Association de jeunesse et d’éducation populaire, complémentaire de l’école publique, la Ligue de l’Enseignement Fédération de La Réunion se doit d’honorer la Convention Internationale relative aux Droits de l’enfant en ce 20 novembre 2025. (Photo Photo RB/imazpress.com)
La lecture de la C.I.D.E1 encourage la Ligue de l’enseignement de La Réunion à considérer les enfants autrement qu’une source de problèmes, mais comme un enrichissement et une force pour notre avenir. La Réunion a été durablement marquée par le drame des enfants de la Creuse, traumatisant pour leurs familles, bien au-delà d’une seule génération. La cicatrice est à peine refermée.
Aujourd’hui, avec les affaires Bétharram et Le Scouarnec, réapparaissent les souvenirs des enfants placés à Hell-Bourg et ceux de l’enfance « coupable » et abandonnée de la Plaine des Cafres.
Sur notre île, 42 % des enfants vivent dès leur naissance au sein d’une famille monoparentale, une part quatre fois plus élevée que dans l’Hexagone (11 %). Leurs conditions de vie y sont défavorables. Ainsi, 33 % d’entre eux résident dans un logement suroccupé. Leur parent.e, moins diplômé.e, est moins souvent en emploi. De plus, selon les chiffres du Conseil Départemental, le nombre d'informations alarmantes concernant les mineur.e.s victimes a connu une hausse importante de + 38 % entre 2022 et 2024, dont 20 % concernant des violences sexuelles. Et nous ne parlerons pas de la santé mentale préoccupante de nos adolescent.e.s.
Aussi, un ministère de l’enfance à part entière, des moyens humains et financiers pour les associations d’éducation populaire en charge des activités culturelles, sportives et de loisirs, une prise en compte répressive réelle de la cyberpédocriminalité, le bénéfice d’un avocat pour chaque enfant en procédure d’assistance éducative, telles sont quelques-unes des demandes que la Ligue de l’enseignement formule en ce 20 novembre, Journée Internationale des Droits de l’Enfant.
