forme de lassitude, de voir que les leçons ne portent pas. L'Etat a défailli, il a failli à sa mission" dénonce-t-elle. "On a face à nous un discours martial, qui ne réglera rien" :

  • "L’objectif est de rendre hommage à ce professeur décédé" dit la Ligue des Droits de l'Homme

    "Il faut faire prendre conscience que les écoles de la République, de l'école, sont actuellement attaquées" souligne-t-elle.

  • "C'est l'effroi et la sidération qui dominent aujourd'hui" déclare Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU

    "En ce jour sombre, nous présentons nos condoléances à la famille et aux proches de l'enseignant décédé, et assurons de notre soutien les blessés et leur famille" ajoute-t-elle. Ecoutez :

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    Nous suivons l'hommage à Dominique Bernard à Saint-Denis, suivez-nous

À propos

Trois ans jour pour jour après l'assassinat de Samuel Paty, la France encore sous le choc de l'attaque islamiste d'Arras, rend hommage lundi au professeur tué, Dominique Bernard. Une minute de silence a été organisée dans les écoles de l'Hexagone - La Réunion étant en vacances scolaires - sur fond de sécurité renforcée face à la menace terroriste.

Après le meurtre vendredi de ce professeur de français, poignardé à mort devant son établissement d'Arras (Pas-de-Calais) par un ancien élève fiché S, les enseignants pourront se retrouver de 8H00 à 10H00 dans leurs collèges et lycées pour un temps d'échange, "à la fois humain et pédagogique".

"La FSU condamne cette nouvelle attaque contre un enseignant. Aujourd’hui encore, en France, en 2023, trois ans presque jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, un professeur peut être assassiné pour ce qu’il est et ce qu’il fait" a réagi ce samedi la FSU locale.

"C’est dramatique et insoutenable. L’école est devenue une cible pour ce qu’elle représente : un lieu d’émancipation par les savoirs, permettant à chaque élève d’entrevoir une porte, un avenir quel que soit son milieu d’origine. Cette idée est insupportable à celles et ceux qui sèment la terreur au nom de l’obscurantisme. Mais nous continuerons de porter cette idée d’une école émancipatrice pour toutes et tous parce que c’est bien ainsi que se construit l’avenir de la jeunesse et de notre pays" a-t-elle ajouté.

- Minute de silence -

"C’est un des leurs qui a été tué, assassiné", a souligné dimanche sur TF1 le ministre de l'Education Gabriel Attal. "Ils ont tout mon soutien et le soutien de toute la nation", a-t-il ajouté. "Ensemble, ils sauront trouver les mots pour s'adresser à leurs élèves et répondre à leurs questions".

Cette journée a aussi été dédiée à la mémoire du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020 par un jeune radicalisé après avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.

Les élèves de l'Hexagone n'ont commencé leurs cours qu'à 10H00. Une minute de silence a ensuite eu lieu à 14H00 dans toutes les écoles, collèges et lycées du pays "en mémoire des victimes des attentats commis contre notre école", selon les mots de Gabriel Attal.

Le ministre de l'Education nationale a précisé qu'il ne "tolérerai(t) aucune contestation, aucune provocation" lors de cet hommage.

- Pas de cours à Arras -

"Il y aura un signalement nominatif de toutes les contestations et toutes provocations", a-t-il insisté, promettant "des sanctions disciplinaires et une saisine systématique du procureur de la République pour engager des poursuites".

De nombreuses communes vont aussi organiser des rassemblements, à l'instar de la ville de Paris, qui rendra hommage à Dominique Bernard à 12H00, invitant les Parisiens à se retrouver devant les mairies d’arrondissement.

A Arras, plusieurs milliers de personnes ont déjà honoré dimanche le professeur de français, non loin de la cité scolaire Gambetta où a eu lieu le drame.

Dans ce collège-lycée, une cellule de soutien médico-psychologique était en place lundi, mais les élèves n'ont pas eu cours. L'établissement a été évacué ce lundi matin en raison d'une alerte à la bombe,

Trois ans jour pour jour après son assassinat, qui avait suscité une émotion considérable dans tout le pays, l'attentat au couteau d'Arras, qui a fait aussi trois blessés, est venu raviver l'effroi et la sidération, en particulier chez les enseignants, dont certains appréhendent le retour en classe.

Lire aussi : Attentat d'Arras: hommage de la ville à Dominique Bernard deux jours après "le cauchemar"

 

- "Anxiogène" -

"C’est le contexte violent qui m’inquiète, pour mes élèves de 6e", explique Marie Travert, professeure de mathématiques d’un collège de Betton, près de Rennes, évoquant, outre l'attaque d'Arras, la situation en Israël.

"On doit en plus faire cette semaine des exercices attentat-intrusion dans le collège, et reparler de ce qui s’est passé avec Samuel Paty.  C’est assez anxiogène", ajoute-t-elle.

Gabriel Attal, qui a demandé le renforcement de la sécurité autour de tous les établissements, a annoncé aussi le déploiement de 1.000 personnels de sécurité du ministère.

Il réunira aussi prochainement "l’ensemble des collectivités locales" pour discuter de la sécurité "sans tabou", estimant qu'"il faut aller plus loin".

La France, placée vendredi en alerte "urgence attentat", prévoit de déployer 7.000 soldats sur le territoire.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, prônant l'"expulsion systématique de tout étranger (...) considéré comme dangereux par les services de renseignement", a évoqué un possible "lien" entre l'attaque et le conflit dévastateur en cours entre Israël et le Hamas.

Depuis son arrestation, l'assaillant, Mohammed Mogouchkov, qui aurait crié "Allah Akbar" selon des témoins, "ne s'est pas exprimé", a indiqué à l'AFP une source policière. Huit autres personnes étaient encore en garde à vue dimanche.

Gabriel Attal a précisé que "cet élève, et même la fratrie, avaient fait l’objet depuis plusieurs années de signalements de la part des enseignants".

www.imazpress.com avec l'AFP

 
 

 

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