C'est par la presse que nous apprenons la visite de M. Fuchs, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, à Madagascar. Cette Commission, dont je fais partie, n' été ni informée, ni encore moins associée à cette visite. De la même manière le groupe d'amitié France - Madagascar de l'Assemblée, que je préside, n'a été ni informé, ni associé. (Photo sly/www.imazpress.com)
Dès lors M. Fuchs ne représente que lui-même lors de ce déplacement et ne peut pas parler au nom de la Commission qu'il préside et encore au moins au nom de l'Assemblée nationale française. Ce mode de fonctionnement est symptomatique de la Macronie finissante qui ne veut pas voir que le monde et la France ont changé et continue comme si tout était pareil qu'avant.
En effet si le but de cette visite est de restaurer les liens entre nos deux pays : il faut commencer par rompre avec les vieilles méthodes de la Françafrique et expliquer au peuple malgache et à ses nouveaux dirigeants pourquoi le Président Macron a décidé seul, unilatéralement, d'exfiltrer l'ancien Président malgache Rajoelina pourtant responsable d'une vingtaine de morts dans le pays.
Les liens historiques entre nos peuples, entre la France, Madagascar et La Réunion méritent mieux que cette politique héritée de la période coloniale qui considère Madagascar comme une chasse gardée et une réserve de ressources naturelles dans laquelle chacun peut venir se servir.
Au peuple et au gouvernement malgache je dis : cela ne se fait pas en notre nom. Ce sont Macron et ses serviteurs les uniques responsables. Il existe à La Réunion, en France et à l'Assemblée des amis véritables de Madagascar qui, bientôt, reprendront en main le destin de notre pays. Une nouvelle ère entre nos peuples pourra alors voir le jour, basée sur le respect de la souveraineté, l'égalité, la solidarité et le codéveloppement.
Perceval Gaillard
Député de La Réunion
Membre de la Commission des Affaires étrangères
Président du groupe d'amitié France - Madagascar de l'Assemblée nationale
"Cette Commission, dont je fais partie, n' été ni informée, ni encore moins associée à cette visite. De la même manière le groupe d'amitié France - Madagascar de l'Assemblée, que je préside, n'a été ni informé, ni associé". Vous êtes un vrai cumulard M. Perceval comment faites-vous pour assumer autant de fonctions ?