Le Département et ses partenaires du projet Giroflée (DAAF, ONF, CIRAD, Albioma, INRAE, Fibois) ont présenté, le mercredi 20 novembre 2024 à la Plaine-des-Palmistes, "une nouvelle tête d’abattage dont les capacités vont permettre d’augmenter la production de la forêt réunionnaise, notamment à travers la valorisation des copeaux pour la filière bois énergie" indique la collectivité départementale dans le communiqué que nous publions ci-dessous (Photo Département de La Réunion)
La tête d’abattage, manœuvrée par le bras hydraulique d’un engin de chantier, effectue plusieurs fonctions simultanées : elle coupe, ébranche, découpe les troncs à la longueur souhaitée et mesure leur volume.
Autant de tâches jusqu’ici effectuées en grande partie à la tronçonneuse par les quelques entreprises locales spécialisées, qui gagnent en sécurité et en rapidité en l’utilisant.
La tête d’abattage est particulièrement adaptée aux coupes d’éclaircies des forêts de cryptoméria. Elle a été acquise par l’ONF grâce à des fonds de la DAAF, et elle est mise à disposition des entreprises via une procédure de consultation. C’est l’entreprise T2B qui en est, pour l’heure, l’utilisateur.
"C’est la première étape du projet Giroflée, qui a pour but de structurer et développer la filière bois énergie", expliquait Camille Clain, vice-Présidente du Conseil départemental, qui représentait le Président Cyrille Melchior lors de la présentation de l’engin.
"Cela va aider les professionnels du territoire à monter en compétence et nous aider à lutter contre les espèces invasives, continuait-elle. Ce projet permet de valoriser les bois qu’on n’utilisait pas jusqu’ici, et vient soutenir la pérennité des entreprises du secteur."
"C’est un outil essentiel pour la structuration de la filière, expliquait également Boris Calland, directeur adjoint de la DAAF. Il permet de mieux gérer les forêts et de mieux les exploiter qu’avec les méthodes artisanales. Il permet de changer d’échelle pour la filière bois énergie"
Avec Guillaume Dubuisson, de l’ONF, il soulignait aussi que la grande majorité de la forêt réunionnaise est une forêt patrimoniale qui n’a pas vocation à être exploitée. Seuls 5% de la surface forestière de l’île est exploitable.
Il s’agit d’augmenter la production à destination des centrales électriques d’Albioma, mais pas de couvrir tous les besoins en bois de La Réunion.